Bandeau
DESINFOS.COM
Slogan du site

Depuis Septembre 2000, DESINFOS.com est libre d’accès et gratuit
pour vous donner une véritable information indépendante sur Israël

Le mur de la paix !...
Guy Millière
Article mis en ligne le 6 mars 2004

Israël est de plus en plus fréquemment critiqué en France pour la mise en place du mur de sécurité actuellement construit entre le territoire israélien et la Cisjordanie. Mais la campagne déborde la France : l’Union européenne menace de s’emparer du dossier. Le Tribunal International de La Haye promet de l’examiner.

D’autres murs du même genre existent sur la surface de la planète : celui qui longe la frontière entre les États-Unis et le Mexique aux fins de limiter l’immigration clandestine issue de ce dernier pays, celui autrement plus ample et plus concret séparant la Corée du Sud de la Corée du Nord depuis l’armistice de 1953.
L’Inde envisage de se doter d’un mur qui la séparerait du Pakistan aux fins d’éviter l’incursion de terroristes islamistes en territoire indien.

En cherchant un peu, je trouverais, j’en suis certain, d’autres exemples. Aucun de ces murs ou projets de murs n’a suscité de campagnes de protestation internationale. Il semble légitime que les États-Unis limitent l’immigration clandestine, personne ne pense qu’il faut faciliter les éventuelles incursions militaires de la Corée du Nord en Corée du Sud aux fins de « libérer » celle-ci, et peu de gens semblent se préoccuper du sort concret, et semble-t-il effroyable, des Coréens du Nord. Personne ne parle ou ne s’émeut des projets de l’Inde.

Il y aurait, dit-on, une différence avec le mur israélien. Il s’agit d’un mur qui va restreindre les possibilités de passage de « Palestiniens » en territoire israélien. Il s’agit d’un mur qui empiète en territoire « palestinien » et qui coupe certains « Palestiniens » d’une partie de leurs terrains. Il s’agit, dit-on aussi, d’une violation des lois internationales.

Le passage des « Palestiniens » en territoire israélien est déjà fortement restreint pour la simple raison qu’il est difficile de voir quel « Palestinien » a des intentions de meurtre et quel « Palestinien » a des intentions pacifiques, et pour la raison aussi, qu’à force de recevoir de « l’Autorité Palestinienne » (et grâce à des fonds européens) une propagande imprégnée d’incitations au meurtre, il devient difficile de savoir quel « Palestinien » n’a pas d’intentions meurtrières. Tout pays confronté à une population incitée au meurtre à ses frontières prendrait un minimum de précautions pour préserver la vie de ses citoyens. Pourquoi Israël devrait-il se comporter autrement ? Parce que c’est un État juif ?

Le mur empiète non pas en territoire palestinien, mais sur des terres perdues par la Jordanie pendant la guerre de 1967. Israël, vainqueur de la guerre, aurait pu, faute de partenaire de paix, annexer ces terres. Israël les a laissées dans le champ des tractations. Ce ne sont pas des « territoires occupés » comme le dit la propagande des médias islamo-gauchistes français, mais des territoires en litige et en débat jusqu’à un accord final. Dans un temps où Israël n’a pas d’interlocuteur qui ne soit terroriste et subit des actes d’une violence abjecte, Israël a le droit de se défendre et de définir ses périmètres de défense. Pourquoi Israël devrait, dans le contexte actuel, se voir nier le droit de définir ses périmètres de défense ? Parce que c’est un État juif encore ?

Dois-je parler des lois internationales ? Si celles-ci devaient être définies par l’assemblée générale de l’ONU, elles coïncideraient avec un appel quasi-unanime à la destruction d’Israël et à l’accomplissement d’un second holocauste que les bonnes âmes européennes déploreraient après coup. « Nous ne savions pas », diront-ils le cas échéant. Comme si quiconque allait les croire, soixante ans à peine après la shoah. Trêve de plaisanteries obscènes… Le scénario des prochains mois est déjà en train de s’écrire.

Israël va finir la construction du mur de protection, qui a une parfaite légitimité éthique. Le terrorisme « palestinien » va s’éteindre. Les dirigeants « palestiniens », faute de chantage susceptible d’être exercé envers Israël, vont avoir le choix entre continuer à vociférer en condamnant les Arabes qu’ils gouvernent à une rage et à une misère stériles ou tenter une autre voie, sachant que l’ère du parasitisme à l’égard d’Israël s’achève. Les Européens (les Français en particulier) ne pourront plus parler de « cycle de la violence » qu’il faut briser. Peut-être verront-ils (on peut rêver) que si les Arabes de Cisjordanie souffrent, c’est à cause des dirigeants sordides et criminels qu’ils adulent aujourd’hui.

Un État palestinien verra peut-être le jour dans ce contexte, mais aux conditions définies par Israël et les États-Unis. Entre temps, on peut penser qu’une alliance de la décence aura pris forme entre un nouvel Irak, une nouvelle Syrie, un nouveau Liban, la Jordanie, la Turquie et Israël. L’Europe n’aura rien à dire, l’ONU non plus, la France encore moins.



Haut de page
Réalisé sous SPIP
Habillage ESCAL 4.5.87
Hébergeur : OVH