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L’ONU : Gangrène au sommet
Paul Greenberg - Tranduction française de Simon Pilczer, volontaire de l’IHC
Article mis en ligne le 9 avril 2005

Lors de sa dernière représentation totalement inadéquate, Kofi Annan a proclamé qu’il avait été « disculpé » par le dernier rapport sur le dernier scandale de l’ONU, l’escroquerie de 64 milliards de dollars ‘pétrole contre nourriture’.

De retour sur terre, qui commence aussitôt que vous quittez cette Tour de Babel sur ‘l’East River’, le rapport a trouvé que Son Excellence a échoué à enquêter sur les conflits d’intérêts à l’ONU et a généralement mal géré tout le scandale ’pétrole contre nourriture’.

Comme cette enquête le note, le secrétaire général de l’ONU a démontré un remarquable manque de curiosité sur la destination de tout cet argent. La plus grande part semble avoir glissé dans les poches des entremetteurs comme son propre fils Kojo et l’officiel de l’ONU qu’il nomma pour diriger le programme - Benon Sevan, pour lequel l’enquête trouva « un grave conflit d’intérêts ».

En clamant sa disculpation, Mr. Annan déclara qu’il prendrait note de la critique du rapport pour ses actions, ou plutôt son inaction.
Air connu ? C’est la même sobre tactique qu’il choisit après que son indifférence au génocide du Rwanda fût révélée.

Pour le sens des horreurs auxquelles Kofi Annan a présidé, il est difficile de battre le film « Hôtel Rwanda ». Il devrait y en avoir des projections continues sur un grand écran derrière l’estrade, où qu’il se tienne pour donner l’un des ses longs discours, emplis de platitudes sur la paix dans le monde. Ainsi personne ne serait trompé. Sa vraie politique en temps de crise morale ? Se laver les mains de sa responsabilité.

L’instruction infâme de Kofi Annan au commandant des forces de gardiens de la paix de l’ONU au Rwanda, le Lieutenant-Général Roméo Dallaire, qui voulait vraiment faire quelque chose pour prévenir les massacres là-bas, reste un exemple classique de neutralité soigneusement nuancée entre le bien et le mal :

« Vous devriez faire les plus grands efforts pour ne pas compromettre votre impartialité ou agir au-delà de votre mandat mais exercer votre discrétion pour ce faire si cela était essentiel à l’évacuation de nationaux étrangers ». Et pour les indigènes, qui s’en occupe ?

Si un pouvoir impérial du XIXème siècle avait montré une telle indifférence raffinée pour les vies, la propriété, et le bien-être de ses sujets coloniaux, cela aurait suscité l’opprobre de l’opinion éclairée. Mais quand l’ONU et son secrétaire général font de même, ils sont défendus par tous les membres bien-pensants de la gauche. C’est un réflexe bien enraciné, aujourd’hui.

Quand son rôle au Rwanda fut révélé, Kofi Annan aurait seulement déclaré que « Je croyais à ce moment-là faire de mon mieux ». Et même pire, il aurait pu l’être. Comme il fit de son mieux dans les Balkans, où il présida au massacre de Srebrenica avec une suprême indifférence. Son « mieux » demeure sacrément horrible, comme cette dernière enquête le révèle.

Disculpé ? Pour citer Mark Pieth, membre indépendant de la commission nommé pour conduire l’enquête dans ce scandale monumental : « Nous n’avons pas disculpé Kofi Annan. Nous avons dit qu’il n’était pas malhonnête, mais dans le même temps qu’il a mal géré l’enquête ... Nous ne devons pas effacer cela. Un certain ‘mea culpa’ aurait été approprié ».

Au lieu de cela, Kofi Annan a épongé les critiques de la commission à son égard avec empressement. Si ce rapport avait été une disculpation, vous devez vous demander ce qu’il aurait exposé. Si on considère la pénurie d’influence réelle qu’ont les Nations Unies, son secrétaire général ne peut faire plus de mal que de donner aide et confort aux Saddam Hussein dans le monde pendant qu’ils commettent leurs crimes.

Mais songez à ce que les Nations Unies auraient pu être avec une meilleure direction. La grande tragédie de cette organisation n’est pas le mal qu’elle tolère mais le bien qu’elle échoue à faire. Imaginez des Nations Unies qui se dresseraient pour la liberté au lieu de la trahir à chaque tournant.

Imaginez un monde dans lequel cet argent du ‘pétrole contre nourriture’ serait vraiment allé à la nourriture - au lieu de milliards siphonnés par Saddam et ses complices.

Imaginez un monde dans lequel l’aide internationale pour les survivants frappés par le tsunami dans des lieux comme Banda Aceh à Sumatra aurait été mise à disposition en moins de temps que le mois qui fut nécessaire à l’ONU pour agir.L’armée des USA, la ‘Navy’, ‘l’Air Force’ et les ‘Marines’ furent sur place en quelques jours, parfois en quelques heures.

Mais aussi longtemps que Kofi Annan dirigera les Nations Unies, un tel monde est difficile à imaginer.

Non, tous les problèmes variés de l’ONU ne seront pas résolus en trouvant un autre secrétaire général pour l’ONU.
Mais ce serait déjà un bon début.


Paul Greenberg, contributeur de la Jewish World Review , rédacteur de la page éditoriale de « Arkansas Democrat-Gazette » a reçu le prix Pulitzer pour ses éditoriaux

http://www.jewihworldreview.com/cols/greenberg040705.asp



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