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Enfants palestiniens terroristes au couteau : justification erronée d’un New York Times qui devrait revoir sa copie
Hélène Keller-Lind
Article mis en ligne le 11 novembre 2015

On voit de plus en plus d’enfants palestiniens s’attaquer à des Israéliens, le couteau brandi pour tuer ou blesser. Les raisons de leur passage à l’acte sont multiples : endoctrinement multiforme, ambiance familiale, incitation à la haine et la violence systématiques de la part des “responsables”, glorification du terrorisme, société violente. Or, le très réputé New York Times, évoquant un cas précis, y voit une cause unique : l’action forcément rude menée par les forces de l’ordre israéliennes lorsqu’elles sont confrontées à ce phénomène. Ces journalistes ignorent sans doute aussi que les enfants palestiniens sont habitués aux violences. Familiales ou à l’école, cette fois.

Enquête du New York Times et “justification” : article intitulé “Une boucle de violence engloutit les jeunes à Jérusalem”

Le jeune âge de certains terroristes “au couteau” qui s’attaquent à des Israéliens, parfois du même âge, interpelle, bien évidemment. Le New York Times – NYT – a mené enquête à propos de Ali Alqam, douze ans, et son cousin, Muawiya Alqam, quatorze ans, qui ont été arrêtés après avoir attaqué un garde dans le tramway de Jérusalem. [Dans leur article du 10 novembre 2015 les journalistes Isabel Kershner et Rami Nazza rapportent les propos de la famille des enfants expliquant que “la veille de l’attaque, les cousins ont regardé des clips vidéo de l’interrogatoire d’Ahmad Manasra, un garçon palestinien de treize ans qui va être jugé. Il est accusé d’avoir participé à l’attaque au couteau d’un garçon juif de treize ans et d’un autre civil israélien dans le même quartier de Jérusalem Est le mois dernier”. Vidéo diffusée entre autres par la télévision officielle palestinienne cherchant à inciter à la vengeance. Ce que ne précise pas le NYT.

Rappel : dans leur équipée meurtrière Ahmad Manasra et son cousin, à peine plus âgé, ont blessé grièvement leurs jeunes victimes israéliennes, ce qui n’est pas rappelé dans cet article du NYT. Blessé lors de son arrestation Ahmad Manasra a été soigné à l’hôpital Hadassah de Jérusalem où il s’est rapidement rétabli, bien plus que ses victimes, avant d’être arrêté. Mahmoud Abbas avait tenté d’instrumentaliser l’incident, prétendant que Ahmad avait été abattu de sang froid, sans bien entendu, condamner ni même évoquer son attaque terroriste.... Un site palestinien tentait d’utiliser cette mort qui n’en était pas une, en comparant Ahmad Manasra à Mohamed al-Dura, autre mort contestée- “L’enfant, la Mort et la Vérité” remarquable analyse complète de l’affaire vient de sortir en français.

Le NYT nous livre une analyse-justification d’Isabel Kershner et Rami Nazzal qui écrivent : “L’attaque de mardi semble refléter une dynamique en boucle de la violence israélo-palestinienne : des attaques d’Israéliens au couteau suivies de réponses immédiates, souvent mortelles, des forces de sécurité israéliennes et des séquences vidéo crues qui inspirent des attaques palestiniennes contre des Israéliens en réplique ». Les journalistes du NYT appuient alors leur “analyse” en citant un oncle du jeune terroriste qui justifie ainsi son acte : “ Quiconque voit ce clip voudra aller chercher à se venger ou à combattre l’ennemi”. Il annonce que d’autres agressions seront donc commises par de très jeunes Palestiniens...

A contrario on n’a guère vu d’enfants ou d’adolescents israéliens aller attaquer des Arabes, ni au couteau, ni au Cocktail Molotov... pourtant des scènes de violences antisémites, autrement plus graves que des cris ont été fréquentes ces dernières semaines.

Impasse sur les déclencheurs réels de ces attaques terroristes

Quant aux causes bien plus réelles de ce type d’agression, le NYT les évacue en deux lignes se bornant à dire que Benyamin Netanyahou a qualifié le mensonge de Mahmoud Abbas concernant Ahmad Manasara “d’illustration de qu’il a décrit comme une incitation et un faux narratif palestiniens”. Exit toute réflexion sérieuse qui s’imposerait pourtant sur cette incitation systématique, omniprésente, sur la glorification du terrorisme, sur ce qui est présenté comme une obligation nationaliste et religieuse qui façonnent les Palestiniens depuis leur plus jeune âge et en font de pitoyables terroristes, eux-mêmes victimes de “responsables” ou “pro-Palestiniens” qui les instrumentalisent sans scrupule...

