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Quand une partie de la France honore des personnages fort peu fréquentables comme Hessel ou Hamouri

Hélène Keller-Lind

dimanche 10 mars 2013, par Desinfos

Image choquante que celle du cercueil de Stéphane Hessel drapé dans le drapeau français dans la Cour des Invalides. Choquante car, utilisant une notoriété largement infondée, le défunt avait sciemment et activement contribué àla délégitimation et la diabolisation d’Israë l et des Israéliens. L’empressement de beaucoup àson égard fait écho àl’empressement mis àrecevoir en héros Salah Hamouri, triste petit personnage condamné pour terrorisme qui vint délégitimer et diaboliser Israë l dans des banlieues françaises, mais pas seulement, àla veille des élections présidentielles de 2011.

Cour des Invalides et louanges présidentielles

La République avait déployé tout ce qu’elle a de plus solennel dans ce haut lieu qu’est la Cour des Invalides, avec la Garde Républicaine rendant les honneurs, cercueil drapé du drapeau tricolore, parterre de ministres anciens et actuels et, au podium le Chef de l’État, lui-même. Qui fit un long discours pour chanter les louanges du défunt dans un hommage national rare.

On entendit des phrases comme « Chaque fois qu’une liberté était bafouée, il était là. On le voyait, avec sa longue silhouette, impeccablement vêtu, et cette voix douce, chaude mais implacable. Un droit fondamental était floué, il protestait, signait, défilait si c’était nécessaire. Une oppression s’abattait sur un peuple, il manifestait  ». Approbation, admiration, donc. Même si le Président de la République tempérait en ajoutant un petit bémol : « Il pouvait aussi, porté par une cause légitime comme celle du peuple palestinien, susciter, par ses propos, l’incompréhension de ses propres amis. J’en fus. La sincérité n’est pas toujours la vérité. Il le savait. Mais nul ne pouvait lui disputer le courage  ».

En réalité les propos de Stéphane Hessel, puisque c’est de lui qu’il s’agit, ont suscité bien plus que de l’incompréhension. Il conviendrait mieux d’utiliser ici un terme que le personnage a galvaudé, celui d’indignation. Car ils avaient de quoi indigner ses propos, drapé qu’il était dans une légitimité usurpée de rédacteur de la Déclaration des Droits de l’Homme qu’il n’a jamais été,. Propos tenus non pas tant pour défendre « la cause légitime...[du ] peuple palestinien  » comme le dit le Chef de l’État, mais obsessionnellement, systématiquement, violemment et sans raison véritable contre Israë l. Et il n’y a pas eu que ses propos, il y a eu ses nombreux actes aussi. Comme se commettre odieusement àGaza avec des chefs du Hamas, organisation unanimement reconnue comme terroriste, lors d’un séjour organisé par le Quai d’Orsay, via le consulat français de Jérusalem, qui l’invita àplusieurs reprises pour donner des conférences dans les centres culturels français des Territoires palestiniens. Non pas pour parler paix, solutions possibles, ni même humanité – ce qui était censé être son fort - mais pour y vilipender l’État hébreu et contribuer ainsi àrépandre la haine d’Israë l et des Israéliens, contribuer àdélégitimer et diaboliser cet État. Et donc àmettre de l’huile sur le feu dans les Territoires.

Ce qu’il fit aussi avec enthousiasme dans d’autres lieux, àOran, par exemple, au Centre Culturel français ou àl’Université de Belgaïd. Évoquant sa visite àGaza il faisait part de ce faux témoignage : « ayant vu les camps de réfugiés avec des milliers d’enfants, la façon dont ils sont bombardés m’apparaît comme un véritable crime contre l’humanité  ». Et de conclure « le monde doit stopper l’État d’Israë l  ».

Et on sait aujourd’hui que cet ancien Résistant qui était censé savoir de quoi il parlait avait osé déclarer que l’occupation nazie n’était presque rien par rapport àla soi-disant occupation israélienne...On pourrait accumuler les exemples. On sait aussi que lui qui, dans un entretien publié par Paris Match et réalisé avec Valérie Trierweiller, disait appeler la mort de ses vÅ“ux avait comme dernier souhait de voir l’avènement de « la Palestine  »

Ainsi Stéphane Hessel avait-il également été très actif au sein du pseudo « Tribunal Russell pour la Palestine  », cercle haineux inique, grand propagateur de la haine d’Israë l, qui l’encensa aussitôt après sa mort Il préfaçait récemment pour ce « Tribunal  » de pacotille un ouvrage réunissant les antisionistes les plus virulents intitulé « Justice pour la Palestine  », écrivant : « Il s’agit d’un cas unique, celui d’Israë l, qui doit sa création et son existence mÄ™mes Å• l’organisation des Nations Unies – et a la réalisation des objectifs de la Charte des Nations Unies – et qui, depuis lors, se comporte comme si les obligations de la Charte n’existaient pas pour lui.  »

Pourtant, ses propres amis, dont fut effectivement l’actuel Chef de l’État, Stéphane Hessel avait fait campagne pour son élection àla présidence de la République, n’avaient semble-t-il pas cru bon dire publiquement auparavant leur « incompréhension  » devant les outrances scandaleuses et diffamatoires du personnage. Qui put ainsi porter sa parole de haine avec une efficacité d’autant plus redoutable et funeste qu’il était perçu, pour reprendre les mots du Chef de l’État aux Invalides, comme « un humaniste, épris de culture, capable d’enthousiasme, doué du pouvoir de convaincre...Un citoyen sans frontière, un Européen sans Constitution, un militant sans parti, un optimiste sans limite. Il avait un secret. Il nous l’a livré avant de disparaître. Son secret, c’est « l’amour de l’amour  ».

