Au moins 37 morts et de nombreux blessés dans deux attentats qui ont frappé les moscovites, à la station Loubianka, proche du Kremlin et Kultury Park à proximité du parc Gorky. Si je reprends le titre de la dépêche Reuters en y ajoutant un point d’interrogation, c’est pour signifier mon scepticisme. Je ne crois pas en effet qu’on puisse parler d’échec, car la « politique sécuritaire  » de Moscou est à double détente.
La première, à l’intérieur, est impitoyable – même si elle n’est pas pleinement efficace – et Poutine déclare à qui veut l’entendre qu’il « détruira les commanditaires  ».
La seconde, de manière contradictoire, est inexistante et son absence est à l’origine même des attentats.
La Russie, priée maintes fois de prendre position afin de sanctionner l’Iran pour sa posture agressive dans le cadre de son programme nucléaire, a toujours répondu par la négative. Le Kremlin a par ailleurs signé des contrats d’armement avec des pays abritant des organisations terroristes (la Syrie, l’Iran notamment) et réfute cette qualification au Hamas ou au Hezbollah.
Or, on ne peut pas faire deux poids deux mesures et considérer les « bons  » terroristes – ceux qui opèrent en dehors de la Russie et prennent pour cible l’Occident et les « mauvais  », ceux qui visent les Russes et que Poutine destine à la destruction.
Pour combattre un terrorisme sans frontières, il convient de ne pas ériger des frontières politiques artificielles au terrorisme. Les attentats de Moscou en sont la triste démonstration.