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Quand deux Prix Nobel déjeunent à la Maison Blanche
Hélène Keller-Lind
Article mis en ligne le 5 mai 2010

Elie Wiesel avait adressé le mois dernier une lettre ouverte à Barack Obama pour lui parler de Jérusalem. Ce dernier l’a invité à déjeuner le 5 mai. Les tensions ont disparu. Pourtant, sur le terrain, la volonté de paix palestinienne n’est pas une évidence... Le plaidoyer qu’avait adressé Elie Wiesel pour Jérusalem à Barack Obama n’a pas laissé le Président américain indifférent. D’autant moins, sans doute, qu’il y avait eu publication de plusieurs lettres de personnalités de premier plan déplorant les tensions que l’on percevait entre cette Administration et Israël.

Barack Obama a donc invité Elie Wiesel à déjeuner. Les deux hommes se connaissent bien. Ce que rappelait le Président américain à Buchenwald - camp où le jeune Elie Wiesel avait été déporté - en juin 2009 en réponse à une question : « je connais Elie Wiesel, connais ses écrits et, comme je l’ai déjà dit, mon grand-père, le frère de ma grand-mère aussi, appartenait à une unité qui a libéré ce camp. »

Le Président lui a d’ailleurs décerné la médaille Nationale des Lettres en février de cette année « pour avoir favorisé compassion et compréhension par ses écrits, son leadership et son plaidoyer implacable pour les droits de l’homme »

A l’issue du déjeuner un Elie Wiesel rassuré a déclaré : « Il y a eu des moments de tension mais je pense que les tensions ont disparu, ce qui est une bonne chose. Les relations entre Israël et les États-Unis ont une histoire. Et cette histoire a toujours été faite de compréhension et a été productive. Et je pense que maintenant elles sont bonnes » Déclarations largement reprises par les médias américains.

Il ajoutait : « Le Président est convaincu que le processus de paix doit se poursuivre. Et nous en sommes tous d’accord, bien sûr. Rien ne peut remplacer la paix parmi les nations...Chacune des parties doit comprendre qu’il n’y a ni justice absolue ni paix absolue dans le monde. L’une des parties doit comprendre que les autres ont besoin d’être rassurées et respectées. »

Les Palestiniens traînent les pieds

Sur le terrain, hélas, les choses ne sont pas aussi simples et l’Autorité palestinienne avance à reculons. Comme le déplore par exemple le vice-Premier ministre Dan Meridor qui se montre pessimiste quant à l’issue de ces négociations indirectes, regrettant que les Palestiniens « ajoutent de nouveaux obstacles » sans vouloir préciser Il estime que ceux-ci « ne veulent pas prendre de décisions difficiles. » Ce qui a été une constante palestinienne quelles qu’aient été les propositions israéliennes jusqu’ici.

Même pessimisme du vice-Ministre des Affaires étrangères lors de la présentation du rapport de PMW sur l’incitation palestinienne à la haine et la violence
Évoquant « l’incitation faite lorsque des biens israéliens sont boycottés ou brûlés, ce qui nous rappelle les régimes les plus sombres, ou encore la glorification des terroristes...rien de cela ne crée une ambiance de confiance ou de progrès permettant une véritable réconciliation. » Et le ministre rappelait que ce ne sont que sur ces bases que peut être construite une véritable paix ajoutant : « à la veille de ces négociations l’Autorité palestinienne doit décider si elle est un partenaire pour une paix véritable et cesser incitation et boycotts. »

Des Palestiniens interdits de travail par l’Autorité palestinienne, biens israéliens brûlés

Il faut savoir que fin avril Mahmoud Abbas qui, de toute évidence, a un salaire très confortable, grâce aux subsides occidentales, a signé une loi interdisant aux Palestiniens de travailler dans les implantations. Les contrevenants étant passibles de 5 ans de prison et d’amendes de milliers de dollars - alors que le Palestinien moyen, géré pourtant par l’Autorité palestinienne ne gagne quelques dollars par jour Toutefois, étant donné la misère de ces Palestiniens à qui son « gouvernement » ne propose pas suffisamment d’emplois, cette mesure ne sera pas applicable avant la fin 2010....Quelle mansuétude des biens nourris !

Cette même loi impose également que les biens produits dans ces implantations soient brûlés...Le « ministre » de l’Economie palestinien se félicite d’ailleurs que la police palestinienne ait d’ores et déjà confisqué pour plus de 5 milliards de dollars de tels biens....Étranges partenaire de paix ?

Réaction de Silvan Shalom, ministre israélien de la Coopération régionale, à ce propos : « alors qu’Israël fait de gros efforts pour promouvoir et améliorer l’économie palestinienne cette loi gâche les chances d’une paix économique et politique. » Dès son élection Benyamin Netanyahou, on le sait, avait préconisé une paix économique et pris des mesures significatives dans ce sens, allant dans le droit fil de ce que préconise Shimon Peres



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