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La France nie-t-elle les droits religieux du Judaïsme ?
Shmuel Trigano a publié récemment Le Nouvel Etat juif (Berg International)
Article mis en ligne le 22 avril 2016

La France vient de voter une résolution de l’UNESCO qui entérine la prétention islamique que le Mont du Temple, le mur des Lamentations, le mausolée des Patriarches de Hébron, la tombe de Rachel près de Bethléem sont des lieux saints musulmans, en accusant de surcroît les Juifs de les profaner par leur présence. Si ce vote est scandaleux en soi sur le plan de l’histoire et de la clairvoyance politique, il est aussi inquiétant pour les Juifs de France, car il y a là, de la part du gouvernement socialiste, une prise de position de principe, un jugement sur leurs droits religieux, leur identité et leur histoire qui se voient ainsi bafoués.

Le Quai d’Orsay, tout à sa politique pro-islamique, a-t-il pensé aux dégats qu’un tel acte pourrait causer auprès des citoyens français que sont les Juifs ? Pour ne pas parler de la légitimation de la violence islamique envers les Juifs, autant en France qu’en Israël ? Car un tel acte ne peut qu’encourager le suprématisme et la guerre de religion islamiques.

Il a rabaissé le pays au niveau du ressentiment antijudaïque des pays arabes qui ont promu cette résolution et dont l’initiative, il faut le signaler, revient au « partenaire de paix » cher à la gauche juive, l’Autorité palestinienne.

On ne peut mieux blesser la communauté juive en portant atteinte à ses fondamentaux.

Et ce n’est pas fini. Le régime socialiste a mis les bouchées doubles avant de « passer de l’autre côté ». Après la reconnaissance par l’Assemblée, en standing ovation, d’un Etat qui n’existe pas et dont les promoteurs annoncent, dans leur projet de constitution, qu’il sera fondé sur la Sharia, non sur les droits de l’homme mais de ceux du « peuple arabe et musulman » palestinien, le Quai d’Orsay, juge et partie à la fois, prépare une conférence internationale qui mettra au ban Israël s’il ne cède pas au diktat en faveur des Palestiniens. On peut se demander d’ailleurs où il trouve le front de le faire au nom de la morale et des droits de l’homme, lui qui fraie avec les dictatures de Cuba à la Chine en passant par l’Arabie saoudite et est devenu l’un des vendeurs d’armes les plus importants de la planète. Service après-vente ?

Ces démarches politiques prennent un sens très prononcé quand on les replace dans le climat antisioniste que les médias français ont fait régner ces 15 dernières années et qui est inséparable des actes antisémites qui se sont nourris et légitimés de leur compte rendu biaisé du conflit au Moyen Orient.

Si tous ces développements font système, les enseignements sont lourds de sens.

Comment concilier en effet ce constat avec la compassion dont le Pouvoir a inondé la communauté juive après l’Hypercacher, les proclamations sacralisantes des Juifs (« Toucher à un Juif c’est toucher à la République »). Sauf à penser qu’elles font effectivement système : la célébration victimaire et compassionnelle des Juifs allant de pair avec leur déchéance symbolique et leur perte d’intérêt politique. La même chose est vraie quand c’est au nom de la mémoire de la Shoah que l’on accuse couramment Israël d’« apartheid ». Durant ces 15 ans, on ne s’est pas suffisament rendu compte combien l’antisionisme se doublait, dans la culture et l’opinion intellectuelle, d’une attaque des fondements mêmes du judaïsme comme religion. Le dossier de tout celà est parfaitement documenté.

Une partie des Juifs de France, ceux qui sont partis, ont conclu avec douleur qu’ils ne se retrouvaient plus dans cette France-là. Ils célèbrent ce soir, et c’est depuis 30 siècles, la fête de la liberté.


  • Tribune sur Radio J, le vendredi 22 avril 2016.


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