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Le Royaume-Uni et l’Allemagne rejettent le projet de l’Union Européenne appelant à un cessez-le-feu immédiat dans le conflit du Liban
Article mis en ligne le 1er août 2006

Les ministres européens des Affaires étrangères ont plaidé mardi à Bruxelles pour la fin des hostilités au Liban, mais Londres semblait toujours résister aux appels à un cessez-le-feu immédiat.

Convoqués par la présidence finlandaise de l’UE, les chefs de la diplomatie se sont retrouvés peu après 11H00 GMT pour discuter, lors d’un déjeuner de travail, des moyens d’inciter à la fin d’un conflit qui a déjà fait près de 600 morts et dévasté le Liban.

Dans un projet de déclaration soumis par la présidence aux ministres à la mi-journée, l’UE appelle à un tel « cessez-le-feu immédiat » mais le texte, qui doit être approuvé à l’unanimité, faisait encore l’objet de discussions, a-t-on indiqué de source diplomatique.

Les Etats membres de l’Union européenne sont presque unanimes quant à la nécessité de ce cessez-le-feu immédiat, à l’exception du Royaume-Uni et dans une moindre mesure l’Allemagne qui penchent du côté des positions américaines.
Washington et Londres, qui ont appelé les Nations unies à déployer rapidement une force internationale à la frontière israélo-libanaise, se contentent pour l’instant de réclamer en urgence un cessez-le-feu.

La ministre britannique des Affaires étrangères, Margaret Beckett, s’est montrée évasive à son arrivée à la réunion mardi, déclarant que « nous allons tous regarder de près quelle est la terminologie employée, ce que proposera la présidence finlandaise ».

« Ce à quoi nous espérons tous parvenir aujourd’hui c’est arriver à un accord pour appeler à la fin de la violence », a-t-elle simplement assuré.
Par contraste, la plupart de ses homologues européens ont abondé dans le sens d’un appel à un cessez-le-feu.

« C’est la seule chose que nous puissions faire en ce moment », a déclaré le ministre espagnol, Miguel Angel Moratinos, tandis que son homologue grecque Dora Bakoyannis estimait que « nous avons besoin d’un cessez-le-feu et nous en avons besoin immédiatement ».
Pour le chef de la diplomatie finlandaise, Erkki Tuomioja, cela « devra faire partie d’un accord politique plus vaste » incluant le déploiement d’une force internationale.
« Une telle force internationale ne devra pas être une force européenne mais des Nations unies. Toutefois les Européens et leurs Etats membres en auront la principale responsabilité », a-t-il estimé.

Le projet de déclaration de la présidence apporte son soutien aux efforts de l’Onu pour parvenir à un accord politique devant déboucher sur une force d’interposition pour soutenir le gouvernement libanais ainsi que l’engagement de l’UE à financer la reconstruction du Liban, a précisé la source diplomatique.

Même « si personne n’attend que l’UE résolve seule ce conflit », sa « crédibilité » dans les affaires internationales est en jeu à l’occasion de cette crise, a-t-il ajouté.
Un peu plus tôt devant le Parlement européen, la commissaire aux Relations extérieures, Benita Ferrero-Waldner, avait également insisté sur l’importance « d’avoir un message uni de l’UE » et de ne pas répéter « les divisions du temps de l’Irak ».

« Nous devons dire cessation immédiate des violences et dans le même temps bien sûr solution durable », a-t-elle conclu.

La question paraissait cependant mardi presque illusoire, après la décision du cabinet de sécurité israélien lundi soir d’approuver l’extension des opérations terrestres au Liban sud et les déclarations du Premier ministre Ehud Olmert excluant tout cessez-le-feu « dans les prochains jours ».



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