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Allons enfants !
Par Ilan Tsadik © Metula News Agency
Article mis en ligne le 16 mai 2004

C’est simple pourtant

Une foule, c’est une multitude de personnes civiles. Un groupe d’hommes en armes, ça s’appelle un peloton ou un commando. Ces hommes sont des soldats, s’ils appartiennent à une armée régulière ; des policiers, s’ils s’occupent du maintien de l’ordre et des miliciens, s’ils font partie d’une force armée parallèle aux forces armées officielles d’une entité politique exerçant le pouvoir suprême sur un territoire. Des hommes armés qui s’attaquent systématiquement à des civils, ou plus simplement encore, qui sont membres d’une organisation qualifiée de terroriste par une grande confédération d’Etats démocratiques comme les Etats-Unis ou l’Union Européenne, sont effectivement des terroristes.

Un hélicoptère tirant des missiles « sur un camp de réfugiés » ou « sur la foule », comme mentionné dans la dépêche du Nouvel Observateurs de jeudi dernier « Raids israéliens à Rafah : 12 morts » (lire), commet sans aucun doute possible un crime de guerre, au sens de la législation internationale. Cependant qu’un hélicoptère qui s’attaque de façon ciblée, lors d’une confrontation militaire, à des terroristes, officiellement définis comme tels par les textes de l’Union Européenne ainsi que dans la Carte Routière, commet un acte salutaire allant dans le sens de la sauvegarde de la vie et de la paix.

C’est pas compliqué ?

Soldats juifs, Waffen SS ?

Ca c’était au niveau de la définition correcte de certains faits se déroulant à Gaza durant les jours derniers. Au plan moral, maintenant, il faut dire qu’un hélicoptère « Apache » qui balance un missile « sur un camp de réfugiés » ou « contre une foule » perpètre un acte semblable à ceux de l’aviation nazie durant la seconde guerre mondiale, lorsque ses Stukas décimaient, à coup de bombes lâchées en piqué, les foules de réfugiés qui fuyaient l’avance des troupes du troisième Reich sur toutes les routes d’Europe.

L’Obs qui danse avec les loups

Que dire maintenant de la conduite du plus grand hebdomadaire de France, je veux bien sûr dire de celui qui à la plus grande diffusion, lorsque sciemment, systématiquement, il manipule l’information à l’encontre des ressortissants d’une nation, afin de faire croire à ses lecteurs - au mépris total des faits connus - que les soldats de cette nation se comportent à la manière de l’aviation nazie ?

Lorsque le Nouvel Observateur, choisissant arbitrairement de clamer la vérité « des sources hospitalières », en se gardant d’écrire qu’il s’agit des sources hospitalières palestiniennes, au service de la propagande de victimisation à outrance de la cause palestinienne, qui a démontré, à des dizaines de reprises, leur non fiabilité absolue, prend le parti d’accuser les combattants de la nation israélienne de comportements nazis, il choisit assurément de démoniser un peuple tout entier. Le mien. Et lorsque l’on sait que des ambulances de l’ONU, au service de ces mêmes sources hospitalières palestiniennes, à l’occasion desévénements décrits dans la dépêche de l’Obs, ont transporté des morceaux de corps humains à des fins de marchandages politiques, on peut mesurer le risque intellectuel pris par la rédaction de ce magazine. [1]

Mentionner le meurtre (« tuant ») d’au moins cinq Palestiniens, en laissant croire, avec le renfort d’une photo, dure, d’un « homme blessé », qu’il s’agissait de civils par référence aux tirs contre la foule, sur le camp palestinien de Rafah, procède de l’incitation caractérisée, sur base d’information fallacieuse, à l’antisémitisme, voire au meurtre de Juifs français. Surtout qu’en commettant la maladresse de citer, contradictoirement, plus loin dans la dépêche, des responsables palestiniens, affirmant que « quatre au moins des (7) victimes étaient des hommes armés », le bon entendeur comprend assurément que les hélicoptères de Tsahal n’ont pas tiré sur la foule ni sur un camp de réfugiés mais sur un peloton ou un commando de terroristes.

