Durant les quatre dernières années, Israë l a dà » faire face, simultanément, à deux crises sévères : la guerre … et la récession économique. Nous avons dà » supporter l’isolement international et la montée de l’antisémitisme et des sentiments anti-israéliens à travers le monde, entraînant même le désespoir chez certains Israéliens.
Notre tâche première a été de reprendre foi en nous, et trouver des solutions rapides pour préserver la sécurité et empêcher l’effondrement économique. Et cela, nous l’avons effectivement fait…
La plus importante initiative d’Israë l néanmoins pour 2005 réside dans le Plan de Désengagement que nous devons appliquer avec conviction et détermination en accord avec le calendrier déjà établi. Cette initiative se révèle être le fondement et la pierre angulaire sur lesquels reposeront les grandes opportunités qui s’offrent à nous et on peut dire que cette décision est parmi les plus importantes qu’ait pu prendre Israë l durant ces dernières années.
Le Plan de Désengagement tient compte de la réalité démographique du terrain avec minutie, courage et honnêteté. Il est évident que lorsque les accords auront été entérinés, Israë l se sera retiré de la Bande de Gaza. Même à présent, nous n’avons pas de raison d’y être. Depuis que les objectifs sont ancrés dans nos esprits, nous faisons la distinction entre les causes qui méritent que l’on se batte pour les défendre - tels que Jérusalem, les vastes zones de colonies de peuplement, les zones de sécurité et le maintien du caractère d’Israë l en tant qu’Etat Juif - et les autres pour lesquelles la plupart des Israéliens ne sont pas prêts, à juste raison, à se sacrifier(….)
Il est clair pour chacun que, quand Israë l affirme sa bonne volonté de parvenir à un compromis, réel, douloureux, et même très douloureux, il fera tout réellement pour le mettre en application. De plus, alors qu’Israë l propose le Plan de Désengagement, l’application de la Feuille de Route, qui a été conçue par l’Administration Bush et qui reste le seul Plan de Paix valable, sera également mise en Å“uvre avec l’accord général.
Les réseaux israéliens de communication et le dialogue avec l’Egypte ont repris. Bien que les Egyptiens soient déterminés à empêcher le trafic d’armes de la Péninsule du Sinaï vers Gaza, Israë l attend de l’Egypte, qu’elle joue un rôle notable pour ramener la stabilité à Gaza après le relogement en Israë l.
La disparition d’Arafat a eu pour effet immédiat et important la perspective de nouvelles relations avec les Palestiniens. Il y a maintenant de réelles chances pour que, lorsqu’il sera élu, le nouveau leader palestinien opte pour une stratégie de réconciliation, de négociation, sans violence, terreur et haine.
Nous espérons que les Palestiniens réussiront à organiser des élections libres, démocratiques et pacifiques. Israë l, quant à lui, prendra toutes les mesures nécessaires pour les y aider ; nous autoriserons la liberté de mouvement des Palestiniens et le redéploiement des Forces de Défense Israéliennes. A la lumière des nouvelles opportunités et la perspective d’une nouvelle Autorité Palestinienne, Israë l devra également se préparer à examiner avec le futur gouvernement palestinien les différents points relatifs au Plan de Désengagement, à condition qu’il soit prêt à assumer ses responsabilités dans les territoires que nous quitterons. Si cela se produit, nous aurons alors une chance réelle de parvenir à un accord et peut-être aussi à une paix véritable avec les Palestiniens.
La perspective de deux Etats implique de grandes concessions des deux côtés. Israë l a déjà pris une décision historique en annonçant sa volonté d’appliquer ces résolutions. Par conséquent, 2005 est l’année de l’espoir. (…) 2005 peut-être une année où nous construirons le fondement d’un accord de paix israélo-palestinien durable.
Israë l est acculé à se défendre contre les attaques et sait comment s’y prendre avec succès. Cependant, si nous faisons face à une main tendue vers la paix, nous saurons alors comment réagir en retour, en tendant une main honnête et courageuse. Nous désirons vivre côte à côte avec le monde arabe, dans la compréhension et la paix. Nous n’avons aucun désir de dominer les Palestiniens ni de diriger leurs affaires. La décision historique que nous avons prise représente notre vÅ“u ardent. En tant que Premier ministre de l’Etat d’Israë l, j’ai payé un lourd tribut à la fois personnel et politique en prenant une telle décision. J’espère que dans un proche avenir, (…) avec la Palestine, nous saurons trouver un moyen pour que nos deux peuples puissent vivre ici, sur ce morceau de terre, en sécurité et en paix. Je crois que c’est à notre portée.