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Malgré la menace des Katiouchas, les Israéliens essaient de continuer à vivre comme d’habitude
Par Allison Kaplan Sommer - franceisrael.info
Article mis en ligne le 23 juillet 2006
dernière modification le 24 juillet 2006

Malgré la liste de morts et de blessés qui ne cesse de s’allonger et les sirènes qui retentissent à tout moment, malgré les immeubles effondrés autour de leurs maisons, les Israéliens du nord du pays - que ce soit sur leur lieu de travail, à la maison, ou dans les universités - continuent à montrer beaucoup de courage, d’ingéniosité et de résolution depuis la début de la guerre que leur a déclaré le Hezbollah.

Un proverbe bien connu qualifiant trés bien les trois principales villes d’Israel indique que « Tel Aviv danse, Jérusalem prie, et Haïfa travaille. » En dépit des événements de la semaine passée, les citoyens du nord d’Israel nord et les sociétés qui les emploient - en particulier dans le monde de la High Tech- ont tenté de rester fidèle à leur éthique de travail pour laquelle ils sont connus. Ils peuvent avoir changé l’endroit ou la façon avec laquelle ils travaillent, mais ils n’ont pas arrêté de travailler. Quand les fusées du Hezbollah ont commencé à tomber sur Haïfa, les 2.400 chercheurs du personnel d’Intel de Haïfa - où la puce du Centrino et d’autres innovations ont été mis au point- ont commencé à travailler dans les abris souterrains. Leur lieu de travail a des raccordements à l’Internet sans fil . En outre, le personnel non essentiel a été autorisé à travailler de la maison. « Ceux qui travaillent à la maison ont des ordinateurs portables avec des connexions sans fil, de façon à ce qu’ils n’aient aucun problème de connectivité, » a dit Kobi Bachar, porte-parole d’Intel Israel à Reuters. « Le travail continue toujours, et nous ne voyons aucun impact sur le rendement. »

Intel emploie un total de 5.000 ouvriers en Israel, y compris sa principale usine de fabrication de puces d’ordinateurs dans la ville de Kiryat Gat avec des exportations annuelles allant de 1 à 2 milliard de dollars. Il construit maintenant une deuxième unité de production de puces, qui doit ouvrir en 2008. Mais les quartiers généraux de ses bureaux sont à Haïfa, où d’autres géants internationaux comme IBM, Microsoft et Phillips ont également des unités de recherche et développement. Comme Intel, ces sociétés affirment qu’elles continuent à fonctionner , bien qu’elle prenne en compte les questions de sécurité de leur personnel, permettant à ceux qui le peuvent - et le veulent- de travailler à la maison.

Certaines sociétés se sont repliées plus vers l’arrière-pays pour assurer à leurs clients et partenaires à l’étranger qu’elles étaient encore ouvertes pour travailler. La compagnie de High Tech de vente et de gestion Trendlines, située dans l’implantation de Shorashim, a envoyé un email à l’étranger à ses partenaires commerciaux : « Nous avons chez Trendlines quelques règles de base au sujet de la façon dont nous conduisons notre travail :

  • Règle N°1 : Ne pas partager les problèmes sans liaison avec le travail avec nos clients et associés.
  • Règle N°2 : Ne pas laisser ces problèmes modifier la qualité du service fourni à nos clients et qu’ils sont en droit d’attendre. Nous sommes sur le point de passer outre la première règle. »

La société les a alors rassurés que « le bureau de Trendlines est une îlot de (de relative) tranquillité Nous sommes ouverts pour le travail. En dépit d’interruptions occasionnelles, nous sommes au travail, faisant tous les efforts possibles pour respecter nos délais-limites. Si vous hésitez à nous appeler parce que vous pensez que nous avons fermé nos portes pendant les évènements actuels, sachez que nous sommes là et que nous serons heureux de pouvoir discuter de votre stratégie marketing et de votre croissance selon vos besoins. »

