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Sauvons la recherche !
Albert Capino
Article mis en ligne le 20 mars 2004
dernière modification le 12 avril 2004

C’est l’appel que le mouvement des chercheurs français lance à Jacques Chirac. Outre la précarité de leur condition due à la restriction de leurs moyens, il est un domaine qui n’est pas moins important : celui de la coopération internationale.

Et quel petit pays francophone est mieux placé dans ce domaine qu’Israël pour favoriser cet essor ?

Parmi les succès récents, on compte : les résultats positifs d’un médicament contre la maladie de Parkinson, développé à partir d’une molécule mise au point par le département de pharmacologie de la faculté de Médecine du Technion à Haïfa.

L’ identification d’un gène responsable du cancer par une chercheuse israélienne de 32 ans, diplômée de l’Université Hébraïque de Jérusalem et actuellement en post-doctorat à Hopkins. Cette découverte est une percée capitale. Elle devrait permettre la mise au point, de médicaments susceptibles à l’avenir d’empêcher le développement de la maladie.

D’autres équipes médicales israéliennes sont à l’origine d’une micro-caméra permettant l’exploration d’organes inaccessibles jusqu’alors, mais aussi d’une technologie exclusive d’implantation de ressorts au titane permettant une micro-chirurgie inter-vertébrale non mutilante, du perfectionnement d’assistance cardiaque externe en attendant un cœur pour implantation.

D’autres technologies appliquées aux satellites, à la téléphonie, à l’informatique, aux nouveaux protocoles Internet, bref : tout ce qui constitue de près ou de loin, les techniques de demain, sont aujourd’hui développées par des équipes israéliennes.

Nicole Fontaine, Ministre française déléguée à l’Industrie était cette semaine en Israël.

Elle s’est également déplacée dans les territoires placés sous le contrôle de l’Autorité palestinienne.

S’il est vrai qu’il faut consacrer des efforts à venir en aide à la population palestinienne, sans doute ne faut-il pas moins distinguer, de manière clairvoyante, les moyens qui permettront d’y parvenir.

Pour cela, rien ne sert d’injecter à fonds perdus une aide financière aussitôt détournée par une direction corrompue. L’Europe en a - hélas - fait l’expérience répétée.

Pour aider le tiers-monde de manière efficace, la France et l’Europe doivent d’abord s’aider eux-mêmes, et pour cela intensifier la coopération tous azimuts entre pays développés.

Seul, l’apport des techniques permettant de s’en sortir parviendra à hisser les pays en voie de développement hors de la crise et du chaos qui les menace. C’est le chemin qu’avait pris la coopération Israélo-palestinienne avant le déclenchement de la 2è Intifada en 2000, assurant l’emploi quotidien de centaines de milliers de personnes et permettant la croissance d’une économie fragile mais naissante. Le terrorisme y a mis un coup de frein brutal.

C’est la voie qui doit être tracée pour l’avenir. Dans le cadre de l’antagonisme Palestino-israélien, la France, aidée par l’Europe, peut - si elle le veut - imposer l’abandon du harcèlement des populations par des fanatiques religieux rétrogrades, le désarmement des mouvements armés pratiquant la terreur et intensifier les traités de coopération avec toutes les parties au conflit.

Ce faisant, non seulement la France peut activement participer à la reconstruction de la région, mais encore en tirera-t-elle des avantages substantiels, tant sur le plan économique que du prestige de son image.

Aura-t-elle la clairvoyance pour le faire et, surtout, acceptera-t-elle d’infléchir une politique dépassée, vieille de plus de 35 ans ?

Quand des voix telles que celles de la Recherche s’élèvent pour un tel appel au secours, il est plus que temps. La meilleure arme contre la dépendance au pétrole n’est-elle la mise au point de produits de substitution grâce à la recherche ?

Le jour où la technologie nous permettra en effet de synthétiser des molécules capables de remplacer ’l’or noir’, le chantage n’aura plus d’effet. En continuant de l’accepter, en basant notre politique étrangère sur le prix du baril plutôt que sur celui d’un chercheur, on ne fait que retarder l’échéance et rapprocher la terreur de notre porte.

Avant-hier, les barbares plaçaient des bombes à Karachi, hier, c’était à Madrid.

Demain, il sera trop tard…



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