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Charlie Hebdo : Zineb El Rhazaoui, une de ses journalistes, vilipende Israël, « État colonial raciste », et Benyamin Netanyahu, un “criminel de guerre”
Hélène Keller-Lind
Article mis en ligne le 25 janvier 2015

Zineb El Rhazaoui, journaliste à Charlie Hebdo, n’assistait pas à la réunion de rédaction de l’hebdomadaire le 7 janvier 2015. Ce jour-là des terroristes islamistes assassinèrent onze personnes dans ses locaux et une douzième lors de leur fuite. Zineb El Rhazaoui se décrit comme « athée militante » qui « crache sur l’islam ». Elle s’emploie à détailler les complexités de ce que sont les « Arabes » en France. Pourtant, c’est sans subtilité aucune qu’elle qualifie Israël « d’État colonialiste et raciste » et le Premier ministre de l’État hébreu de « criminel de guerre ». Antisionisme primaire, chose la mieux partagée dans le monde arabo-musulman.

Une journaliste controversée dans son pays d’origine et au-delà

Le 7 janvier 2015, jour de la tuerie dans les locaux de Charlie Hebdo et jour de sa première conférence de rédaction de l’année, le rédacteur-en-chef et trois de ses journalistes manquent à l’appel pour des raisons diverses. Sigolène Vinson, chroniqueuse judiciaire de Charlie Hebdo dont Le Monde a recueilli le témoignage publié le 13 janvier, explique ces absences, précisant, entre autres, que « Zineb El Rhazoui, la jeune reporter, est en vacances au Maroc », -* en savoir plus-.

Son lieu de villégiature importe finalement peu. Mais on notera pourtant qu’un média tunisien affirme, dans un autre contexte, que « Zineb El Rhazoui est très controversée même dans son pays d’origine le Maroc qui lui a interdit de remettre les pieds au Royaume Chérifien, à cause de ses positions islamophobe et très critiques envers notre religion. La concernée s’est attiré la foudre de ses compatriotes d’abord, lorsqu’elle a reconnu qu’elle est devenue athée en déclarant : « Petite fille, j’ai très vite compris que la religion posait problème, ce qui m’a poussée, plus tard, à entreprendre une quête de recherche, de lecture et de compréhension des textes, à l’issue de laquelle je suis devenue athée ». À voir les réactions violentes provoquées dans « le monde arabo-musulman » par la dernière couverture en date de Charlie Hebdo on imagine ce que de telles déclarations peuvent susciter cher certains..

Le site d’information tunisien précise ensuite : « Avant de provoquer les marocains et les musulmans en défendant Charlie Hebdo lors de la période de la publication des fameuses caricatures en insistant en plus que la représentation du Prophète est autorisée en Islam à travers cette fameuse déclaration : « Pour avoir lu le Coran et pour avoir appris par cœur une bonne partie du livre, il n’y a aucun texte ni dans le Coran ni dans la Sunna, qui interdisent de représenter le Prophète ou qui que cela soit ».

Cette journaliste de Charlie Hebdo, Mezri Hadda et Siham Badi dans une émission choc tunisienne

Si le site www.espacemanager.com évoque Zineb El Rhazoui le 24 janvier c’est qu’une émission lui donnant la parole, « Liman Yajro fakat » - Seulement pour celui qui ose - de Samir El Wafi », enregistrée à Paris, devant être diffusée en Tunisie le 25 janvier, « fera couler beaucoup d’encre et risque de provoquer de nombreuses réactions en Tunisie à cause de l’identité de l’invitée principale », nous dit-on. La participation de l’intellectuel tunisien, ancien ambassadeur de Tunisie auprès de l’UNESCO, Mezri Hadad, qui écrit souvent dans les médias en France et de Siham Badi, ancien ministre de la Femme en Tunisie, appartenant au Congrès pour la République, décrit comme succursale du part des Frères Musulmans, Ennahda, rendront l’émission d’autant plus stimulante...

A propos de Mezri Haddad on rappellera qu’il avait été assigné devant les tribunaux en France pour avoir dénoncé sur le plateau de « Ce soir ou Jamais » l’antisémitisme de Kadija Benguena, journaliste vedette d’Al Jazzera, chaîne d’information – mais qui désinforme souvent – du Qatar. Procès qu’elle avait perdu....

L’analyse de Zineb El Rhazoui

Devant la notoriété montante de Zineb El Rhazoui il a paru opportun d’en savoir plus sur elle. Elle se décrit et évoque « les musulmans » de France et de Navarre, les laïques, les racistes, dans toutes leurs complexités, dans une lettre ouverte qu’elle avait adressée en décembre 2003 à Olivier Cyran, ancien journaliste de l’hebdomadaire satirique, qui avait vivement critiqué Charlie Hebdo.

