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Correction phonétique
Claude Sinolecka 93 Rosny-sous-Bois
Article mis en ligne le 13 juillet 2004

Je me permets de vous signaler une erreur très courante actuellement diffusée par les médias sur un sujet particulièrement prisé, celui que l’on qualifie conventionnement de « mur » (dans la mesure où toute morale médiatiquement, politiquement, intellectuellement et juridiquement correcte ne saurait considérer une barrière autrement que comme un insupportable mur, sauf, bien évidemment, en ce qui concerne les excès sionistes).

La perpétuation de cette erreur, certes, peut s’expliquer par la rareté et la configuration des sources d’information considérées comme sûres et incontournables, telle l’AFP en France par exemple.

Elle peut s’expliquer aussi par des choix motivés, entre autres par le devoir de réserve du citoyen face au danger, la prorogation ou la signature de contrats revigorants pour l’économie française et européenne, la lutte pour les droits de l’homme à la Muqata, la mise au rebut d’un complexe de culpabilité historique (automatiquement qualifiable de judéo-chrétien) qui n’a vraiment pas lieu d’être - surtout à la veille du 14 juillet -, l’hommage au caractère miraculeux du Quai d’Orsay en tant que symbiose réussie de justifications morales célestes et de propos plus bas que terre, la légitime recherche d’une noblesse d’expression unanimisante dans les discours politiques, la dignité résistante devant l’attitude scandaleuse de nos amis américains, la lutte contre la fatigue due à la conservation d’une trop lourde mémoire, la prévention de tous les communautarismes montants (y compris le communautarisme juif, mais des qualités de tact bien françaises interdisent d’en parler tout en engageant à y penser), etc.

En fait, une longue et puissante tradition, assise, semble-t-il, sur les structures mêmes du cerveau humain et entretenue au cours des siècles par les autorités les plus reconnues de nombreux peuples, est à prendre en compte dans le difficile éclaircissement d’un phénomène identifié mais incompris, d’où résulte l’erreur d’inattention que je souhaite relever ci-après.

Ajoutons que la sport, le défoulement oral et physique, la libération du surplus d’énergie interne, toutes choses auxquelles sont particulièrement sensibles certains nouveaux groupes de jeunes (mais pas seulement eux, grand merci ! tel fils, tel père...), toutes activités, dis-je, dont la salutaire efficacité de détournement ne se retrouve pas seulement dans la confrontation de la personnalité avec son miroir, ni dans les rapports de l’homme à la femme, mais aussi dans des champs de représentation sociofantasmatiques bien définis [fin de l’apposition, veuillez retourner au sujet], entraînent les individus frappés de manque interne, surtout lorsqu’ils se regroupent, à prendre une attitude orale et physique plus proche, disons, de leur nature (de toute façon, et les écologistes nous l’apprennent : l’homme est naturellement bon, n’est-il pas vrai ?) et à exercer les produits de cette attitude sur celui qui est l’autre par excellence.

Dans ce domaine sélectionné de l’expression discursive et corporelle, il n’est jusqu’au domaine du comique qui, bien au-delà des comédies à la Feydeau (qu’on peut juger comme on veut), ne nous fournisse de grands acteurs, des génies, par Dieu donnés véritablement, des hommes certainement très respectables tant ils se montrent pleins d’une profondeur triste (pas comme Molière ni Chaplin cependant, dont la profondeur était emplie d’amour - mais nous sommes à une autre époque).

Tout de même, de ces explications réunies n’émerge pas vraiment une explication satisfaisante de l’incroyable errreur commise et propagée par des journalistes de quotidiens ou autres publications sur papier ou micro-ordinateur, par des rédacteurs de journaux télévisés ou radiodiffusés et, au-delà, par une multitude d’hommes publics. Un observateur courroucé dirait à ce sujet : " Il ne vaut même pas la peine de parler des politiciens : leur métier, comme les acteurs (mais sans avoir le grand coeur de l’acteur), consiste par essence à mentir ; ces pitres-là, où qu’on la trouve, du Parlement de Grande-Bretagne ou de la Mairie de Londres jusqu’aux Ministères d’Afrique du Sud ou au cinéma de la très petite Europe, des Jeux du cirque de l’ONU aux récitals poétiques de la gauche (quelle gauche ? savent-ils encore ce que signifie ce mot ? comment se proclamer de gauche, après avoir viré Zimeray ? ces responsables irresponsables ont quelque chose d’immédiatement commun avec les bêtes : l’absence de toute notion de honte), ces spécialistes en complicité de crimes (comment en parler autrement, quand par exemple ils conseillent aux Européens d’armer en nucléaire les Etats arabes pour contrer Israël ?), ces polichinelles, que font-ils ?

