Avec Vaclav Havel, le peuple juif et l’Etat d’Israël perdent un ami qui ne leur a jamais manqué. Le premier président de la Tchécoslovaquie libérée du joug communiste avait renoué avec la tradition de son pays, dont les livraisons d’armes entre 1946 et 1948 permirent au Yishouv, puis à Israël de se défendre contre ses agresseurs. Soumise à la domination soviétique, la Tchécoslovaquie officielle s’était alignée sur les positions pro-arabes de Moscou. Mais, à la différence d’autres pays de l’Est, cet antisionisme officiel ne trouvait aucun écho dans une société imperméable à l’antisémitisme.