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Les journalistes étrangers (dont C.Enderlin) veulent entrer à Gaza
par Shraga Blum | Arouts 7
Article mis en ligne le 31 décembre 2008

Israël est l’un des rares pays au monde – peut-être le seul - qui a toujours laissé une énorme liberté d’action et de mouvement aux journalistes locaux ou étrangers en zone de combats ou de troubles.

Mais les résultats n’ont jamais été à la hauteur des espérances, et très souvent, les reportages diffusés à l’étranger ont montré une image complètement déséquilibrée de Tsahal, provoquant vagues de protestations et indignation basées sur des falsifications, exagérations ou présentation partielle des faits. Confrontés à des populations et des organisations qui ont fait de la propagande et du mensonge leur mode de vie, les journalistes élevés à l’occidentale n’arrivent pas à faire la part des choses dans ce qu’ils entendent, quand ce n’est pas tout simplement de la mauvaise foi ou un désir de « rating » de leur part.

Echaudée par des scandales journalistiques gravissimes en termes d’image d’Israël, comme l’Affaire Mohamed A-Dura, ou les pseudos « massacres » de Jénine ou Beit Hanoun, la censure militaire a préféré cette fois interdire l’entrée des journalistes étrangers dans la Bande de Gaza pour couvrir l’Opération « Plomb Durci ».

Les associations qui représentent les journalistes et reporters étrangers ont ainsi saisi la Cour Suprême afin qu’elle oblige le ministère de la Défense à assouplir sa position. Après en avoir débattu ce mercredi matin, les juges de la Cour Suprême demandent à l’Etat « d’autoriser une nombre restreint de journalistes à entrer dans la Bande de Gaza ». Les associations doivent dresser jusqu’à demain matin une liste de leurs membres qui désirent entrer à Gaza, et le gouvernement devra rendre sa réponse à la Cour.

Intervenant au nom de l’Etat, Maître Hila Gorny indiquait que d’une part « que dans les circonstances actuelles, l’ouverture des passages pour laisser passer les journalistes pouvait constituer un danger », et d’autre part, « qu’il était inexact d’affirmer qu’il n’y avait aucune information sur ce qui se passe sur le terrain, puisqu’il y a déjà des journalistes sur place ». En face, les avocats des journalistes, Gilad Shaer (qui a adhéré récemment au nouveau Mouvement de Gauche), Naomi Westfried et Ophir Tal, ont fait remarquer « que l’Etat n’était pas habilité à décider qui aurait le droit de couvrir les événements et qui n’en n’aurait pas le droit ».

Les trois juges présents, Dorit Beinish, Elyakim Rubinstein et H’anan Meltzer ont donné partiellement raison aux journalistes en considérant « que l’argument présentés par l’Etat n’étaient pas suffisamment convaincants, et qu’il fallait trouver une solution intermédiaire permettant à un groupe de journalistes étrangers d’entrer à Gaza et de servir de source d’informations à ceux qui seront restés à l’extérieur ».

A l’issue de la séance, Gilad Shaer s’est dit « satisfait de la décision prise par la Cour Suprême, car la liberté journalistique est le fondement même de la démocratie ».

Charles Enderlin, Directeur de France Télévision en Israël, présent également aux débats, s’étonnait « qu’Israël avait pour le première fois depuis des dizaines d’années interdit à des journalistes étrangers de couvrir un tel événement. »

« Nous devons être libres d’entrer dans la Bande de Gaza afin de relater de manière professionnelle ce qui s’y passe…» rajoutait l’instigateur du scandale A-Dura.

Oui, vous avez bien lu…. !



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