Le Premier ministre israélien pressenti Benjamin Netanyahu pense que la promotion de la paix au Proche-Orient passe par l’affaiblissement de l’Iran et de ses auxiliaires radicaux, le Hamas palestinien et le Hezbollah libanais, a indiqué mardi un de ses proches. « La force montante de l’Iran et son intransigeance alimentent les éléments radicaux parmi les Palestiniens et au Liban », a affirmé ce proche de M. Netanyahu après les entretiens de ce dernier avec le ministre sortant de la Défense, le travailliste Ehud Barak.
« Tout progrès dans les négociations de paix au Proche-Orient suppose l’affaiblissement du Hamas (islamiste palestinien) qui ne peut être obtenu que par l’affaiblissement de l’Iran », a-t-il ajouté.
« Il sera très difficile de stabiliser la situation au Liban et de poursuivre des négociations de paix avec les Palestiniens tant que l’Iran aura le vent en poupe », a-t-il encore dit.
Israël accuse Téhéran de fournir armes, soutien financier et entraînement militaire au Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, ainsi qu’à la milice du mouvement chiite libanais Hezbollah, ennemis jurés de l’Etat juif.
Durant ses entretiens avec M. Barak —auxquels a participé le chef d’état-major, le général Gaby Ashkénazi—, M. Netanyahu, chef du parti Likoud (droite), a de son côté indiqué qu’il s’efforcerait de mettre un terme au programme nucléaire de l’Iran.
Israël et les pays occidentaux soupçonnent l’Iran de vouloir se doter de l’arme atomique sous couvert de programme nucléaire civil.
Suite aux élections législatives du 10 février, M. Netanyahu a été désigné par le président Shimon Peres pour tenter de former le prochain gouvernement d’ici au 3 avril.
Jusqu’à présent, il a tenté de mobiliser une majorité constituée par son parti et cinq formations d’extrême droite et religieuses ultra-orthodoxes.
Selon les médias, le député du Likoud et ancien chef d’état-major Moshé Yaalon est le mieux placé pour remplacer M. Barak à la Défense.
L’an dernier, Moshé Yaalon avait affirmé que l’option militaire contre le programme nucléaire iranien continuait à exister « d’un point de vue technique ».
« Je crois que la plupart des forces armées occidentales, spécialement les forces aériennes, ont les capacités de faire face au régime iranien, aussi pour ce qui est des renseignements, des munitions précises, de la capacité à lancer des raids aériens, à pénétrer les systèmes de défense et à prendre pour cible les bons objectifs », avait-il déclaré.