Au début de ce conflit israélo-hezbollien (pas encore israélo-libanais), tout le monde s’accordait à dire que le Hezbollah ayant déclenché les hostilités en enlevant deux soldats de Tsahal et en tirant des roquettes sur le nord d’Israë l, Israë l était en état de légitime défense. Le chÅ“ur des nations occidentales - pour une fois - était plutôt harmonieux. Mais... mais évidemment c’était trop beau pour durer...
Posons brièvement le décor : d’un côté une démocratie (Israë l), une armée régulière avec une éthique (Tsahal), des soldats prêts à donner leur vie pour défendre leur terre et ses habitants. En face, des terroristes (le Hezbollah), une horde de fous d’Allah à la solde de pays hostiles (l’Iran et de la Syrie) chargés - entre autre - de détourner l’attention du monde sur le programme nucléaire iranien.
Or pour une fois personne n’était dupe. Même Chirac qualifiait le Hezbollah de terroriste et demandait l’application de la résolution 1559 visant à le désarmer ! On croyait rêver éveillés. Mais... mais évidemment c’était trop beau pour durer...
Au fil des jours et des images télévisées ne se lassant pas de montrer des « civils » libanais au milieu des ruines de leur pays, le chÅ“ur des nations a commencé à sonner de façon différente, de plus en plus discordante. On a d’abord parlé de « disproportion de la riposte ». Disproportion par rapport à quoi ? A l’armement ? C’est vrai que si le Hezbollah possédait la même puissance de feu qu’Israë l, il ne l’utiliserait certainement pas. Comment pourrions-nous en douter alors qu’il en donne la preuve chaque jour ? Disproportion par rapport aux victimes ? C’est vrai, ça : Tsahal ne tue QUE des civils, et par centaines. De pauvres « civils » innocents, surtout des enfants dont on se délecte de nous montrer les corps mutilés. Aucun terroriste mort ou blessé, à croire qu’ils ont des pouvoirs surnaturels. Peut-être qu’ils sont immortels, indestructibles, fantomatiques. Oui, les « combattants » du Hezbollah sont sà »rement les nouveaux highlanders des temps modernes...
Et voilà qu’une fois de plus le monde entier se fait manipuler à un point qui en serait risible si la situation n’était pas aussi tragique. On n’a visiblement toujours pas compris que la seule guerre que les terroristes sont capables de gagner contre Israë l, c’est celle des images et de la désinformation. Et quelle réussite depuis 1948 ! D’ailleurs ils sont tellement forts à ce jeu-là , que même certains Juifs et Israéliens s’y laissent encore prendre, de Deir Yassin en 1948 à Jenine en 2002 en passant par Sabra & Chatila en 1982 ... On ne va pas revenir là -dessus, ceux qui savent, savent. Les autres n’ont qu’à continuer de fantasmer... De toute manière ça les arrange.
Car aujourd’hui comme hier, les vrais coupables et les seuls responsables sont ces soi-disant « combattants » dont l’unique génie stratégique consiste à se mêler à la population civile qui leur sert de bouclier humain. Même si quelques Libanais courageux et lucides ont osé le dire, on ne s’y est pas attardés dans la presse, préférant passer en boucle les images des populations errantes, des blessés, des cadavres, tous des « civils » innocents, des femmes et des enfants dont on martèle le nombre de morts à longueur de journaux, avec des tremolos de révolte ou de pitié dans la voix. Un vrai pilonnage intellectuel qui n’a rien à envier à la force de frappe de Tsahal...
...Tsahal qui détruit le Liban, gratuitement, juste pour le plaisir. Peu importe que le pays du Cèdre soit dirigé par un nid de terroristes, peu importe que le Hezbollah soit un état dans l’état prenant tout le pays en otage, peu importe que les hommes politiques libanais soient faibles, corrompus ou complices, peu importe que tous les endroits que frappent les Israéliens abritent des criminels, des armes, des lance-roquettes, des missiles. Tout le monde préfère se fier aux apparences. 1982 n’a servi de leçon à personne visiblement. Hier c’était l’OLP avec Arafat, aujourd’hui c’est le Hezbollah avec Nasrallah, et on replonge la tête la première dans le piège de la propagande et de la désinformation. Non seulement on laisse une fois de plus Israë l se charger du sale boulot parce que ni les Libanais, ni les démocraties occidentales n’ont le courage de le faire, mais en plus on juge, on commente, on accuse, on s’érige en chantre de la morale et de la justice. Alors qu’encore une fois on se laisse juste rouler dans la farine par de dangereux manipulateurs.
