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Cinq véhicules incendiés dans la nuit à Bruxelles
Article mis en ligne le 8 novembre 2005
dernière modification le 9 novembre 2005

BRUXELLES, 7 novembre (XINHUANET) — Cinq véhicules ont été volontairement incendiés dans la nuit de dimanche à lundi à Bruxelles, a déclaré lundi la police bruxelloise.

L’incident s’est produit vers 22H00 (21H00 GMT) dans un quartier près de la Gare du Midi. Au total, cinq véhicules ont été brûlés.

« Il s’agissait d’incendies volontaires car des produits accélérant la combustion ont été retrouvés », a déclaré un porte- parole de la police, Albert Roossens.

Le porte-parole a souligné qu’il n’y avait eu « ni attroupement, ni revendication » près du lieu des incendies et qu’aucun suspect n’avait été identifié à ce stade.

La Gare du Midi, qui accueille les TGV Eurostar et Thalys, est proche d’Anderlecht, un quartier de Bruxelles qui avait été le théâtre d’émeutes entre immigrés et forces de l’ordre en novembre 1997 après la mort d’un dealer lors de son interpellation par la police.


Violences urbaines : Bruxelles et Berlin touchés ?

Par leftmaster, publié le Lundi 07 Novembre 2005 à 15:52
Cinq voitures ont été incendiées cette nuit devant la gare principale de Bruxelles, dans un quartier délabré de la capitale belge, mais il n’y a eu aucun autre incident de l’ampleur des violences urbaines qui se déroulent depuis 11 nuits en France. « Ne cherchez pas un lien avec ce qui se passe en France, il n’y en a pas », a affirmé le porte-parole de la police, ajoutant qu’il n’y a eu aucun incident de foule.

Cinq voitures ont également été incendiées cette nuit dans un quartier populaire de Berlin et la police a précisé qu’elle cherchait à déterminer si les auteurs de ces incendies volontaires ont été inspirés par les violences urbaines qui se déroulent en France.

De son côté, le gouvernement du chancelier sortant Gerhard Schröder a réagi par la voix d’un porte-parole qui demande « que l’on se garde d’établir des analogies prématureées (...) La situation n’est pas comparable ».

Même sentiment chez le ministre de l’Intérieur désigné par la chanceliere Angela Merkel, « les conditions en France sont différentes de celles que nous avons. Nous n’avons pas ces cités gigantesques qui poussent dans les faubourgs des grandes villes ».


Violences : l’Europe s’inquiète d’une possible contagion

C. F.-M.
[08 novembre 2005]

DES AMBASSADES inquiètes recommandant à leurs ressortissants la plus grande prudence sur le sol français, des responsables politiques en alerte à Rome, Lisbonne, Londres, Berlin ou Madrid, des voitures incendiées à Bruxelles, dans la capitale allemande et à Brême : l’Europe s’alarme d’une possible contagion des violences urbaines qui embrasent la France. Et dans toutes les langues, la presse rend compte de cet émoi.

« Que personne ne se frotte les mains, les bourrasques de l’automne français pourraient être le prélude à l’hiver européen », prévient le quotidien catalan La Vanguardia. Comme le Daily Mail britannique, tandis que le quotidien roumain Cotidianul évoque le risque d’une « euro-intifada » L’un des principaux journaux tchèques, Dnes, constate l’échec, en un an, d’un troisième modèle d’intégration : « A Londres, le modèle britannique « vivre à son gré » a explosé avec les bombes. Il y a tout juste un an, un musulman en colère a coupé, avec la gorge du réalisateur Van Gogh, celle du modèle néerlandais de « tolérance absolue ». Le modèle français « intégrer et assimiler » est le troisième modèle de coexistence des Européens avec les immigrés qui a cessé d’exister en Europe. »

Nul ne se sent à l’abri. Mais faut-il le dire ? En Italie, pour avoir expliqué que les émeutes françaises se propageraient « tôt ou tard » à la Péninsule, le leader du centre-gauche Romano Prodi a été accusé par la droite de tenir des propos « irresponsables ».

Tony Blair « préoccupé »

Cet « alarmisme n’a pas lieu d’être », a insisté le ministre des Affaires étrangères et leader d’Alliance nationale, Gianfranco Fini : « Les banlieues italiennes sont sans doute marquées par une certaine dégradation sociale, mais leurs problèmes sont différents du ferment ethnique qui dévaste les banlieues françaises. »

A Londres, Tony Blair a reconnu hier qu’il était « préoccupé », même si la situation en Grande-Bretagne est « différente » : « Nous avons dû faire face à une situation similaire il y a quelques années [en 2001, dans les villes du Nord]... Il faut sans cesse travailler pour améliorer les relations intercommunautaires. » Ce que la France ne ferait pas assez selon la presse britannique. Ainsi, dans The Observer, Trevor Philips, le président de la Commission pour l’égalité raciale met en cause « le manque de respect » qui prévaudrait à l’encontre des immigrés. Saisissant l’occasion, le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, n’hésite pas à affirmer que l’interdiction du voile dans les écoles serait l’une des raisons de la flambée de violence dans les banlieues françaises.