Elle est, dit-elle, une « laïque militante », berbère, et ironique sans doute, « une Arabe qui crache sur l’islam ». Précisant : « Charlie a conscience du bouillonnement intellectuel et idéologique qui anime le monde musulman, il a compris qu’une guerre s’y livrait entre la liberté et la dictature politico-islamiste, qu’elle date d’avant ou d’après les printemps arabes, et Charlie a tout simplement choisi son camp : le nôtre, le sien, celui des anticléricaux. Si le blasphème est un droit acquis par les héritiers de la civilisation chrétienne, pourquoi le dénies-tu aux musulmans ? Pourquoi l’Etat islamique serait-il acceptable en Tunisie ou en Egypte, mais pas en France ? N’est-ce pas cela, le racisme ? ».

Zineb El Rhazoui, tire à boulets rouge sur Israël et Benyamin Netanyahou

Mais, quittant l’analyse en profondeur, reprenant des clichés éculés, Zineb El Rhazoui, en fin de texte assène au récipiendaire de celui-ci : « Moi, je n’ai pas bossé avec Val, et je ne sais pas si comme tu l’as fait, j’aurais été capable d’écouter l’éloge d’Israël, Etat colonial et raciste, à chaque réunion de rédaction pour garder mon job. Moi, c’est bien avec la plume de Charb, l’une des plus pro palestiniennes de la presse française, que je trouve mes affinités. Charb, à cause de ce lynchage auquel tu contribues aussi par la confusion de tes idées, est aujourd’hui menacé par al-Qaïda et vit sous protection policière. De quel côté est la haine alors ? » -ndlr. caractères gras ajoutés -.

Une obsession anti-sioniste, maladie la mieux partagée dans le « monde arabo-musulman », islamistes et progressistes confondus

Cette journaliste française, d’origine marocaine, est un exemple de plus d’une étrange phobie, d’un étrange rejet, partagé par une très grande partie de ce qu’il faut bien appeler « monde arabo-musulman », par souci de de clarté. Car ce sont à la fois les islamistes et bien des « musulmans modérés », voire athées, trop d’entre eux, d’ailleurs, qui, quelles que soient leurs divergences, parfois mortelles, sont d’accord sur un point : la haine d’Israël, du Sionisme. Obsession virant parfois à l’antisémitisme. Comme pour cette journaliste d’Al-Jazzera, Khadija Ben Guenna, d’origine algérienne, qui encensait Hitler, ou une de ses consœurs, Amira Soltane, qui justifiait ses déclarations, ajoutant : « Son crime de lès-majesté a été d’exprimer tout haut ce que tous les musulmans pensent tout bas »....

Comme cela se retrouve pour la première mouture de la Constitution tunisienne, version Ennhada, qui entendait criminaliser toute relation avec l’État hébreu, mention supprimée par la suite – sans doute compte tenu de protestations de divers pays occidentaux-. Mais Tunisie qui, plus tard, refoula des touristes israéliens qui avaient espéré goûter aux charmes du « pays du jasmin »...une criminalisation de facto..

Comme pour même de farouches opposants aux Frères Musulmans et Ennhada. Ou cette ancienne ministre du Tourisme tunisienne, Amel Karboul, qui dut vilipender Israël pour ne pas être démise aussitôt nommée découvrait alors, en dépit de l’allégresse suscitée par l’annonce d’une démocratie dans ce pays « une Tunisie malade de son antisémitisme ».

Travers mortel se retrouvant sur le site de l’Éducation nationale français...

On constatera, hélas, ce qui, finalement ressemble fort à cet anti-sionisme-là sur le site du ministère de l’Éducation nationale français, sous la plume d’une autre Française d’origine marocaine, Najat Vallaud-Belkacem, qui y a importé un « Édito » du 18 janvier 2009 dans lequel elle déplorait « ces 22 jours d’une riposte israélienne d’une violence inouïe,... les images insoutenables de ces civils sacrifiés mettront du temps à s’estomper et les blessures innombrables à cicatriser », sans bien sûr replacer les événements dans leur contexte, puis citait Yasser Arafat qui, en 1974, prononçait son discours à l’ONU et déclarait « je viens avec un rameau d’olivier dans la main gauche et une mitraillette dans la main droite. Ne faites pas tomber le rameau d’olivier ». Citer ainsi un dirigeant largement reconnu comme chef terroriste a de quoi surprendre ici.

Plus loin sont livrés tels quels des commentaires incendiaires incitant clairement à la haine contre Israël... Sans aucun avertissement de la main de celle qui a aujourd’hui la responsabilité de l’enseignement en France et celle de faire en sorte au sein de l’enseignement que les élèves et étudiants français ne deviennent pas la proie d’une idéologie terroriste prenant parfois pour « excuse » ce qui serait une défense de « la cause palestinienne ». Ce que fit un dénommé Amedy Coulibaly qui a assassiné quatre Juifs dans un magasin cacher, deux jours après la fusillade chez Charlie Hebdo. Ou un dénommé Merah, qui assassinat quatre Juifs dont trois jeunes enfants dans une école de Toulouse après avoir assassiné deux militaires français à Montauban...



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