Voilà des mois que les services de sécurité israéliens ont prévenu les autorités politiques de la présence d’Al-Qaïda dans les territoires, information sans doute partagée avec les services de renseignements occidentaux.

Mahmud Abbas, dit Abû Mazen, a reconnu l’infiltration du mouvement dans une interview donnée aujourd’hui au journal londonien en langue arabe, El-Haït, ainsi que les dangers d’une telle infiltration pour la région.

On connaissait déjà la présence de camps d’Al-Qaïda dans la péninsule du Sinaï, son implantation et ses activités en Jordanie, toutes manifestées au travers d’attentats meurtriers l’année dernière, ainsi qu’au Liban, où, sous la couverture du Hezbollah, des groupes palestiniens d’Al-Qaïda avaient tiré des roquettes contre Israël.

Il est certain que le Hamas au pouvoir va offrir un terreau adéquat à Al-Qaïda.

La bonne vielle habitude politique arabe de deux discours en deux langages, l’un politique, l’autre terroriste, va continuer : tout comme Arafat qui serrait la main de Rabin de la droite et celle des chefs militaires du Hamas  de la gauche, pendant la « Période d’Oslo »,  Hanyé & Co. vont pouvoir présenter un Hamas politique tout en activant le Hezbollah et Al-Qaïda à partir des territoires de l’AP.

En attendant, les services de renseignements prévoient une recrudescence des attentats en Israël : souvenons-nous qu’Arafat a toujours su manipuler l’opinion publique israélienne en organisant des vagues de violence en période électorale israélienne. De même, l’intérêt des extrémistes du Hamas réside dans l’extremisation de la société israélienne et et la polarisation de la situation politique de la région, ce qu'ils peuvent obtenir par une recrudescence des attentats.