Lorsque leur pays fut sous l’attaque du Hezbollah, les citoyens des villes israéliennes qui étaient peu familiers avec une vie de siège et de guerre, ont montré un courage remarquable - parfois les étonnant eux-mêmes. « Ce qui me stupéfie est que je me suis totalement habitué à la situation, » a dit Carmia Cohen, une professeur d’anglais de 24 ans qui habite à Haïfa. « C’est devenu complètement normal pour moi, je ne vais pas travailler, je ne sors pas dehors excepté des courses rapides à l’épicerie du coin, mais je vis ma vie - et quand j’entends un bruit je vais à l’abri. » Elle rapporte que la plupart de ses amis sont restés à Haïfa. « Tous les nôtres sont sur Internet - et quand il y a une sirène et les missiles tombent, nous vérifions tous par l’intermédiaire d’une messagerie instantanée que tout le monde va bien. Et par Internet, nous sommes également reliés au monde entier, aux amis de l’étranger ».

Elle et un groupe de jeunes de Haïfa, y compris ses deux frères et plusieurs amis, avaient partagé leurs expériences avec le reste du monde, par l’intermédiaire du blog Kishkushim qu’ils ont fait débuter en mars. Les citoyens du nord d’Israël qui ont préféré quitter la région pendant que le conflit continuait n’ont eu aucun problème pour trouver à se loger. Des amis, des parents et des étrangers vivant au centre et au sud du pays leur ont offert un appui moral et matériel. Les journaux quotidiens ont été remplis de numéros de téléphone de diverses municipalités où leurs concitoyens leurs proposaient leurs offres de service.

Des colonies de vacances spécifiques ont été ouvertes par l’Agence Juive et divers autres organismes, et soutenues par des subventions des sociétés israéliennes. La campagne de l’Agence Juive « Mettons nos enfants à l’abri » a permis de replacer des enfants des communautés du nord gravement atteintes dans les programmes de colonies de vacances des villages d’Aliyah de la jeunesse au centre du pays.

Durant les périodes de camping, les enfants participeront à un choix d’activités ludiques comprenant la natation, l’escalade, les sports, les arts et les métiers agricoles. Des enfants qui sont venus individuellement pour rester avec des membres de leur famille au centre du pays ont pu être inclus gratuitement ou à coût réduit aux colonies de vacances municipales, et ont pu bénéficié d’une entrée libre aux parcs d’attractions.

Les stations de la télévision destinées aux enfants, qui normalement ne diffusaient que le jour, ont programmé des dessins animés toute la nuit pour aider à distraire les enfants et à les garder éveillés par une sirène en cas d’attaque par des katiouchas. Sur d’autres chaines, la programmation a ressemblé à un téléthon continu, car elles permettent à des citoyens d’appeller pour des conseil et des informations, des offres d’aide de leurs concitoyens, ponctuées par des annonces de nouvelles de cette guerre.

Les sociétés ont lancé des offres d’aide, donnant l’une des denrées gratuites d’épicerie ou des accès libres à nternet pour les personnes bloquées dans les abris.

Le milieu universitaire est également intervenu pour pour aider les étudiants du nord à poursuivre leurs études. Les chercheurs de l’université de Haïfa, ont trouvé des moyens de continuer leur travail en dépit de la fermeture du campus. L’Institut de l’Evolution accueille un scientifique de Kiev, le Pr Surgai Simotnik, qui est arrivé à Haïfa pour travailler sur une recherche en commun avec l’institut et avec l’académie israélienne des sciences. Le Pr Simotnik a catégoriquement refusé de quitter Haïfa et a insisté pour continuer ses recherches.

D’un groupe original de 250 étudiants étrangers arrivés à l’université de Haïfa la semaine dernière, il n’y en a que seulement 70 qui sont partis du pays, la majorité choisissant de continuer leurs études en dépit de la situation en Israël.

« Les étudiants sont sérieux dans leur résolution à rester et ceci réchauffe nos cœurs » a dit le directeur des cours d’été pour les étrangers, le professeur Hanan Alexander. Alexander et 140 étudiants sont les invités temporaires de l’université hébraïque de Jérusalem.

