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Un chroniqueur saoudien : « Il n’y a pas d’islam sans djihad »
MEMRI Middle East Media Research Institute
Article mis en ligne le 8 août 2010

Anas Zahed, chroniqueur pour le quotidien gouvernemental saoudien Al-Madina, a critiqué les intellectuels arabes et musulmans qui limitent le djihad à un combat d’ordre spirituel et personnel, alors que la « guerre contre l’occupation » serait, selon lui, son sens premier. Extraits :

« L’islam sans djihad est le produit du colonialisme et n’est en aucune façon relié à l’islam de Mahomet. Il ne fait aucun doute que le plus grand djihad est le djihad individuel, et c’est là la preuve que le terme djihad dans l’islam ne se limite pas au fait de mener la guerre... Cela ne signifie pas que le terme »djihad" n’inclurait pas de nombreux autres aspects, dont certains se rapportent aux responsabilités de l’individu face à la société, à la relation de la société [musulmane] et de la oumma aux sociétés et pays qui déclarent la guerre à un État musulman.

Depuis la guerre des Etats-Unis contre ce qu’on appelle le terrorisme, il est né un groupe d’écrivains et d’universitaires arabes et musulmans qui cherchent à limiter le djihad à une seule dimension, à savoir au djihad individuel. C’est exactement ce qui s’est passé en Inde à l’époque du colonialisme britannique, quand la secte Qadian, connue également sous l e nom Ahmadiyya, a émergé, refusant le principe de la lutte contre les colonialistes. Elle a supprimé l’obligation du djihad en tant que guerre, se contentant de prêcher le djihad individuel.

Ce qui est frappant, c’est que ces prédications, qui visaient à supprimer le devoir de djihad dans l’islam, existaient alors, et existent toujours aujourd’hui, aux côtés de la forme la plus brutale d’impérialisme et d’occupation jamais connue dans le monde islamique, et plus particulièrement le monde arabe. Cela jette le doute sur les intentions des philosophes, auteurs et membres des médias qui ont pris sur eux de diffuser un islam "‘amical’ obligeant ses adeptes à vivre avec l’occupation, les transferts [de population], les implantations et l’expulsion de leurs habitants par la force des armes.

Je comprends parfaitement que nous, musulmans, devions revoir [la définition du] terme ‘djihad’, après que des bandes terroristes extrémistes ont tenté de s’approprier ce terme noble. De même, je comprends parfaitement que nous soyons tenus de prendre en compte les conditions et les l imites du djihad, à savoir [que le djihad ne peut être déclaré que lorsque] les musulmans sont expulsés de leurs terres et [soumis] à la coercition religieuse.

Mais je ne comprends pas du tout l’appel des musulmans à revoir le terme ‘djihad’ d’un point de vue qui repousse toute déclaration de guerre à ceux qui occupent leurs terres, tuent des innocents, détruisent des habitations et expulsent des millions de personnes. L’islam est une religion de justice, et le principe le plus fondamental de la justice veut que l’on s’oppose au mal et non qu’on abdique devant lui. Il va sans dire que l’occupation est la forme la plus sévère du mal. Si nous ajoutons à l’occupation les implantations et l’expulsion [de la population], nous arrivons au plus haut degré de mal que l’homme puisse subir. Il n’y a pas d’islam sans djihad." [1]


Notes :

[1] Al-Madina (Arabie Saoudite), 24 juillet 2010.



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