Quant à l’interrogatoire d’Ahmad Manasra dans lequel on voit les policiers crier, le très respecté NYT qui semble penser que cela suffit à pousser de jeunes Palestiniens au meurtre, occulte tout simplement le fait que la société palestinienne est violente, que les violences domestiques y sont très répandues, et les enfants en étant victimes dans une proportion très élevée.

Fort pourcentage d’enfants palestiniens victimes de violences à la maison et à l’école, y compris de la part d’enseignants...

Concernant les enfants palestiniens un rapport de l’UNICEF est tristement instructif. Citant en préambule le Bureau Central des Statistiques Palestinien, il dresse ce constat effarant “ en Cisjordanie 53% des mères rapportent qu’un de leurs enfants entre 5 et 17 ans a été exposé à la violence en 2005, surtout à la maison (93%) et à l’école (45%). De plus, un sondage pour une Initiative pour l’Éducation des Filles des Nations Unies a montré que plus de 50% des élèves sont soumis à des violences physiques et verbales de la part d’enseignants et parfois d’élèves eux-mêmes...un rapport dans des écoles de l’UNRWA montre que la violence à l’école a augmenté des dernières années. Des discussions de groupes menées pour cette étude ont montré que les participants ont identifié discrimination (« pauvres » contre « riches ») et jalousie entre les étudiants comme principales causes de violences à l’école. Certains participants ont dit que les parents n’étaient pas au courant, sont restés passifs ou permettaient à leurs enfants d’adopter des comportements agressifs.

Les participants ont également dit que le stress causé par la pauvreté, les problèmes familiaux, la densité à la maison, les disputes parentales, des problèmes psychologiques, la situation politique, et la violence et les abus à la maison étaient d’autres causes de la violence à l’école.

L’étude de Birzeit – Université palestinienne - a révélé une situation de violence persistante vécue dans les écoles. Les chiffres rapportés incluent ceux de la violence pratiquée par les enseignants contre les élèves, révélant que 41% des élèves à l’école ont été battus par leurs enseignants au moins une fois dans l’année qui a précédé la date de l’étude, avec 48% des sondés déclarant avoir été insultés par des enseignants au cours de la même période.

L’étude a également montré que 20% des étudiants ont reconnu avoir utilisé de la violence (coups) contre leurs enseignants au moins une fois. Plus de 27% des étudiants
ont reconnu avoir insulté verbalement leurs enseignants, tandis que 20% des enseignants ont déclaré avoir été en butte à de la violence à l’intérieur des écoles de la part d’élèves et 30% avaient subi des violences de la part des parents.

Il y a eu aussi de la violence entre élèves, avec 21% des élèves ayant subi de graves passages à tabac par leurs pairs et 61% des élèves victimes de violences verbales d’autres élèves. Alors que les agressions verbales et psychologiques sont perpétrées contre des élèves filles aussi bien que garçons, presque à égalité, l’étude a révélé que les formes de violence physique étaient pour la plupart dirigées contre les garçons.

Une autre conclusion de l’étude est que les enseignants considèrent le recours à la violence un moyen « socialement acceptable » de punir les enfants.

Dans l’ensemble, 44% des enseignants interrogés ont dit qu’ils avaient battu des élèves pour les punir au cours de la dernière année, 51% pensent que frapper les élèves est un moyen acceptable de les punir et d’améliorer les résultats éducatifs tandis que 70% des enseignants interviewés ont dit qu’ils avaient avec eux des bâtons et des tuyaux à l’école.
L’étude a révélé que la surveillance des violences et les systèmes pour le suivi de cette question dans les écoles étaient médiocres. Il y avait un manque de communication et de dialogue entre les enseignants ;

Les parents trouvent acceptable que les enseignants battent leurs enfants ; et les élèves n’ont pas connaissance de règlements devant être appliqués dans les écoles pour les protéger. Plus significatif encore, l’étude a révélé que la réussite scolaire a un lien clair avec le niveau d’exposition à la violence par le personnel de l’école : plus le niveau de réussite des élèves est bas, plus sont élevés les niveaux de différentes formes de violence perpétrées contre eux ».

Alors, des policiers qui crient...On pourrait sans doute ajouter que plus les enfants palestiniens sont soumis à des violences chez eux et à l’école, plus ils sont malléables et faciles à transformer en chair à canon... Isabel Kershner et Rami Nazzal devraient revoir leur copie s’ils entendent faire un vrai travail de journaliste...




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