Nous sommes bien d’accord : on ne juge pas les fous, et la Cour de cassation est souveraine si elle considère qu’un assassin est privé de son « discernement ». Il n’empêche que, dans l’affaire Sarah Halimi, il y a un problème dès le départ, et de taille. Le cadavre martyrisé de cette pauvre femme était à peine refroidi que, déjà , on interrogeait le mobile antisémite de son assassin.
Et on l’a interrogé longtemps avant que la justice ne le reconnaisse enfin, après bien des arguties. Pourtant, dingue ou pas, l’assassin n’a pas frappé au hasard. Il est monté chez sa voisine juive, qu’il a massacrée en psalmodiant « Allah akbar » et en gueulant qu’il avait tué le « démon ».
Sarah Halimi : fume, c’est du déni
par Gérard Biard, rédacteur en chef de Charlie Hebdo
Article mis en ligne le 29 avril 2021
dernière modification le 1er mai 2021