Ces immondes lâches jubilent maintenant qu’ils ont réussi à avoir LEUR massacre (en attendant de trouver mieux), celui qui dresse déjà le reste du monde contre Israë l : Kana. Et toutes les nations de retourner leur veste dans un superbe élan de justice et d’humanité en criant au crime de guerre. Que les terroristes se soient mêlés volontairement aux civils, on s’en fout. Qu’ils aient empêché les civils de fuir, on s’en fout. Qu’on ne soit pas très sà »r de l’origine des explosions, on s’en fout aussi. C’est tellement bon de pouvoir recommencer à accuser Israë l de tous les maux de la terre, comme on le faisait autrefois avec les Juifs. C’est tellement rassurant de pouvoir retrouver ses vieux réflexes pavloviens.
Au fait, tous ces gens qui se permettent de juger, de commenter, de condamner, eux qui sont si intelligents et objectifs, ce serait bien qu’ils expliquent comment on distingue un civil d’un terroriste, vu que ce dernier n’a pas d’uniforme, surtout quand il se trouve dans une école, dans une mosquée, dans un hôpital, dans un immeuble apparemment ordinaire.
Dans un reportage récent (I-Télé le 6 aoà »t) sur de « pauvres » civils libanais réfugiés au 3ème sous-sol d’un parking, et généreusement pris en charge par le Hezbollah, quand le journaliste donne la parole à de « pauvres » mères de famille, voilà ce qu’elles disent : « Notre meilleure arme contre Israë l ce sont nos enfants. Les Israéliens les tuent mais on en fait beaucoup d’autres qui se battront pour le Hezbollah... » Si j’ai bien compris, ces mères qu’on ose plaindre se considèrent elles-mêmes comme des usines à produire de la chair à canon. La vie de leurs enfants n’a aucune valeur, elles les sacrifient sans l’ombre d’un remords à leur idole Hassan Nasrallah... Cela rappelle la très belle phrase de Golda Meir qui disait : « Le jour où les Arabes auront plus d’amour pour leurs enfants que de haine pour les Juifs, alors ce jour-là , la paix sera possible ». Des décennies après, on en est loin, très loin, de plus en plus loin... D’ailleurs qui aujourd’hui refuse la proposition franco-américaine de cessez-le-feu ? Et bien c’est le Liban, ce pays martyr qui visiblement tient à le rester.
Moi en regardant les infos, j’ai juste envie de vomir. Et d’aller vivre (ou mourir) en Israë l, parce que c’est le dernier rempart du monde libre contre des fous assoiffés de haine au point de sacrifier leurs innocents alors qu’ils devraient les défendre s’ils possédaient ne serait-ce qu’une once d’humanité. Cette humanité incarnée par Israë l, donc insupportable à leurs yeux. Seule solution pour eux : rayer l’état hébreux de la carte. Ça fait 58 ans qu’ils essayent en vain mais ils insistent... Quelle persévérance, on en serait presque admiratifs s’ils étaient portés par un idéal (comme ils voudraient le faire croire) et non par la haine (comme on le constate chaque jour).
Quant à Israë l, jusqu’à présent c’est la SEULE nation au monde qui n’a JAMAIS cédé au terrorisme. Et elle en paye le prix chaque jour. En 1953, après un raid de représailles particulièrement violent effectué par l’unité 101 contre des fedayin qui s’en prenaient aux civils israéliens sans défense, David Ben Gourion a dit à Ariel Sharon : « Peu importe ce que dira le reste du monde d’Israë l, peu importe ce qu’on dira d’Israë l partout ailleurs. La seule chose qui importe, c’est que nous puissions survivre ici. Et tant qu’il ne sera pas clair qu’il y a un prix pour chaque vie juive, on ne pourra pas le faire ».
Ben Gourion avait raison. Sauf que les Israéliens aujourd’hui ne doivent plus « survivre » mais « vivre ». Alors j’aimerais adresser un message de la part des non-Juifs qui sont de plus en plus nombreux à soutenir Israë l : « Tenez bon, fils d’Israë l, la Justice et le Droit sont de votre côté, même si le monde entier s’évertue régulièrement à nous faire croire le contraire. Vous n’êtes ni coupables, ni responsables. Depuis toujours on vous oblige à la guerre alors que vous ne rêvez que de paix. On ne vous a jamais laissé le choix (ein brera). Alors nous sommes à vos côtés. Nos gouvernements ne représentent qu’eux-mêmes et ne servent que leurs intérêts. Mais ceux qui pensent librement, ceux qui connaissent la vérité et le sens du mot « idéal », eux vous soutiennent pleinement. Ils savent que si un jour, aussi lointain soit-il, vos ennemis qui sont aussi les nôtres, finissaient par vaincre et qu’Israë l cessait d’exister, ça signifierait que le monde ne mérite que les ténèbres pour le reste de l’éternité... »
Quand les nations qui se disent libres et démocratiques auront compris ça, elles auront tout compris. Alors peu importe ce que dit le reste du monde...