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Abbas dit que même 92 % de la Rive Occidentale et de la Bande de Gaza, c’est inacceptable
Tovah Lazaroff | Jerusalem Post - Adaptation française : Desinfos
Article mis en ligne le 30 septembre 2007

Une offre semblable de 92% de la Rive Occidentale et de la Bande de Gaza pour un état palestinien proposé à Camp David en 2000, ce ne seraient pas assez, a dit le Président de l’Autorité Palestinienne Mahmoud Abbas au « Washington Post » dans un interview qui doit être publiée dimanche.

Il a insisté pour les frontières d’avant 1967, parlant en vue de la réunion prévue de mardi avec le Premier ministre Ehud Olmert à Jérusalem pour discuter d’un mémorandum sur les principes d’un accord de paix.

Les deux dirigeants se rencontreront en vue de la conférence sur le Moyen-Orient de novembre qui va probablement avoir lieu à Annapolis, dans le Maryland. On attend des représentants d’Israël, des États-Unis et des Palestiniens qui pourraient y être rejoints par des officiels d’états arabes modérés.

Vendredi, Abbas a dit à l’A.F.P. qu’il pensait qu’un accord final pourrait être conclu dans les six mois suivants les pourparlers de Novembre.

En parlant avec le « Washington Post », Abbas a dit que l’Arabie Saoudite serait présente à la conférence.

« L’Arabie Saoudite avait fait des réserves au début parce que la situation dans son ensemble était très vague. Maintenant, tout est clair. Hier, j’ai rencontré le Ministre des Affaires Étrangères Saoudien, le Prince Saud Al-Faisal et il est satisfait. Donc je crois qu’ils suivront la conférence, » a dit Abbas.

Un groupe de travail d’Israéliens et des Palestiniens est attendu pour aborder la conclusion d’un protocole d’accord entre les deux parties qui doit être publié à la conférence.

La ministre des Affaires Étrangères Tzipi Livni a rencontré Abbas à New York vendredi pour discuter des pourparlers de Novembre. Le ministre des Affaires Etrangères de l’Autorité Palestinienne Riyad al-Malki, le Conseiller d’Abbas Yasser Rabo et l’ancien Premier ministre de l’Autorité Palestinienne Ahmed Qurei (Abu Ala) étaient aussi présents.

Livni a dit Abbas, « Nous devons être courageux dans notre processus décisionnel et en même temps assez sages pour avancer dans le processus d’une façon intelligente et réaliste pour qu’il n’échoue pas. »

Ni elle ni Olmert ne soutiennent un retour aux frontières d’avant 1967.

Livni a aussi mené des pourparlers avec l’ancien Secrétaire d’Etat Américain Henry Kissinger, l’ex-président Bill Clinton et la sénateur de New York Hilary Clinton.

En s’adressant vendredi à l’Assemblée Générale de l’ONU, Abbas a promis de poursuivre la recherche de la paix avec Israël.

Abbas s’est engagé à ce que « le rameau d’olivier de la paix, ne se fane jamais ou meurt, il ne tombera pas de mes mains, » une référence apparente à l’adresse de 1974 de Yasser Arafat à cette même assemblée. Alors, Arafat avait dit qu’il portait et le rameau d’olivier et « l’arme à feu du partisan, » et avait imploré le monde de ne pas laisser tomber la branche de ses mains.

« Aujourd’hui, il n’y a pas le moindre obstacle pour la tenue [patronnée par les Etats-Unis] d’une conférence de paix, en particulier parce que les pays Arabes frères ont démontré par l’Initiative arabe de Paix leur véritable empressement à provoquer une juste, durable et complète paix, » a dit Abbas.

« De ce podium des Nations unies, je m’adresse aux Palestiniens en Palestine et à l’étranger, je peux leur dire qu’il y a l’apparition d’un horizon historique pour que notre peuple puisse rétablir ses droits légitimes et réaliser la paix et la prospérité à laquelle nous aspirons, » a-t-il dit.

Abbas a réitéré la position de son gouvernement que la clef de la solution du conflit entre Israël et les Palestiniens devrait faire appel directement aux questions « de statut final », y compris la structure de l’État palestinien, le statut de Jérusalem et le droit de retour pour les réfugiés.

Dans son interview au « Washington Post », il s’est étendu sur l’avenir d’un état palestinien.

« Nous serons flexibles, » a dit Abbas. « Mais avant 1947, nous avions 95 % de la Palestine. En 1937, le plan de division a donné aux Israéliens seulement une partie de la Palestine. Et ils furent très contents à ce moment-là. David Ben-Gourion était très content de cela. Cela n’a pas marché. Après est venu le plan de division de 1947 - nous l’avons rejeté, donc nous avons perdu... Maintenant, nous n’acceptons que les frontières d’avant 1967. »

Il a ajouté que comme Arafat, il aurait aussi rejeté l’offre de Bill Clinton faite à Camp David en 2000.

