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Chronique de Michaël Bar-Zvi | Kag guimel be chevat 5775 - 12 février 2015
Article mis en ligne le 11 février 2015

Boker tov amis auditeurs de Radio J. Un des sujets brûlants de la campagne électorale en cours en Israël, est l’état des relations avec les Etats-Unis et son président Barack Obama, notamment depuis l’invitation de Netanyahou à s’exprimer devant le Congrès américain dans quelques jours. Ce n’est pas un secret d’Etat, les deux hommes ne s’apprécient pas et surtout ne partagent pas vraiment la même analyse de la situation au Proche-Orient.

Pour autant Israël et les Etats-Unis sont deux pays alliés, qui ont de nombreux intérêts communs. Le point de discorde essentiel porte aujourd’hui sur la question du nucléaire iranien, et c’est justement sur ce sujet que le Premier ministre israélien doit s’exprimer devant les députés et sénateurs américains.

En principe, un accord doit être signé avec l’Iran avant la fin du mois de mars, et Netanyahou souhaite alerter l’opinion publique américaine sur ses dangers avant la date fatidique.

L’administration américaine et l’opposition israélienne reprochent au Premier ministre d’utiliser ce discours sur cette scène politique prestigieuse à des fins électorales, en affirmant qu’il aurait été préférable que cet événement se déroule après les élections, en espérant sans doute qu’il n’en sortira pas vainqueur, et en ajoutant également que sur le plan protocolaire, une telle invitation ne pouvait être délivrée qu’après en avoir informé la Maison Blanche.

Que peut-on en dire ? Sinon rappeler que, comme l’affirme le Washington Post, Obama était au courant de l’invitation faite par le Président de la Chambre américaine, depuis plusieurs semaines. Alors demandons-nous plutôt pourquoi le discours de Netanyahou dérange-t-il autant le Président américain ? La réponse est simple, l’accord avec l’Iran, qui lui permet de garder toutes les centrifugeuses et donc leur permettrait de développer l’arme nucléaire en quelques mois, est déjà entièrement rédigé et agréé par la Maison Blanche, et se trouve entre les mains des dirigeants iraniens qui doivent uniquement l’entériner.

Par ailleurs, la date des élections israéliennes ayant été fixée au 17 mars, il est probable que le futur gouvernement ne sera nommé que vers la fin avril, si l’on tient compte des délais de deux fois trois semaines accordés en général pour sa composition. Le futur Premier ministre israélien ne pourrait être invité aux Etats-Unis que bien après la signature de l’accord avec l’Iran.

Force est de constater que ce n’est pas Netanyahou qui utilise les élections en Israël, mais bien Obama qui profite de cette vacance du pouvoir en Israël pour neutraliser l’opposition de l’Etat hébreu à un accord, qui met en danger sa sécurité, alors que l’Iran s’installe militairement chaque jour un peu plus sur le Golan, auprès du Hezbollah et en se substituant à l’armée syrienne.

Après avoir encouragé l’islam radical à relever la tête, après avoir laissé se développer l’Etat islamique en Syrie et en Irak, après avoir encouragé la Grèce à ne pas payer ses dettes, après avoir comparé la conception meurtrière de l’islam au christianisme, comment peut-on encore accorder le moindre crédit à la stratégie d’Obama au Proche-Orient ? Ironie de l’histoire, plus Obama s’acharne sur Netanyahou, plus celui-ci gagne des voix au sein de l’électorat israélien, qui ne porte pas le locataire actuel de la Maison Blanche dans son cœur….



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