Comment les uns et les autres ont-il pu passer sous silence ou presque cet aspect dévorant de sa personnalité qui fut constitutif du personnage des années durant. Quant au bémol apporté par le Chef de l’État dans la Cour des Invalides àpropos des outrances d’Hessel par rapport à« la cause légitime du peuple palestinien  », qui le retiendra ou le méditera, perdu qu’il a été dans ce long éloge si appuyé ?

Homme très écouté, utilisant des titres qui n’étaient pas les siens, Hessel mit àprofit sa grande popularité et sa grande audience, sa proximité avec des hommes de pouvoir, de médias ou du monde intellectuel pour répandre cette haine d’Israë l obsessionnelle qui était la sienne.

Son parcours ne justifiait en rien cette cérémonie aux Invalides. Il ne fut pas le seul Résistant ni le seul déporté, hélas. Quant àcette face si sombre et perverse du personnage haïssant Israë l, il semble qu’elle n’ait pas compté pour grand chose pour ceux qui ont organisé cette grand messe aux Invalides. Alors que, pourtant, antisionisme et l’antisémitisme qui l’accompagne si souvent, perturbent aujourd’hui gravement la société française...

Et que dire ce ce choix de la Cour des Invalides où le Capitaine Dreyfus fut dégradé le 5 janvier 1895 avant d’être déporté dans l’île du Diable, condamné pour haute trahison. Condamnation truquée ayant fait de ce Juif un coupable idéal qui fut gracié par le Président de la République puis réintégré dans l’armée onze ans plus tard...

D’un aveuglement àl’autre pour une même haine d’Israë l

Cette cécité d’une grande partie de la classe politique ou des médias fait écho àun autre aveuglement qui rendit possible la tournée organisée en France àla veille des élections présidentielles en 2012 pour un autre personnage ayant en commun avec Hessel un antisionisme virulent. Seul point commun, d’ailleurs, Salah Hamouri, n’ayant guère le même âge ni, bien que franco-palestinien et ayant une mère professeur de français, rien d’un lettré citant Appolinaire. Peut-être ont-ils en commun aussi la prison. Pourtant Stéphane Hessel la connut pour d’indéniables faits de Résistance alors que Salah Hamouri y fut condamné pour avoir planifié l’assassinat de l’ancien grand rabbin d’Israë l et chef spirituel du Parti Shas, Ovadia Yossef. Délit terroriste qu’il a avoué. Considéré, pourtant, comme un acte héroïque par tous ceux qui l’ont invité et reçu en France, quand ils n’étaient pas dans le déni, après sa libération dans le cadre d’un échange de prisonniers palestiniens dà»ment jugés et condamnés contre la remise en liberté de l’otage franco-israélien Guilad Shalit enlevé en Israë l près de cinq ans plus tôt et détenu par le Hamas. On se souviendra d’ailleurs que lors de sa prestation au centre culturel français ou chez le Hamas àGaza Hessel n’eà»t pas un mot pour le jeune homme qui devait être enfermé dans une geôle non loin de là. Quant au consul de France àJérusalem, hôte d’Hessel, il faisait partie du comité d’accueil de cet apprenti terroriste àsa sortie de prison.

Cette tournée, organisée en avril 2012, juste avant les élections présidentielles, on a pu la suivre grâce au site Internet qui a été dédié àSalah Hamouri Le Maire de Paris l’a reçu, le Président du Sénat également... Il a été accueilli partout en héros. A son arrivée il était invité à« Valenton pour assister àun match de football dans un stade portant son nom  », rien que ça La ville de Grigny, en ayant fait un citoyen d’honneur, lui remettait la clef de la ville Etc.

Rappelons que son seul titre de « gloire  » était la planification d’un assassinat terroriste...Le Président du CRIF, Richard Prasquier avait alors dénoncé la manière dithyrambique dont il avait été reçu un peu partout en France et le scandaleux parallèle dressé entre cet apprenti terroriste planifiant un assassinat et Guilad Shalit kidnappé en territoire israélien où il faisait son service militaire .

Une vidéo tournée chez ses parents àJérusalem avant sa libération donne une idée très précise de l’engagement de la famille qui a pour idole, entre autres Marwan Barghouti, condamné par Israë l pour actes de terrorisme particulièrement sanglants ou Samir Kuntra, ce terroriste libanais qui, entre autres meurtres, fracassa le crâne d’une petite fille sur un rocher . Des photos de Salah Hamouri prises avec ces deux monstres trônent en bonne place chez les Hamouri clamant pourtant que leur fils était en prison « pour délit d’opinion  »..Le jeune homme faisant partie des Jeunes du FPLP – autre organisation terroriste-, sa carte étant, elle aussi, fièrement montrée. La famille appelle d’ailleurs de ses vÅ“ux l’éradication pure et simple d’Israë l comme en témoignent les diverses cartes de « Palestine  » recouvrant la totalité de l’État hébreu décorant l’appartement....

La renommée du jeune homme perdure et en septembre dernier il était invité d’honneur àla fête de l’Humanité...Invitations qui lui permettent de continuer àdiaboliser et délégitimer Israë l. D’une manière certes moins « intellectuelle  » qu’un Hessel, mais tout aussi venimeuse.

On ne peut que déplorer qu’une partie de la France fasse ainsi de personnages peu fréquentables des modèles àsuivre...