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Chronique de Michaël Bar-Zvi | Het Kislev 5777 - 8 décembre 2016
Article mis en ligne le 8 décembre 2016

Boker tov amis auditeurs de Radio J. La présence de stands de propagande pro-palestinienne sur les marchés de Noël en dit long sur la société française d’aujourd’hui. Contrairement à ce qu’affirment les représentants de Mairie de Paris ou d’autres lieux en France, il ne s’agit pas de vendre des produits de l’artisanat mais bien d’une campagne orchestrée visant à dénigrer, délégitimer et haïr Israël. L’approche des fêtes de Noël et de ces marchés populaires aurait pu être l’occasion de soutenir les Chrétiens d’Orient, et surtout de rappeler les persécutions dont ils sont victimes en Irak, en Syrie, mais aussi à Gaza où il ne subsiste plus qu’un millier de chrétiens, orthodoxes ou catholiques ; les autres ayant été forcés à se convertir par le Hamas.

Pourquoi ce silence de la part de Mme Hidalgo ? La souffrance des Chrétiens d’Orient importe peu à la Maire de Paris, en revanche encourager la détestation d’Israël ne la dérange pas, car la question qui se pose ce n’est pas la vente d’un tee-shirt, d’un livre ou d’une poterie, mais celle de la présence sur place de militants du BDS et autres nervis de l’antisionisme radical qui interpellent les passants et diffusent un message de haine. Est-ce cela l’esprit des marchés de Noël ?

Il est bien évident également que les animateurs de ces stands ne sont pas là pour des raisons commerciales mais ont des objectifs politiques, en contradiction absolue avec le principe de ces marchés. Au nom de la tolérance, de diversité, on en vient à accepter les pires intolérances, à faire l’apologie des dictatures et à rejeter nos propres valeurs. Qui pense qu’en achetant un keffieh on fait progresser la paix ? Peut-être ceux qui, en leur temps, se prenaient pour Che Guevara en portant un poncho ?

Ce que ne comprend pas la maire de Paris c’est qu’en acceptant ces dérives, elle contribue à faire du palestinisme une idéologie politique dominante dans la France d’aujourd’hui, étendard de tous les combats sociaux et internationaux, qui aboutit en fin de compte au négationnisme en vigueur à l’UNESCO, et à la condamnation systématique d’Israël dans tous les forums publics.

Appeler au boycott d’Israël, ce que font les animateurs sur les stands pro-palestiniens des marchés de Noël, ce n’est pas respecter la liberté d’expression mais c’est un délit puni par la loi française.

Ne pas soutenir les Chrétiens, à l’origine de la fête de Noël, et sans lesquels ces marchés n’existeraient donc pas, en revanche soutenir ceux qui les persécutent est une faute grave pour un homme ou une femme politique. L’association qui anime ces stands n’est pas une société commerciale, mais un mouvement politique qui ne reconnaît pas le droit du peuple juif sur la terre d’Israël, sous aucune forme ni aucune frontière. Elle ne critique pas le gouvernement de Netanyahou, mais l’existence même du seul régime démocratique au Proche-Orient dans lequel les droits des Chrétiens sont garantis par sa charte d’indépendance.

Il faut cesser l’hypocrisie, qui consiste à nous présenter ces associations comme des mouvements appelant au dialogue ou à la paix, alors que leurs statuts contredisent ces principes, et qu’aucun de leurs dirigeants n’a condamné le terrorisme contre des civils israéliens. Il est temps de rappeler à madame la Maire de Paris que Noël commémore la naissance d’un petit juif en Palestine, berceau d’une civilisation par laquelle l’Occident a construit sa conscience morale, ses principes de vie et son espérance de paix entre les hommes. Je ne suis pas certain que la charte du Hamas prône ces mêmes valeurs, madame la Maire de Paris.



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