« Quatre-vingt-douze pour cent, c’est inacceptable pour nous, » a dit Abbas.

Il a alors donné un signe d’approbation dans la direction de l’idée du Vice-premier Haïm Ramon de donner des parties de Jérusalem de l’Est aux Palestiniens.

« En principe, c’est la bonne direction. Les Palestiniens doivent avoir leur propre partie et les Israéliens doivent avoir leur propre partie ... je dis et j’ai toujours dit que l’Est de Jérusalem est un territoire occupé. Nous devons le rétablir. »

Interrogé s’il exigerait de retourner à son lieu de naissance, Safed, Abbas a dit : « c’est mon droit, mais comment pourrais-je employer ce droit pour moi et pour les réfugiés sans un accord qui aura lieu entre nous. »

« Nous voulons trouver une solution permanente, » a ajouté Abbas. « Les Israéliens recherchent la sécurité et nous avons besoin d’indépendance. Nous voulons établir un lien pendant les négociations. »

« Nous devons avoir un passage sûr entre la Bande de Gaza et la Rive Occidentale parce que la Bande de Gaza est une partie de la Palestine ... tous les Arabes soutiennent cette vision, » a-t-il continué.

Abbas a indiqué qu’il n’était pas intéressé à retourner à un gouvernement d’unité nationale avec le Hamas.

Abbas a dit qu’Olmert était un dirigeant sincère et sérieux qui cherche à faire la paix. « Je connais ses problèmes intérieurs. Mais il est décidé à faire quelque chose, » a-t-il ajouté.

À propos de ses entretiens avec Olmert, Abbas a dit, « Nous avons abordé toutes les questions sensibles comme les frontières, les réfugiés, les implantations, Jérusalem et la sécurité... Nous avons déjà établi des équipes qui rédigent un accord sur ces questions sensibles. »Après la conférence, nous commencerons à négocier les détails de ces questions d’avoir un traité de paix," a dit Abbas.

Néanmoins, les nations arabes ont été peu disposées à remettre en cause leur présence, craignant qu’un échec sur les questions de statut final n’aboutisse à une réunion haute en spectacle, mais basse en substance. Un ordre du jour doit encore être rédigé et les invitations n’ont pas été envoyées.

Le porte-parole de Ministère des Affaires Étrangères syrien Bushra Kanafani a dit que Damas veut des réponses à un certain nombre de questions, y compris des détails sur l’ordre du jour de la réunion et si le conflit Israël-Syrie à propos du Plateau du Golan serait discuté.

Abbas a dit qu’il présenterait ce qui ressortira de la conférence aux Palestiniens, dans un référendum.

Les représentants arabes ont offert leur appui vendredi lors de l’Assemblée Générale, avec le Ministre des Affaires Étrangères égyptien Ahmed Aboul-Gheit disant que la conférence proposée, si elle est bien préparée, pourraient fournir « une occasion importante de réaliser le progrès attendu depuis longtemps. »

Son homologue jordanien, Abdul-Ilah Al-Khatib, a dit que cela est « peut-être la dernière chance de réaliser un progrès » et, qu’en conséquence, les Etats-Unis et d’autres doivent assurer qu’on abordera les questions de statut final.

Plus tôt, le Secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa avait dit aux journalistes que ses discussions pendant les quelques jours passés avec la Secrétaire d’État Américain Condoleezza Rice et d’autres étaient « rassurants » et qu’il y avait un fort désir de faire participer toutes les parties à la réunion.

« Nous, du côté arabe, avons montré par notre initiative que nous sommes prêts à la paix avec Israël, » a-t-il dit. « Nous sommes prêts à tourner la page. »

Mais Moussa a aussi souligné que les Arabes n’ont pas été préparés à négocier sans interruption si l’engagement au processus n’était pas mutuel. Pour le moins, a-t-il dit, Israël doit interrompre l’expansion des implantations.

« Il est inconcevable pour nous d’être assis et de parler du nouvel état de Palestine ... tandis que la carte qui serait devant nous, à ce moment-là, changerait si nous nous rencontrons l’après-midi à cause de la construction d’implantations, » a dit Moussa en marge de l’Assemblée Générale de l’ONU aux journalistes. « Cela doit s’arrêter. »

« S’ils [les Israéliens] ne sont pas prêts, alors nous ne leur courrons pas après. Mais ils ne devront blâmer personne s’il y a un mouvement de désespoir » et des actions qui proviennent de ce désespoir, a-t-il dit.



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