Comme il est facile de dénoncer, ainsi que le fait Dominique de Villepin, l’élimination du Cheik Yassin en déclarant que la frappe israélienne ne peut qu’accentuer le « cycle de la violence » au Moyen-Orient.

C’est curieux cette expression que l’on n’applique qu’au conflit israélo-palestinien pour condamner Israël dans sa lutte de survie et jamais ceux qui tuent femmes et enfants dans un terrorisme sanglant entretenu pour détruire Israël.

Dans la même veine, les propos tenus par Javier Solana, en charge de la diplomatie européenne, accentuent ce trait quand il se désole de voir les conditions d’un dialogue disparaîtrent à nouveau, mais sans jamais s’interroger sur ce que les Israéliens auraient à négocier au juste avec un Hamas voué, comme le souligne Le Monde, à la seule destruction de l’Etat Juif !

Il existe bien deux poids et deux mesures quand il s’agit de la lutte contre le terrorisme. Ne devrait-on pas, à l’instar de l’éditorialiste du Washington Post, se demander si l’élimination tant souhaitée d’Ousama bin Laden serait plus conforme au droit international que celle du Cheik Yassin et si le fait que le pauvre homme, qui est en dyalise et marche avec une canne, serait pris en considération. Bien sûr que non !

Le terrorisme, ce fléau introduit par Yasser Arafat au plan industriel comme moyen légitime de lutte armée, s’amuse des nuances subtiles auxquelles les européens s’accrochent pour le dénoncer et le combattre. C’est à la racine qu’il faut éradiquer le terrorisme en s’attaquant d’abord à ceux qui entretiennent l’illusion que la terreur aveugle servira leur cause. Celui que l’on a présenté comme le leader spirituel du Hamas ne faisait-il pas autre chose ?