La rencontre entre Ariel Sharon et Mahmoud Abbas pourrait ne pas avoir lieu la semaine prochaine.

Les deux camps souhaitent que cette rencontre entre le Premier ministre israélien et le président de l’Autorité palestinienne, prévue mardi, puisse déboucher sur des résultats concrets. Mais leurs négociations bloquent sur le transfert de l’autorité de plusieurs villes de la Rive Occidentale à l’Autorité palestinienne, la libération de prisonniers et le manque de munitions des services de sécurité.

Le ministère de la Défense a fait savoir dimanche que Shaul Mofaz s’opposait au transfert de nouvelles villes de la Rive Occidentale aux Palestiniens ou à l’approvisionnement en armes de l’Autorité palestinienne. Mais les services de sécurité israéliens ont fait savoir dimanche qu’ils ne s’opposeraient pas à la libération de certains prisonniers.

Israël devait transférer le contrôle de cinq villes de la Rive Occidentale aux Palestiniens dans le cadre d’un accord de cessez-le-feu conclu en février. Mais le processus a été suspendu après le transfert de deux villes, Jericho et Tulkarem, faute d’un désarmement des terroristes. Israël avait finalement repris le contrôle de Tulkarem après un attentat-suicide dans une ville israélienne.

Lors du conseil des ministres dimanche, le Premier ministre Ariel Sharon a indiqué ne pas être certain que sa rencontre avec Mahmoud Abbas pourra avoir lieu cette semaine, ont rapporté des participants. « Nous ne nous rendons pas à une rencontre sans préparation », a-t-il déclaré, précise-t-on de mêmes sources.

Le négociateur palestinien Saeb Erekat a déclaré à l’issue d’un entretien avec le conseiller d’Ariel Sharon, Dov Weisglass, que les deux camps décideront lundi si la rencontre est maintenue à la date prévue.