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L’Antisionisme : opium d’une société en crise
Shmuel Trigano
Article mis en ligne le 11 octobre 2012

Avec la découverte de la cellule terroriste islamiste, la France est pour la première fois confrontée àelle-même. Deux leçons peuvent en être tirées :

  • l’antisémitisme n’est pas le produit de la désespérance sociale mais d’une idéologie de haine qui se revendique de l’islam
  • il n’est pas importé du Moyen-Orient mais est bien français, propagé par des individus bien intégrés.

Le fait que toutes les personnes déférées devant la justice ne sont ni d’origine arabe, ni des immigrés, ni d’anciens incarcérés, mais avant tout, àl’exception d’un seul, des convertis, braque le projecteur sur l’islam auquel ils ont été convertis.

Ces 2 révélations devraient ruiner une fois pour toutes l’équilibrisme idéologique de certains sociologues et journalistes qui nous ont expliqué le contraire depuis 12 ans.

Mais àvoir la gestion publique de cet événement, on ne peut pas espérer que la vérité toute crue soit reconnue. Un dispositif de communication est àl’œuvre systématiquement : chaque fois qu’un acte antisémite est commis, au lieu de le condamner d’abord sans restriction mentale, on appelle à« ne pas faire d’amalgame  » et on célèbre la « religion de paix  » qu’est l’islam.

On empêche ainsi d’identifier la source de la haine des agresseurs. C’est en effet aussi abusif de dire en bloc que l’islam est une « religion de paix  » qu’il est « une religion de guerre  ». Sans compter que cette clause de style répétitive ne fait qu’approfondir le soupçon dans l’opinion.

Le problème d’ailleurs n’a rien àvoir avec un jugement de valeur. Le plus grave, ce qui passe inaperçu aux yeux de l’opinion, c’est en effet le dommage collatéral qui va de pair avec une telle affirmation et qui constitue lui même une puissante source d’antisémitisme. Car, dans la recherche de la cause, si l’islam n’est pas la source de ces phénomènes, c’est qu’elle est ailleurs. Où, justement ?

Certaines voix, cette dernière semaine, ont avancé de façon ahurissante que ce terrorisme était la conséquence de « l’échec de la République  » mais la tonalité dominante de l’opinion affirmait sans ambages que c’était surtout la faute àIsraë l, au « conflit israélo-palestinien  ». La dramaturgie de la récente émission de « Mots croisés  » sur FR2, intitulée « Terrorisme àla française  », en fut, malgré son titre, l’effarante illustration.

Or, si l’on suit cette logique défaillante, en quoi des convertis peuvent-ils se sentir « humiliés  » par l’existence d’Israë l, comme on le suppose pour les milieux d’ascendance arabe et donc ex-colonisés ?

Est-ce un hasard ? Le lendemain, sur FR5, toute une soirée de prime time était offerte àun film palestinien de pure propagande de guerre, une véritable incitation àla haine et àl’antisémitisme qui n’a rien àvoir avec les faits. Si il y a de la haine envers les Juifs dans certaines versions de l’islam, il y en a donc aussi parmi les faiseurs d’opinion français et l’une relaie l’autre.

La situation peut se résumer en une définition : l’antisionisme est le cheval de Troie de l’islam politique et l’opium d’une société en crise.

*À partir d’une chronique sur Radio J le vendredi 12 octobre