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Consulat de France à Jérusalem, une représentation décidément hostile à l’État d’Israël : trois de ses employés fournissaient en armes un Palestinien de Judée Samarie
Hélène Keller-Lind
Article mis en ligne le 20 mars 2018
dernière modification le 21 mars 2018

Démantèlement d’une cellule de Palestiniens, annonçait le 19 mars 2018 le Shin Bet, service de sécurité israélien : soixante-dix pistolets environ et deux fusils d’assaut transportés en cinq passages depuis Gaza en Judée Samarie où elles étaient vendues à un Palestinien. Trafic meurtrier rendu possible uniquement par l’implication de Romain Franck, employé du Consulat de France à Jérusalem, qui les passait au volant d’un véhicule appartenant à ce même consulat, portant des plaques diplomatiques rendant l’entrée en Israël plus aisée. Le fournisseur à Gaza : un employé de l’Institut culturel français, qui dépend du Consulat. Un employé palestinien du Consulat est également parmi les six inculpés à ce jour.

Les faits sont établis. Romain Franck a été interpellé voici un mois à la suite d’une enquête menée par le Shin Bet et la police israélienne. Neuf suspects arrêtés, dont six inculpés à ce jour, sont impliqués dans ce trafic d’armes envoyées depuis Gaza jusqu’en Judée Samarie, en passant par Israël. Des fonds étaient également envoyés.

La Bande de Gaza étant sous le contrôle du Hamas, il semble évident que le destinataire devait être membre de cette organisation terroriste, qui n’est pas désignée comme telle que par Israël, comme on a pu le lire dans certains articles évoquant cette affaire, l’UE, entre autres, la classant aussi ainsi.

Le fournisseur d’armes à Gaza est un employé de l’Institut culturel français qui dépend du consulat, qui « reste ouvert dans les moments difficiles » - comprendre autorisée par le Hamas, bien entendu. Un Institut qui s’était distingué avec un Festival de haine à la Hessel

Les membres de la cellule en Judée Samarie y résidaient sans permis et venaient de Gaza.
Tout ce trafic n’a été rendu possible que par la complicité active de l’employé français du consulat qui conduisait un véhicule portant des plaques diplomatiques lui assurant un contrôle bien moins strict à l’entrée en Israël.

Un haut responsable du Shin Beth a d’ailleurs déclaré qu’il s’agit « d’un incident très grave au cours duquel l’immunité et les privilèges accordés aux missions étrangères en Israël ont été exploitées cyniquement pour faire entrer en fraude des dizaines d’armes qui auraient pu être utilisées dans des attaques terroristes contre des civils israéliens et des membres des forces de sécurité. »

Même si le Shin Bet souligne que Romain Franck n’aurait agi que pour des « raisons pécunières », ce qu’il déclare, on s’interroge alors sur ce qui serait une absence de motivations idéologiques. Ce jeune homme serait-il donc un monstre froid, un petit délinquant à qui l’appât du gain aurait fait oublier les images de civils israéliens victimes d’attentats qu’il a dû malheureusement voir à foison, étant en poste depuis un an ? Pour ma part, ayant déjà pris place dans ce type de véhicule, portant ce type de plaques, conduit par ce type de conducteur à Jérusalem, je peux témoigner de la haine anti-israélienne et de l’arrogance manifestées et l’aspect idéologique ne me surprendrait donc guère...

Toujours selon le Shin Bet, les supérieurs de Romain Franck n’étaient pas au courant. Pour bien connaître les lieux, je m’étonne aussi que personne ne se soit inquiété des allers et venues du jeune homme ni de sa proximité avec ce gardien palestinien du consulat, résidant de Jérusalem Est, l’une des personnes arrêtées.

Il faut dire que le ministère israélien des Affaires étrangères a suivi cette histoire et que les autorités françaises ont été tenues au courant. Et peut-être vaut-il mieux ne pas envenimer les relations franco-israélinnes à la veille d’une visite du ministre français des Affaires étrangères dans la région ?

Un ambassadeur qui rend visite à du personnel technique et les sous-entendus du Quai d’Orsay

On s’étonnera, toutefois, que l’ambassadeur de France à Tel Aviv – la France refusant de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël ou même que la ville est en Israël-, Hélène Le Gal, se soit déplacé plusieurs fois pour rendre visite à un simple membre du « personnel technique » aux dires mêmes du Quai d’Orsay qui s’est exprimé à ce sujet le 19 mars. Sans l’ombre d’un regret et en des termes qui sidèrent parfois : « S’agissant d’une affaire dont est saisie la justice israélienne, nous veillons à ce que l’ensemble des droits de notre compatriote soient bien respectés ». Que voulait donc dire ce porte-parole du Quai d’Orsay ?
Qui poursuivait ainsi nous « ne faisons pas de commentaires détaillés.
Notre compatriote bénéficie pleinement de la protection consulaire et a pu être visité à plusieurs reprises par notre ambassade à Tel Aviv, y compris par notre ambassadrice elle-même.
Nous sommes en contact constant avec la famille de notre compatriote, ainsi qu’avec les autorités israéliennes.
En outre, le Ministre a diligenté une enquête administrative sur place, confiée à l’inspection générale des Affaires étrangères, afin de réunir toutes les informations disponibles sur cet événement. Il s’agit aussi d’en tirer toutes les conclusions pour permettre aux agents de notre Consulat général de poursuivre dans les meilleures conditions leur importante mission dans un contexte difficile. » On s’interroge aussi sur cette conclusion...

Un consulat/ambassade de France auprès des Palestiniens implanté à Jérusalem et une longue histoire hostile à l’État hébreu

Certes, ce consulat de France, veille aux intérêts de ressortissants français résidant dans la capitale d’Israël, mais sa fonction est aussi et surtout celle d’une ambassade auprès des Palestiniens, installée à Jérusalem – le consul, Pierre Cochard, figure dans la liste officielle des ambassadeurs en poste . Fonction qu’elle remplit avec beaucoup de zèle, allant souvent jusqu’à se comporter de manière franchement anti-israélienne, son personnel ayant souvent dépassé les règles des convenances diplomatiques. On en rappelait hier ici certaines frasques dans un article de 2012. Il y en a eu d’autres depuis, comme cette attachée qui outrepassait son rôle en 2013, ou une vraie fausse fête nationale.
En décembre 2017 un diplomate israélien faisait un point intéressant sur ce consulat, son statut et ce que cela traduit la position de la France...

Le procès à venir sera d’un grand intérêt...



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