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Les réfugiés palestiniens entretenus au Liban depuis 1948, dans la misère et le désespoir espèrent retourner chez eux...
Article mis en ligne le 20 juin 2004

La situation ne fait qu’empirer pour les quelque 400.000 réfugiés palestiniens au Liban, privés de nombreux droits et souvent parqués dans des camps où le taux de mortalité infantile est élevé, mais tous gardent l’espoir de retourner un jour chez eux.

« Les réfugiés palestiniens insistent sur leur droit au retour et ce droit ne doit pas être abandonné, quelqu’en soit le prix », affirme Souheil Natour du Front démocratique de libération de la Palestine (FDLP), une formation laïque.

Plus de la moitié de ces réfugiés vivent dans une douzaine de camps misérables depuis leur exode au Liban après la création d’Israël en 1948, un événement qu’ils appellent la « nakba », littéralement « la catastrophe ».

Depuis leur installation au Liban, ils ont participé à plusieurs phases de la guerre civile dans ce pays (1975-1990). Des accrochages armés entre les différents groupes palestiniens se produisent encore de temps à autre dans les camps.

Les camps sont dirigés par ces groupes et échappent au contrôle de l’armée et de la police libanaise. Nombreux sont ceux qui au Liban condamnent la persistance de ces « îlots hors-la-loi ».

Dans son rapport annuel 2003, l’Agence des Nations unies pour l’aide aux réfugiés palestiniens (Unrwa), indique que 57% des 395.000 Palestiniens enregistrés au Liban vivent dans des camps, ce qui constitue la plus forte proportion de réfugiés vivant dans des camps, en comparaison avec d’autres pays d’accueil.

Des petites filles palestiniennes posent avec l’arme de leur père(!!...??) dans un camp de réfugiés

Selon ce rapport, le taux de la mortalité infantile parmi les Palestiniens du Liban a baissé de 35 pour mille en 1997 à 19,2 pour mille actuellement. Mais ce chiffre demeure plus élevé qu’en Cisjordanie où ce taux est de 15,3 pour mille.

Les Palestiniens vivent dans la suspicion au Liban. Le crainte est vive, notamment au sein de la communauté chrétienne, que ces réfugiés majoritairement musulmans s’installent définitivement dans le pays, et y mettent en péril l’équilibre politique et confessionnel toujours fragile.

Ces craintes se sont traduites dans la réalité par une série de mesures discriminatoires à l’encontre de ces réfugiés.

Ainsi, les Palestiniens du Liban se voient interdire officiellement de pratiquer pas moins de 72 métiers, du médecin au chauffeur de taxi en passant par l’avocat. Leur taux de chômage est logiquement plus élevé que la moyenne, situation qui pousse davantage ces réfugiés à chercher de nouveaux pays d’accueil, notamment en Europe.

La discrimination touche aussi le domaine de la santé où les réfugiés palestiniens se voient privés de l’accès aux soins, à l’aide médicale où à la sécurité sociale. Ceux-ci sont également privés du droit d’acquérir des propriétés foncières, tandis que leur accès à la nationalité libanaise reste rare.

Des telles mesures ont été ont à plusieurs reprises dénoncées comme « discriminatoires » par des organisations internationales de défense des droits de l’Homme.

Pour Souheil Natour, les lois libanaises « privent les réfugiés palestiniens de leur droits humains fondamentaux ».

« Nous souffrons de discrimination mais nous continuerons à réclamer notre droit au travail, à la propriété et à l’accès aux soins et à la sécurité sociale », affirme-t-il. Il renouvelle son appel à l’Unrwa « pour qu’elle renforce son assistance aux réfugiés ».

Peter Hansen, directeur de l’Unrwa, avait averti le 8 juin que des décennies d’espoirs déçus et la baisse de l’aide internationale risquaient d’alimenter la violence chez les réfugiés palestiniens, dont un tiers ont moins de 14 ans.



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