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Renverser la vapeur de la campagne ‘B.D.S.’
Par G. Steinberg and J. Edelstein - Jerusalem Post | Adaptation française de Sentinelle 5771 ©
Article mis en ligne le 10 novembre 2010
dernière modification le 11 novembre 2010

Ne vous contentez pas de réagir : sapez la crédibilité et l’influence des groupes qui promeuvent le boycott, le désinvestissement et les sanctions.
 La communauté juive Nord américaine a pris une mesure importante pour contrer les campagnes de délégitimation ciblant Israël. Dirigée par les Fédérations Juives d’Amérique du Nord (JFNA) en partenariat avec le Conseil Juif des Affaires Publiques (JCPA), le Réseau d’Action pour Israël doit être une ressource vitale pour combattre ces attaques.

Pour sortir victorieux de cette guerre politique, le réseau s’armer d’une information détaillée sur la partie adverse, et appliquer une stratégie opposée sur cette base. Cela implique de distribuer de l’information aux étudiants des universités et aux membres actifs de la communauté, de sorte qu’ils puissent donner un nom et faire honte aux groupes qui conduisent et financent la diabolisation. « NGO Monitor » et d’autres groupes peuvent fournir au Réseau d’Action pour Israël cette information sans avoir à « réinventer la roue » dans ce domaine spécifique.

Le défi est formidable. En 2001, à la conférence mondiale de l’ONU contre le racisme à Durban, en Afrique du Sud, plus de 1500 ONG anti-Israël ont adopté un plan d’action qui met en avant le mouvement « Boycott, Désinvestissement et Sanctions » (BDS).Dans la décennie suivante, ces groupes ont exploité la rhétorique des droits de l’homme et des revendications légales internationales pour faire progresser cet objectif immoral.

La communauté juive a eu un grand retard à rattraper depuis lors. Quand les ONG et les partisans de BDS envahissent des campus, les étudiants juifs et les communautés locales s’embrouillent pour répondre. De même, quand les dénigreurs lancent des appels au boycott dans des magasins alimentaires locaux, la communauté répond.

Alors que le besoin de réfuter leurs allégations est clair, des étudiants et des groupes de la communauté doivent aussi adopter une stratégie proactive pour saper la crédibilité et l’influence de ces groupes. Cette stratégie marginalisera beaucoup des acteurs centraux du mouvement BDS, et dévoilera le mensonge : BDS n’est pas une protestation populaire contre la politique israélienne.

Avec des ressources limitées, NGO Monitor a démontré que cette approche peut être très efficace. S’appuyant sur une recherche détaillée, le gouvernement canadien a interrompu un financement officiellement fourni pour les droits de l’homme et le développement, mais en réalité utilisé pour l’incitation à la haine. Des discussions identiques sont en cours avec des gouvernements européens concernant le financement de certaines des ONG les plus venimeuses impliquées dans BDS.

Et dans les communautés juives, cette information a permis aux donateurs de prendre des décisions informées, apportant des financements à des groupes qui contribuent à Israël de façon positive, bien différenciés des dénigreurs et des partisans de BDS. La nouvelle initiative de JNFA apportera des ressources très utiles pour élargir le processus.

Par exemple, l’organisation connue sous le nom de ‘Intifada électronique’ (EI) est très active dans les efforts de BDS, abusant couramment de termes comme « apartheid » et « épuration ethnique ». Nigel Parry, cofondateur d’EI, met dans le même sac les victimes du terrorisme et les dirigeants du terrorisme ; il justifie les tirs de mortiers sur les implantations israéliennes en déclarant : « le dilemme dans lequel les Palestiniens se retrouvent est le même que celui d’un homme qui, emprisonné à tort presque à perpétuité et vilipendé par la société, se retrouve dans une pièce sombre violé par un gardien de prison couvert de décorations, quand… il remarque soudain un lance-roquettes à sa portée ». Parry a aussi comparé le meurtre ciblé du chef du Hamas Ahmed Yassin à « un attentat à la bombe dans un bus ».

L’autre fondateur d’EI, Ali Abunimah, qui apparaît sur de nombreux campus pour promouvoir BDS, appelle à une solution à un seul Etat, signifiant pas là l’élimination d’Israël. Abunimah compare aussi Israël à l’Allemagne nazie, assimilant la presse israélienne à « Der Sturmer ».

D’autres groupes de BDS doivent être exposés en plein jour pour leur langage ouvertement antisémite. Des dirigeants de Sabeel, un groupe chrétien palestinien, recourent à la « théologie de la libération palestinienne », qui identifient les Palestiniens avec Jésus et ravivent le concept de déicide juif pour des profits politiques. Dans un message de Pâques, le fondateur de Sabeel Naim Ateek a dit à ses partisans : « il apparaît à beaucoup d’entre nous que Jésus est de nouveau sur la croix avec des milliers de Palestiniens crucifiés autour de lui… Le système de crucifixion du gouvernement israélien opère quotidiennement ».

Cette rhétorique, lourde d’une imagerie antisémite profondément enchâssée, est courante lors des apparitions de Sabeel dans les églises à travers l’Amérique du Nord. Il faut s’y opposer systématiquement.

De plus, un cadre étendu pour combattre le mouvement BDS permettra la distinction entre le noyau dur des partisans anti-Israël et ceux qui ont été persuadés de prêter leur nom à cette cause. Il est important de développer des alliances avec ce dernier groupe, dont les membres des syndicats professionnels, les pratiquants protestants, les étudiants et les professeurs d’université qui découvriront la haine répulsive qui émane des dénigreurs. Si nous pouvons convaincre ces individus de mettre fin à leur soutien passif à BDS, les ONG qui promeuvent ces campagnes se retrouveront à nu comme le groupe marginal qu’il est en réalité.

La communauté juive engagée et organisée sera une grande ressource pour ces efforts. Avec des Fédérations et des Conseils de Relation des Communauté à travers le pays, l’infrastructure existe pour mettre en oeuvre cette stratégie proactive. Nous devons faire face à nos opposants stratégiquement, plutôt que sur une base réactive au coup par coup.

Révéler leurs abus et leurs sources de financement, et obliger les dirigeants et les participants de leurs campagnes à nous répondre changera la dynamique dans cette bataille.


http://www.jpost.com/Opinion/Op-EdC...


Gerald Steinberg est professeur de Sciences Politiques à l’université Bar-Ilan et président de NGO Monitor, institution de recherche située à Jerusalem qui promeut la responsabilité et la transparence parmi les Organisations Non Gouvernementales qui prétendent défendre les droits de l’homme au Moyen Orient. Jason Edelstein est directeur de la communication de NGO Monitor.



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