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Ariel Sharon et le référendum sur le désengagement
revue de presse de l’Ambassade de France en Israël.
Article mis en ligne le 15 septembre 2004

Conformément à la tradition en Israël, le Premier ministre Ariel Sharon a accordé des interviews aux trois grands quotidiens du pays à l’occasion des fêtes du Nouvel An juif - Rosh Hashana. Alors que le Maariv et le Yédiot Aharonot titrent à ce sujet : « Selon Ariel Sharon, un référendum sur le désengagement n’est pas à l’ordre du jour », le Haaretz met l’accent sur les affirmations du Premier ministre selon lesquelles il avait « proposé l’idée du désengagement unilatéral après avoir rejeté une proposition américaine de négociations avec la Syrie ».

Toutes les interviews paraîtront Mercredi in extenso dans ces journaux.

Réagissant à la proposition du ministre des Finances Binyamin Netanyahou, d’organiser un référendum national « en quelques semaines » pour trancher de la question du désengagement, A. Sharon fait savoir qu’ « un référendum sur le désengagement est exclu, parce qu’il retarderait le calendrier de sa mise en œuvre. A mon grand regret, il y a des gens qui tentent de torpiller le désengagement, pour des motifs étrangers à la question » (Maariv). Dans le Yédiot Aharonot, le chef du gouvernement israélien affirme que le plan de désengagement sera mis en œuvre « conformément au calendrier fixé » et « sans retard, ne fusse que d’un seul jour ».

Au Maariv, A. Sharon confie qu’en ce qui concerne la proposition de référendum, il avait fait vérifier en son temps la possibilité d’organiser un référendum général, « mais on m’expliqua alors que cela exigeait un processus qui demanderait beaucoup de temps. Or le plan de désengagement doit être appliqué rapidement, selon le calendrier qui a été fixé ».

Sharon a également commenté les déclarations des dirigeants de la droite et des colons de Cisjordanie et de Gaza : « En Judée-Samarie et dans la Bande de Gaza, il y a des gens qui redoutent encore une guerre civile, ils comprennent que cela serait un grand malheur pour Israël ».

Selon le Maariv, le ministre des Finances B. Netanyahou a proposé hier au Premier ministre d’appeler « le peuple à trancher de la question du désengagement », car « un référendum préservera l’unité du peuple ». Le rédacteur en chef du journal populaire de centre-droit joint sa voix et réclame un référendum, en arguant notamment : « Le Premier ministre a mis en avant son plan de désengagement sans respecter les règles de la démocratie. C’est précisément pour cette raison qu’il faut qu’une majorité véritable tranche - même si cela retarde de quelques semaines la mise en œuvre du désengagement. ».

La radio publique Kol Israël cite de son côté l’ancien ministre travailliste Haïm Ramon : « La proposition de B. Netanyahou de tenir un référendum sur le désengagement n’est qu’une manœuvre dilatoire - une de plus de sa part - pour faire obstruction à cette initiative, dans l’espoir de l’empêcher. Pourquoi n’a-t-il pas exigé un référendum il y a 6 mois, quand la question était à l’ordre du jour ? Il faudrait de longs mois pour instaurer légalement le référendum en Israël et en préparer un ! Constitutionnellement, la Knesset a tous les pouvoirs pour voter le désengagement, à une forte majorité d’ailleurs ! ».

D’autres dirigeants de la gauche, dont Shimon Peres et l’ancien ministre Yossi Beilin, chef du parti « Yahad » et promoteur de « l’Accord de Genève », ont fait des déclarations dans le même sens.



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