Cent trente morts, des centaines de blessés, des milliers de traumatisés. Combien faudra-t-il d’autres vies saccagées pour que l’on garde les yeux ouverts la menace présente ? Combien de français innocents (pour reprendre les mots de Raymond Barre) devront ils payer le prix de nos myopies successives ? En faisant passer brutalement notre pays d’une longue période de paix à une situation de guerre, les assassins du vendredi 13 novembre ont d’abord produit un effet de sidération. Mais ils ont aussi mis à mal les dénis qui empêchaient de regarder la réalité en face, de l’appeler par son nom, et de l’affronter.
Les yeux grands ouverts
Jacques Tarnero |Huffington Post
Article mis en ligne le 9 décembre 2015