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Avigdor Liberman : « Le monde doit connaître la triste vérité » / Itamar Eichner – Yediot Aharonot
Revue de la presse israélienne du service de Presse de l’ambassade de France en Israël
Article mis en ligne le 29 septembre 2010

« Il était important que la communauté internationale sache qu’en Israël, tout le monde veut la paix. Nul ne conteste cette volonté de parvenir à la paix. Il y a cependant des opinions différentes sur la manière d’y parvenir. J’ai expliqué quel était, à mon avis, le meilleur moyen de parvenir à un accord entre les Palestiniens et nous. J’estime que seul un plan qui prend en compte la réalité démographique pourra nous conduire à une paix durable qui résistera. Un tel accord est le seul à pouvoir établir une paix véritable et permanente et non une paix provisoire et fragile ».

Dans un entretien accordé hier soir au Yediot Aharonot, Avigdor Liberman a tenté d’expliquer ce qu’il a réellement voulu dire dans son discours devant l’assemblée générale des Nations-Unies, un discours qui a donné lieu a des réactions indignées et qui a conduit le Premier ministre Netanyahu a publier un communiqué dans lequel il prend ses distances avec les propos de son ministre des Affaires étrangères. « C’est le Premier ministre qui mène les contacts diplomatiques et s’exprime au nom de l’Etat d’Israël », a fait savoir le cabinet de M. Netanyahu, soulignant que le contenu du discours n’avait pas fait l’objet d’une concertation avec le Premier ministre et que les différentes questions relatives à l’accord de paix seront débattues et tranchées uniquement autour de la table des négociations et nulle part ailleurs.

Avigdor Liberman persiste lui à dire qu’il n’a fait que présenter des faits et exprimer les opinions « qui sont celles de la majorité des Israéliens, en partant du principe qu’il est préférable de dire la vérité même si elle difficile à entendre. Je pense que mes propos ont été accueillis exactement comme ils devaient l’être ». Liberman va même jusqu’à affirmer que ses propos ne diffèrent pas de ceux qu’a tenus le Premier ministre dans son discours de Bar-Ilan : « Jamais je n’ai dit qu’il ne fallait pas s’asseoir autour de la table des négociations. Ceux qui ont refusé de négocier ce sont les Palestiniens ».

Avigdor Liberman se refuse à évoquer ce qu’il ressent face à la réaction très vive du Premier ministre au discours. Il revient sur les principaux points de son discours : Toute tentative d’imposer la paix à Israël et aux Palestiniens est vouée à l’échec. « Les Palestiniens ne veulent pas la paix. Ils ne font que perdre du temps. Après l’échec lamentable de dix-sept ans d’accords d’Oslo, il est temps de comprendre que nous allons dans la mauvaise direction. On ne peut pas créer de paix artificielle. Peut-être faut-il réexaminer notre conception. J’ai pensé que c’était la chose qu’il fallait dire au monde, la vérité ».

A la question : Fallait-il dire ces propos aujourd’hui ? Avigdor Liberman répond : « Il faut cesser de se justifier et de chercher quelles fautes nous avons pu commettre. L’autre camp ne veut pas la paix et cherche à perdre du temps. C’est là une opinion que partagent une large majorité des Israéliens et des membres du gouvernement. C’est une vérité qui n’est pas agréable à entendre, mais qui doit être dite. Ce qu’il faut faire c’est parvenir à un accord intermédiaire à long terme, pour éviter une guerre et, par la suite, passer à un accord qui signifiera la fin du conflit. Je ne suis pas un simple citoyen et j’exprime une opinion claire qui bénéficie d’un large soutien, y compris au sein du gouvernement, même si certains ne l’avoueront pas ouvertement. Eux aussi comprennent bien que la voie que je propose est la bonne ».

Dans son discours, Avigdor Liberman a ajouté qu’un accord définitif entre Israël et les Palestiniens doit se baser sur un échange des territoires et des populations : « Il ne s’agit pas de déplacer des populations mais de fixer les frontières de telle manière qu’elles reflètent de la meilleure manière qui soit la réalité démocratique », a-t-il expliqué.

Mais tous les membres du gouvernement ne partagent pas les positions du ministre des Affaires étrangères. « Les propos de M. Liberman ne reflètent pas la position du gouvernement israélien et certainement pas celles du parti travailliste », a fait savoir le cabinet du ministre de la Défense, Ehud Barak. « Le parti travailliste estime qu’il est essentiel de poursuivre les pourparlers et d’avancer dans les négociations pour parvenir à un accord de paix avec les Palestiniens, plutôt que de faire le jeu des rivaux d’Israël ».



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