C’est sans compter - et à la Ména on compte bien, pour le malheur de Jean Daniel Bensaïd et de sa bande de pyromanes - que l’expression « au moins » laisse logiquement envisager que plus de quatre victimes étaient éventuellement des terroristes, ce qui est très vraisemblable, et qu’il est tout sauf exclu, même par ces « responsables palestiniens » anonymes (comme d’habitude), que tous les sept hommes éliminés par l’attaque de l’hélicoptère fussent en fait des hommes armés au service d’une organisation classée terroriste par l’Union Européenne.

A tout le moins, la relation des faits, selon les plus petits dénominateurs concordants dans les sources palestiniennes et israéliennes, aurait exigé un chapeau d’article formulé dans le genre : « Des hélicoptère israéliens tirent deux missiles contre des pelotons de terroristes (ou d’hommes armés) dans le camp de réfugiés de Rafah ». Cela, c’eût été de l’information. Ce que l’Obs a publié, à nouveau, c’est de l’incitation caractérisée à la satanisation des Juifs.

Après avoir endossé la version des sources médicales anonymes, au risque de nourrir les attaques contre des lieux de cultes israélites, des cimetières ou des mausolées, l’Obs répercute enfin, en fond d’article, le communiqué du porte-parole de l’armée israélienne. Etant bien évidemment posé qu’il est logiquement inconcevable, pour un authentique media, de préférer à cette source, presque toujours fiable et responsable de ses communiqués, la version de sources anonymes, aléatoires et ne présentant aucune traçabilité sur ses commentaires.

Do you speak English ?

Mais là aussi, l’Obs ment, manipule, démonise à gogo. Sous le sous-titre Groupe de militants, l’Obs annonce que « selon l’armée israélienne, la cible du raid était un groupe de militants (…) » Fausse inculture ? Exploitation cynique de mots possédant des sens complètement différents, qu’ils soient prononcés en anglais, dans le communiqué israélien, ou francisés à la va-vite par les désinformateurs ! A militant, en anglais, est un individu présentant des tendances agressives ou belliqueuses ; quelqu’un qui est engagé dans une guerre. C’est à ceux-là que fait allusion le communiqué de l’armée, tandis qu’un militant, en français, c’est « quelqu’un qui lutte pour ses idées ou ses opinions, un parti, une cause ; mieux encore, c’est »le membre actif d’une organisation politique, syndicale ou d’une association".

Tout démocrate aura répudié l’usage de ce genre de combines sémiologiques à deux balles afin de diaboliser les Juifs. A l’issue de cette énième arnaque, les enfoirés de l’Obs entendaient faire croire à leur audience que « Tsahal elle-même considérait que ses hélicos visaient des sortes d’idéalistes, manipulateurs de bombes amateurs, tirant à la sauvette - on imagine la Commune de Paris - sur les Versaillais ».

Les autoroutes de la mort raciste

Pourtant. Pourtant ceux que l’Obs voulait faire passer pour des soixante-huitards de la lecture radicale des dogmes du Coran étaient des individus participant à une guerre, en train d’attaquer des soldats effectivement occupés à récupérer les restes de leurs camarades morts lors de l’explosion d’un enfin piégé. Des camarades qui luttaient pour faire sauter les tunnels par lesquels les terroristes de Rafah inondent la Palestine des armes et des explosifs nécessaires aux assassinats collectifs en vue de l’éradication des Juifs.

Ils en avaient découvert deux, en une seule semaine. Le second était un modèle du genre, il disposait de quatre entrées séparées, faisait 150 mètres de long et se situait à une profondeur de 5 mètres. Fait exceptionnel, les soldats avaient identifié la galerie pendant que les « militants » étaient en train de la creuser. Ils ont été arrêtés en flag. L’unique boulot des soldats patrouillant sur l’axe Philadelphie consiste à découvrir ces autoroutes de la mort. Parler de leur tâche, dire que si l’industrie macabre des terroristes cessait, ils quitteraient la région incessamment, contribuerait, pour les incitateurs à la haine des Juifs, à dé-démoniser leur action aux portes du Sinaï. Cela expliquerait leur présence à Rafah et foutrait dans le même élan un coup de pied dévastateur dans la fourmilière des rumeurs à la Protocoles des Sages de Sion, selon lesquelles nous détruisons des maisons de Palestiniens sans raison ou même par plaisir. Cela marquerait aussi le glas de l’usage du terme « incursion » à toutes les sauces, surtout celles tendant à faire passer mon peuple pour un peuple de sadiques, ivres de leur force militaire et abhorrant tous les autres peuples.

