L’action de la France pour favoriser l’application du cessez-le-feu au Proche-Orient se concentre sur trois axes : la rencontre sur le terrain de « tous les protagonistes », l’enclenchement du « volet humanitaire » et « la diplomatie à New York », explique le chef du Quai d’Orsay, Bernard Kouchner, dans « Le Parisien/ »Aujourd’hui en France" de dimanche.
Le ministre français des Affaires étrangères souligne que « la France est l’un des seuls Etats à pouvoir parler avec tous les acteurs : Israël, les Palestiniens, l’Egypte, la Syrie, le Qatar ».
Bernard Kouchner rappelle notamment « l’ouverture des corridors trois heures par jour » entre la Bande de Gaza et Israël et la résolution adoptée à l’ONU jeudi soir, même si elle « n’a pas encore été suivie d’effets ».
Le chef de la diplomatie française n’écarte pas l’idée d’organiser une conférence de paix à Paris, tout en précisant qu’« on n’en est pas là du tout », puisque « les Israéliens refusent la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU ».
M. Kouchner appelle enfin les membres du Fatah et du Hamas à « se réconcilier sinon rien ne sera possible ». « Ils pourraient se rencontrer bientôt », affirme-t-il.
Si la France n’a pas de contact direct avec le Hamas, certains de ses interlocuteurs ont des contacts avec eux : la Norvège, la Turquie, les Egyptiens, les Russes, le Qatar et la Syrie« , souligne-t-il. »Le Hamas représente quelque chose dans le peuple palestinien, il est donc indispensable que certains aient des contacts avec eux".