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Je voudrais comprendre.
Gilles William Goldnadel
Article mis en ligne le 18 mai 2007

Lorsque les États-Unis à Guantanamo ou Israël, enchaînent leurs prisonniers, les médias occidentaux n’hésitent pas à considérer de telles actions comme relevant de la « torture ». C’est ainsi que Le Monde, dans un article intitulé « Témoignages sur la torture dans les prisons israéliennes » (mercredi 9 mai 2007) et prenant en compte, avec une grande confiance, les affirmations de l’organisation israélienne mais antisioniste, B’T Selem, cite celle-ci à propos de palestiniens soupçonnés de terrorisme : « Dans des cellules putrides et suffocantes, mal nourris, humiliés, menacés, insultés, intimidés, victimes de crachats, attachés de façon douloureuse sur des chaises, souvent entièrement nus et soumis à de multiples pressions comme notamment les menaces de représailles contre les membres de leur famille ».

De son côté, le ministère de la justice a critiqué ce rapport « basé sur un échantillon non représentatif », « établi de façon tendancieuse en vue de déformer la réalité », ministère qui précise : « dans le passé, les vies de nombreux israéliens ont été sauvées grâce aux informations ainsi recueillies ».

 

Tout cela n’empêche pas notre journal de considérer en première page que nous sommes bel et bien en présence de cas de torture. Très bien.

Le samedi 12 mai, Eric Damfreville, enlevé le 3 avril par des Talibans dans le sud-ouest de l’Afghanistan, est relâché par ses ravisseurs.

 

Dans le cadre d’une conférence de presse, très affaibli, l’otage raconte qu’il est resté constamment ligoté, dans l’obscurité, en ignorance totale de son sort et alors même qu’il savait ce qu’il était advenu d’autres otages capturés par les terroristes afghans.

 

En dépit de cela, le responsable de l’ONG Terre d’Enfance, pour laquelle travaillait l’otage, a indiqué « Que celui-ci n’avait fait l’objet d’aucun mauvais traitement ».

Un seul organe de presse s’est-il étonné d’une affirmation aussi paradoxale ?

 

J’aimerais bien qu’on m’explique.

 

Le lundi 14 mai, la police israélienne a appréhendé un franco-israélien de 25 ans nommé Julien Souffir.

 

Il semble, hélas, que celui-ci a égorgé froidement un chauffeur de taxi arabe palestinien qui l’avait amené de Jérusalem à Tel Aviv.

 

Souffir a invité le chauffeur du véhicule dans son appartement où il a été assassiné.

 

Immédiatement, le CRIF a considéré qu’il s’agissait d’un acte ignoble qui méritait le châtiment le plus sévère. Et il a eu raison.

 

Au même moment, le maire de Jérusalem a réclamé pour les parents de la victime la même prise en charge matérielle que pour les israéliens victimes d’actes terroristes. Et il a eu raison.

 

Cependant une chose m’échappe, Le Monde, à propos de ce drame – et il n’est pas le seul – a titré : « A Tel-Aviv, un franco-israélien accusé de crime raciste ».

Lorsqu’un Arabe palestinien déclare pour expliquer le massacre qu’il vient de commettre « j’ai cherché à tuer le plus de Juifs possible », lorsque le Hamas prévoit à l’article 12 de sa chartre « Si tu vois un juif, tue-le ! », on n’évoque jamais le moindre racisme.

 

J’aimerais bien qu’on m’explique.

 

Toujours dans Le Monde du même jour, un article édifiant intitulé « Le milieu humanitaire français se déchire à propos du Darfour ».

Philippe Bernard, souvent bien inspiré, raconte comment certaines organisations de gauche ou alter-mondialistes voient d’un mauvais œil monter une critique acerbe contre le régime islamiste de Khartoum.

 

D’habitude, peu enclines à la nuance, celles-ci en appellent au sens des responsabilités.

 

C’est ainsi que dénonçant une « dialectique simplificatrice à l’extrême », le président de Médecins du Monde, Pierre Michelletti déclare : « Au moment où les radicalismes du monde musulman utilisent ce type de confusion pour assimiler l’ensemble des intervenants, y compris les humanitaires à des supplétifs des armées occidentales (…), nous devons nous protéger de ce type de manipulations véhiculées par d’autres radicalismes, occidentaux ceux-ci ».

Moi-même, dans ce blog, j’ai cité Madame Bedarida du Monde Télévision, qui s’est empressée de réfuter tout racisme anti noir dans le conflit.

 

Heureusement, Jacky Mamou, président du collectif Urgence Darfour, ancien président de Médecins du Monde, accuse cette organisation d’être désormais mue par une « démarche idéologique » de type alter mondialiste, plus que par une approche humanitaire.

 

Et d’asséner : « Ils sont terrorisés à l’idée d’élever la voix contre Khartoum » car « Pour une fois, les « méchants » ne sont pas des Blancs soutenus par les américains mais des Arabes aidés par les chinois ».

 

C’est ce que je me tue à expliquer.



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