Ils reniflent les vents empuantés de leur intérêt personnel ; ils hument l’air du temps comme des hyènes, et, sentant la mise à mort d’Israël, se précipitent pour assister et participer, jouisseurs sadiques au fond d’eux-mêmes, à l’agonie de « l’Etat hébreu », comme ils disent : avec les mots de la plus haute éthique, ils bafouent sans relâche l’éthique.

« Cet animal est très méchant, quand on l’attaque il se défend », voilà le choeur de tant de diplomates et de politiques. Mais tout autant, et d’abord, voilà le choeur de tant de journalistes, de par le Monde et ailleurs. Ces faiseurs d’opinion, comment ont-ils pu négliger les vérifications de leurs sources, biaiser avec perversité leurs exposés, manipuler les allusions et émotions, truquer même parfois en montant de toutes pièces, mentir et omettre à tour de bras, chaque jour, chaque seconde pourrait-on dire ?

Ne comprenaient-ils pas qu’à prolonger ce jeu, eux-mêmes un jour en pâtiraient, ou sinon eux, alors, leurs enfants, ceux qu’ils aiment, ceux et celles pour lesquels ils eussent donné leur vie ? Qui pourra à l’avenir réciter « Ah, c’est curieux, la catastrophe est arrivée, oui, mais nous ne savions pas, nous n’étions pas au courant... » ? Qui ? Les citoyens abusés par leurs informateurs, peut-être, par lâcheté en fait ; mais les informateurs, eux, ne pourront pas même invoquer cette excuse donnant la nausée..."

Il me semble cependant que cet observateur se laisse emporter par son ire. Je ne puis le suivre, je veux rester dans mon sujet et, connaissant l’indéfectible attachement (d’une partie) des journalistes à une scrupuleuse déontologie, je me garderai bien de reprendre les paroles précédentes à mon compte, la vie m’ayant appris que la prudence est mère de tranquillité et que la plus respectable des lois, lorsqu’on désire survivre à défaut de pouvoir vivre, est celle du plus fort.

Je souhaite donc simplement signaler que l’alternance euphonique du « i » semi-consonne (le iod) et du « n » est une occurrence connue et avérée en phonétique ; on la trouve d’ailleurs en hébreu (langue qui, il est vrai, n’intéresse de nos jours aucun intellectuel, à la différence du bavardage confortable issu de la projection du refoulé sur Bush et sur Sharon).

Ainsi devra-t-on lire, à propos du récent jugement onusien qui a défrayé les rubriques des affaires internationales, non pas « La Haye », mais « La Haine ». J’espère qu’un rectificatif se répandra prochainement à travers fax pour rétablir la véritable expression phonétique d’un événement des plus notables, qu’une erreur de transcription très certainement involontaire avait déformée.

Il me semble aussi - mais je dois vérifier mes sources - que le sigle CIJ ne signifie pas exactement « Cour Internationale de Justice », ainsi qu’il avait été admis dans les salles de rédaction (à la suite, vraisemblablement, de cette même erreur) : pareille expression, certes, soulignerait la lettre des attendus du jugement émis sur le « mur », mais elle n’en exprimerait aucunement l’esprit profond, et comme nous savons que tout ce qui relève des jugements politiques de l’ONU est marqué du sceau de la rigueur, et donc de l’exactitude dans les désignations, la seule description acceptable et objective de l’origine du jugement, en déduirons-nous, n’est pas « la Cour Internationale de Justice de La Haye »comme il avait été maladroitement et précipitamment annoncé dans les médias, mais, de toute évidence, « la Curée Internationale des Jureurs de la Haine ».



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