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Et si … un bateau français avait pu être prêt à prendre la mer pour la Syrie
Charles Dardik
Article mis en ligne le 19 juin 2011

Après le début de la révolte, le 15 mars, Bachar al-Assad étant déterminé à mater dans le sang toute contestation, des agissements qualifiés d’« atroces » par Ankara et « d’effroyables » par la Maison Blanche, si … un bateau français, et peut-être même deux, avaient pu être prêts à faire route vers la Syrie, dans le cadre d’une flottille internationale, pour dénoncer la répression atroce dans ce pays membre de la ligue arabe.

L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a fait état de 453 personnes tuées depuis le début du mouvement de contestation le 15 mars contre le régime du président Bachar al-Assad.

Les forces syriennes appuyées par des hélicoptères ont encore tué récemment au moins 25 civils lors d’énormes manifestations hostiles au régime à travers le pays, particulièrement dans le nord-ouest cible d’opérations brutales de l’armée.

« Si… un bateau français pour la Syrie avait pu partir. Actuellement il aurait pu être en Méditerranée, il aurait pu être dans un port en Grèce », aurait pu déclaré, un porte-parole de la campagne « Et si… un bateau français pour la Syrie ». Il aurait pu emporter 25 passagers, parmi lesquels des élus et hommes politiques français. 

Cette initiative aurait pu être concrétisée grâce à des fonds récoltés (environ 600.000 euros) depuis que la campagne aurait pu été lancée, à Paris, par une soixantaine d’organisations. Un deuxième bateau, dont la présence aurait pu être confirmée dans les jours à venir, aurait pu également partir de France, avec à son bord une quinzaine de passagers. Les deux bateaux français aurait pu rejoindre une flottille internationale, composée d’« une douzaine » d’embarcations et de deux cargos d’aide humanitaire.

Les militants n’auraient pas pu supporter le silence international en face de cette répression sanguinaire contre la population syrienne. « Le nombre des victimes civiles tuées s’élevant à 453 » depuis le début de la contestation, selon le président de l’OSDH, Rami Abdel-Rahmane, basé à Londres. Il a indiqué qu’il possédait « une liste nominative des victimes civiles et des lieux où ils ont été tuées ». La majorité des victimes ont été tuées à Deraa, foyer de la contestation, dans les environs de Damas, à Homs (centre) et sur la côte syrienne, selon lui.

Les autorités syriennes ont durement réprimé vendredi les manifestations de milliers de pacifistes qui critiquaient le régime et réclamaient plus de libertés. Près de 50 personnes ont été tuées.

Le bateau français pour la Syrie n’est pas parti… Il préféra probablement se diriger vers des cieux plus calmes.



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