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Un survol de la presse israélienne avant le référendum sur le désengagement parmi les adhérents du Likoud
service de presse de l’Ambassade de France en Israël
Article mis en ligne le 29 avril 2004

Le référendum des adhérents du Likoud sur le « plan de désengagement » du Premier ministre approche à grands pas, et, à en croire les journaux, l’inquiétude grandit dans l’entourage de celui-ci quant aux résultats. D’après le Yediot Aharonot , « A. Sharon est inquiet de l’opposition grandissante au plan de désengagement ».

« Le scrutin de dimanche sera un vote de confiance », a dit A. Sharon selon le Maariv à des dirigeants du Likoud. Le journal ajoute qu’à 4 jours du référendum crucial au Likoud, la grande question qui se pose est de « savoir si le Premier ministre va jeter dans la balance son avenir politique pour l’emporter ». Un indice a peut-être été donné dans ce qu’il a dit à certains responsables du parti : « Un vote contre ce plan revient à voter contre la direction du Likoud, c’est un vote contre moi avec tout ce que cela implique ».

« Ce plan est le mien, c’est celui que j’ai présenté au Président des Etats-Unis. C’est mon bagage, et le scrutin de dimanche est effectivement un vote de confiance dans ce plan ». Tel est le message que le Premier ministre a fait passer aux chefs des sections du Likoud. Il n’en ressort pas clairement qu’A. Sharon démissionnera en cas d’échec au référendum, et son entourage a confié que celui-ci ne fera aucune déclaration sur ce point. En dépit de cela, on estime au Likoud qu’A. Sharon pourrait annoncer publiquement sous peu qu’il s’agit d’un véritable vote de confiance. Le Premier ministre s’interrogerait toutefois sur la nécessité de dire publiquement qu’il s’agit d’un « vote de confiance personnelle » - ce qui en cas d’échec le contraindrait à donner sa démission.

Durant les festivités de la fête nationale israélienne, le chef du gouvernement israélien a fait campagne pour son plan de séparation. « D’ici la prochaine fête de l’Indépendance, Israël sera plongé dans le processus que j’ai juré de mettre en œuvre », a-t-il déclaré lors d’une réception offerte par le Président de l’Etat en l’honneur dede la hiérarchie militaire de Tsahal. « Une rare occasion s’offre à nous de mettre en œuvre un processus qui pourra déboucher par la suite sur un accord de paix », a-t-il ajouté.

Entre-temps, le ministre Ehoud Olmert continue de faire campagne pour le « oui » à bord de l’ « autobus du désengagement », avec lequel il sillonne le pays. Mais il est loin de rencontrer un franc succès, soulignent le Maariv et le Yediot. C’est ainsi que les colons juifs de la Bande de Gaza ont fait savoir à Olmert que sa visite chez eux apparaîtrait « décalée ».

De leur côté, les adversaires du désengagement poursuivent leur campagne. Ils prévoient notamment d’effectuer 50.000 visites individuelles aux domiciles des adhérents du Likoud. Ils veulent aussi faire usage d’une déclaration enregistrée du maire de Sdérot, Elie Moyal, contre le repli de la Bande de Gaza - parce qu’ils estiment que celui-ci n’a pas une « image d’extrême-droite » dans l’opinion et auprès des militants.

Pour l’éditorialiste du Yediot, les ministres B. Netanyahou et L. Livnat ont apporté publiquement leur soutien au plan du Premier ministre, arguant que leurs exigences avaient été satisfaites. Mais toute leur conduite depuis, et leur refus de faire activement campagne pour le oui démontrent qu’ils « recommandent à leurs troupes de voter contre le plan ». Cette démarche inconséquente nuit à leur côté de confiance personnelle, et la classe des hommes d’affaires qui soutiennent Netanyahou dans son action économique lui reproche ses faux-fuyants.



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