« Mes parents font confiance à l’administration et savent qu’il ne m’arrivera rien » a dit Adam Turnhiem, 21 ans, de Boston.
Adam, un diplômé de l’Université américaine Brandeis, est venu à l’université de Haïfa afin de participer à un oulpan d’été (cours intensif d’apprentissage de l’Hébreu). « Je me sens très en sécurité et reconnaissant pour toute l’attention que nous porte l’université de Haïfa qui prend note de chacun de nos besoins, j’attends avec impatience de pouvoir retourner à Haïfa et d’y continuer mes études comme prévu » a dit Turnheim. Le Président et professeur Rivka Carmi de l’université Ben-Gourion du Néguev a personnellement téléphoné aux présidents des universités du nord pour leur offrir de l’aide tandis que leurs campus sont fermés en raison de la menace des attaques de missiles de Katioucha sur la frontière.

Au milieu de la période des examens de fin d’années, elle a offert l’utilisation des équipements de l’université - comprenant la bibliothèque, le centre informatique et les salles d’étude - afin d’assurer que ces étudiants puissent passer leurs examens.

« Pendant ces temps difficiles - particulièrement pour les citoyens du nord - nous sommes ici pour offrir notre aide et pour aider de quelque façon que ce soit, » a dit le Pr Carmi.

En coopération avec la municipalité de Beersheva, l’université a ouvert son centre de sports aux citoyens du nord qui restent actuellement dans la ville. C’est en addition d’un programme existant pour les familles de la ville de Sderot, qui sont eux aussi à Beersheva pour échapper au tir de barrage des missiles Kassam du Hamas. Un certain nombre de citoyens n’eurent pas besoin d’aller sud pour avoir des centres d’entrainement. Les citoyens les plus chanceux de la région de Haïfa étaient ceux du voisinage de Kiryat Haim, un des endroits qui était un abri municipal et qui avait été transformé en salle de gymnastique par temps de paix - avec un sous-sol climatisé équipé des derniers équipements d’exercice. Le propriétaire du centre, Ya’acov Hilo, décidé à ne pas arrêter de faire fonctionner sa salle de gymnastique quand elle a été employée comme abri, a laissé ses clients réguliers continuer à venir s’entrainer et a laissé tous les citoyens du voisinage cherchant un abri venir courir sur les tapis roulant ou lever des poids pendant que les sirènes pleuraient.

Autour des machines de séance d’entraînement, les matelas, les oreillers et les chaises étaient disponibles pour ceux qui avaient décidé de passer le temps d’une façon plus détendue.

Les citoyens du nord d’Israel ont ressenti l’énorme soutien du pays tout entier. Erika Galili, qui habite à Rosh Pina avec son mari et ses deux enfants discutait de ce qu’ils devaient faire durant ces temps difficiles. « C’est incroyable de voir ce que chacun fait pour nous et ce qui a été organisé, chaque fois avec un coeur énorme. Je me sens complètement soutenue » admettait-elle, tout en pensant accepter l’hospitalité offerte à ses enfants par des familles du centre.

« J’ai vraiment voulu les garder maison avec moi - notre maison a un abri établi aux normes les plus élevés. Mais à la fin, j’ai décidé qu’ils ne devraient pas être lésés et ils devraient vivre aussi normalement que possible, aussi je les ai envoyés au centre du pays séjourner chez leurs cousins et aller en colonie de vacances. »

Elle est revenue au nord travailler dans la conception de sites Web avec son mari.
Les « gens viennent toujours à notre studio : nous sommes encore ouverts pour travailler. Nous sommes chanceux dans le sens qu’il est plus facile de continuer à travailler dans l’informatique dans ce climat. Nous avons beaucoup de travail et de projets à long terme. Le seul problème est d’être capable de se concentrer sur son travail avec tout ce qui se produit autour de nous. »

http://www.intel.com/cd/corporate/e...



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