Le tunnel découvert la semaine dernière avec ses taupes. Un des cordons nourriciers des assassinats collectifs de civils israéliens


Hitler où es-tu ?

Il faut en tous cas être aveuglé par ses propres inconséquences pour ne pas voir le lien direct entre les manipulations quotidiennes de la vérité, telles celles qui sont dévoilées dans cet article, et cette autre dépêche, parue le même jour sur l’Obs virtuel (lire). « Destruction de l’Etat hébreu », « Vive la Palestine », « Hitler où es-tu ? » sont des slogans normaux et sensés, si l’on croit que les Apaches juifs tirent des missiles dans la foule et sur les camps de réfugiés, ne le comprennent-ils donc pas ?

Oui mais, à la vérité, nous sommes tout sauf des ersatz de Nazis. Quant aux enfoirés de l’Obs, du Monde, de France 2 et de bien ailleurs encore, ce sont eux qui usent indéniablement des méthodes d’information de type goebbelsien, cela ne fait pas l’ombre d’un doute. De plus, ils s’emploient, avec une énergie incompréhensible, à force d’astuces verbales, de colportages de rumeurs et autres mystifications, à faire détester les Juifs indûment. Voilà au moins deux traits communs entre les copains de Bensaïd et de Plénel et ceux du gnome moustachu.

Pas Belphégor, des vrais antisémites

Pas se tromper de cible, ils foutent votre démocratie en danger, ils jouent avec l’antisémitisme, comme des gosses idiots, qui, malgré 6 millions de témoins, n’ont toujours pas pigé qu’il s’agit d’un processus de fission qui devient rapidement incontrôlable. Iln’y a qu’un antisémitisme mais il se nourrit de deux groupes de militants : Ceux qui barbouillent les monuments aux morts et dans l’autre groupe, ceux qui fabriquent des articles comme celui de l’Obs. Ceux qui les laissent faire. Ceux qui entretiennent l’AFP. Ceux qui inventent des meurtres rituels, à Netzarim ou à Kalendya. Les dirigeants du MRAP et les amis de Saddam Hussein et de Rafic Hariri.

La lutte n’est pas consensuelle ni symbolique, car leur antisémitisme n’est pas virtuel mais virulent. L’antisémitisme d’aujourd’hui possède ses antisémites de chair et d’os, qu’il convient de dénoncer et de déshabiller, avec courage, discernement et détermination. Et surtout, ne pas leur servir de cautions, comme les lecteurs de la Ména - la seule agence de presse à mettre le doigt où ça fait mal, comme d’habitude également - l’ont cette fois compris, après que des plus grands que moi, leur aient expliqué que nous ne marcherons jamais à côté des antisémites. Sens démocratique, connaissance de l’histoire et intelligence exigent, aujourd’hui, c’est l’antisémitisme et les antisémites que nous combattons.

Ceci dit, je ne me mêle pas des manifestations des autres, je parle de principes nécessaires, de clairvoyance. D’ailleurs, mais ne le dites à personne, à l’heure où cet article sera publié, je serai à la manif de Tel Aviv, pour demander que l’on démantèle les implantations juives de Gaza, comme 73% des Israéliens le désirent. Mais ça n’a rien à voir, strictement rien à voir avec ce qui précède.



Note [1] : Le ministre israélien de la défense, Shaul Mofaz, a dévoilé hier que les restes des soldats déchiquetés par l’engin piégé du Jihad islamique avaient été transportés dans des ambulances de l’ONU.



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