L’Espagne, qui connaît en Europe le plus fort taux d’immigration, se promet de tirer toutes les « leçons » de l’échec français. Mais elle n’est pas encore confrontée aux problèmes des deuxièmes générations. A l’exception de quelques échauffourées entre immigrés et Espagnols de souche, le pays n’a pas connu de violents affrontements, pas même au lendemain des attentats du 11 mars 2004 à Madrid.

Hier, en marge de la réunion à Bruxelles des ministres des Affaires étrangères des Vingt-Cinq, Philippe Douste-Blazy s’est voulu rassurant : « La France n’est pas un pays dangereux, la France est un pays où l’on va et où on vient, la France n’est pas un pays raciste. » Le leader russe ultra nationaliste et vice-président de la Douma, Vladimir Jironovski a, lui, décelé dans cet embrasement des banlieues françaises l’oeuvre des services spéciaux américains !


L’Europe redoute l’effet traînée de poudre

Une quinzaine d’autos brûlées en Allemagne et en Belgique. L’Italie s’attend au pire.

Par Nathalie DUBOIS

Libération

mardi 08 novembre 2005

Une dizaine de voitures brûlées dimanche à Berlin et Brême, en Allemagne, cinq à Bruxelles. Et l’Europe s’interroge sur un effet tache d’huile des émeutes françaises. Pour Romano Prodi, le chef de l’opposition italienne de centre gauche, « il ne s’agit que d’une question de temps. Nous connaîtrons les mêmes problèmes », car, estime l’ancien président de la Commission européenne, l’Italie a « les pires banlieues d’Europe ». A Berlin, aussi, on vit les événements français comme « un avertissement pour toutes les démocraties » : « l’une des tâches » du gouvernement de la chancelière Angela Merkel « sera d’accélérer l’intégration, en particulier en ce qui concerne la maîtrise de la langue allemande », commentait hier Thomas Steg, porte-parole adjoint du gouvernement. Selon le chrétien-démocrate Wolfgang Schäuble, ministre désigné de l’Intérieur, l’Allemagne voit aussi « se développer des quartiers avec beaucoup d’étrangers, qui s’isolent de plus en plus du reste de la société ». Mais, ajoute-t-il dans une interview publiée hier par Bild, le risque d’un embrasement urbain est moins élevé qu’en France car « nous n’avons pas chez nous ces immenses grands ensembles immobiliers ».

En Grande-Bretagne, interrogé lors de sa conférence de presse mensuelle, Tony Blair a surtout manifesté hier sa solidarité à l’égard de Paris. Pour le Premier ministre britannique, il ne faut « jamais être complaisant » face à de tels troubles de l’ordre. Et d’attribuer ces émeutes au « fait que les autorités françaises essaient d’être plus fermes ». « Nous avons fait face à cette situation il y a quelques années, a rappelé Blair, quand la police a commencé à prendre des mesures sévères », après les grandes émeutes de Bradford en juillet 2001.

En Belgique, les cinq voitures incendiées dimanche soir dans le quartier de la gare du Midi sont qualifiées d’incidents « locaux ». Il n’empêche que les autorités suivent « de très près » les événements. Les bourgmestres des trois quartiers proches de la gare du Midi (Anderlecht, Forest et Saint-Gilles, théâtre d’affrontements en 1991 et 1997 entre jeunes d’origine immigrée et forces de l’ordre) se sont réunis hier pour « discuter des mesures à prendre pour éviter toute contagion ». Leur « groupe de travail » restera sur pied « tant que les événements continueront en France », a expliqué le bourgmestre d’Anderlecht, soulignant que des échauffourées ont eu lieu ce week-end à Schaerbeek, autre commune bruxelloise où vivent de nombreux immigrés. Mais point de signe encore d’une « euro-intifada » que se complaît à annoncer la presse roumaine, à coups de gros titres dramatiques.

En Turquie, le Premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, issu du mouvement islamiste, y va de son commentaire personnel : c’est la loi interdisant le voile à l’école qui a, dit-il, « attisé » les violences.

Reste que ces reportages sur les banlieues en feu, qui tournent en boucle sur la plupart des chaînes mondiales, portent un sacré coup à l’image de la douce France, première destination touristique mondiale avec 75 millions de visiteurs étrangers par an, dont la moitié à Paris. Les touristes peuvent continuer à venir en France « sans risque », assurait hier le ministre du Tourisme, Léon Bertrand. Après les Russes et les Américains ce week-end, les Japonais, les Australiens et les Britanniques ont mis hier en garde leurs compatriotes.

Aujourd’hui, la plupart des ambassades déconseillent vivement à leurs ressortissants de dépasser le périphérique. Mais, pour l’heure, pas de panique. Les principales agences de voyage n’annoncent aucune annulation.



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