La secrétaire d’Etat désignée, Hillary Clinton, a déclaré mardi au Congrès que la nouvelle administration américaine tenterait d’ouvrir le dialogue avec l’Iran pour tester une « nouvelle approche ». « Nous allons tenter une nouvelle approche, peut-être différente », a déclaré l’ancienne Première dame des Etats-Unis, interrogée sur les plans de la nouvelle administration du président élu Barack Obama pour convaincre l’Iran de renoncer à son programme nucléaire.
« Ce en quoi l’administration Obama croit, c’est qu’une attitude en faveur du dialogue pourrait porter ses fruits », a-t-elle ajouté.
« Nous n’avons aucune illusion : nous savons que même avec une nouvelle administration cherchant à ouvrir le dialogue pour tenter d’influencer son comportement, il est difficile de prédire le résultat », a prévenu Mme Clinton qui pendant la campagne électorale avait exprimé des réticences à l’égard du souhait de M. Obama d’engager le dialogue avec Téhéran sans conditions préalables.
« Mais le président élu a promis de suivre cette politique et nous le ferons », a-t-elle conclu.
Alors qu’on lui demandait si elle avait l’intention de rencontrer elle-même des dirigeants iraniens, Mme Clinton est restée vague, soulignant que l’administration sortante du président George W. Bush était encore au pouvoir jusqu’au 20 janvier.
Mais elle s’est engagée à consulter les alliés des Etats-Unis avant toute décision.
« Nous ne voulons pas qu’une de mes déclarations aujourd’hui, ou une déclaration du président élu, prenne nos alliés et amis par surprise », a-t-elle noté. « Nous ne pouvons donc pas vous dire quelles meures nous avons l’intention de prendre ».
« Mais on peut dire que le président élu, comme il l’a dit le week-end dernier, souhaite que nous tentions de nouvelles approches parce que ce que nous avons tenté n’a pas marché ».
Mme Clinton a néanmoins souligné que M. Obama ne renonçait pas à l’hypothèse militaire pour s’assurer que l’Iran ne dispose pas de l’arme nucléaire.
« Nous ne retirons absolument aucune option de la table » des négociations, a-t-elle relevé, reprenant une formulation employée par ses prédécesseurs.
Les alliés des Etats-Unis, et notamment Israël, « devraient savoir que l’administration Obama consultera largement et en profondeur, et que quand nous prendrons des mesures, nous les prendrons de concert, autant que possible ».