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Bande de Gaza : les faits juin 2010
Hélène Keller-Lind
Article mis en ligne le 25 juin 2010

Dernière minute : des responsables de la centrale électrique de Gaza avertissent que celle-ci devra fermer vendredi pour cause de manque de carburant. Le ministère des Finances de l'Autorité palestinienne en est le principal responsable selon un responsable de l'autorité qui gère la centrale. Source palestinienne
Les opinions se font souvent sur des données partielles et donc partiales, voire fausses. Connaître les réalités est donc essentiel. Surtout dans les cas au cœur de l’actualité, comme celui de la Bande de Gaza. Or les faits sont loin de l’image d’Épinal véhiculée par maint média, ce qui l’on voit en prenant quelques exemples précis, comme celui de l’électricité ou la situation sanitaire

Électricité

Un rapport de la CIA, mis à jour le 27 mai 2010 donne des chiffres précis et importants pour la Bande de Gaza :
Consommation d’électricité dans la Bande de Gaza : 202.000 kWh
Production d’électricité : 65.000 kWh
Importations d’électricité : 120.000 kWh de l’Israeli Electric Compagy (2009 )

Les coupures d’électricité.

L’un des reproches faits à Israël est que la Bande de Gaza subit des coupures d’électricité quotidiennes et prolongées aux conséquences néfastes, provoquant même des décès, nous dit-on. Ainsi, sur un site anti-israélien on peut voir un père et un enfant éclairés à la bougie La photo illustrant un article de juin 2010. Ceci n’est qu’un exemple car l’accusation est récurrente.

Les raisons du déficit

Il y a pourtant un véritable déficit en matière d’électricité dans la Bande de Gaza. Il faut pourtant en connaître les causes réelles tout en sachant aussi qu’Israël couvre la plus grande partie des besoins en électricité dans la Bande de Gaza, et ceci en dépit des agressions continues perpétrées contre les populations israéliennes à partir de ce territoire contrôlé par le Hamas dont la charte prévoit la destruction de l’État hébreu, ce qui est prôné quotidiennement dans ses médias ou ses mosquées.

Ce déficit est chiffré à 40 % par les Nations unies. Mais ce chiffre est par rapport à un niveau optimal que l’on ne trouve pas dans la région. A commencer par l’Égypte que jouxte la Bande de Gaza. La région frontalière égyptienne où règne une grande pauvreté ne dispose pas non plus d’électricité à un niveau optimal.

De plus, dans un rapport onusien de mai 2010 on apprend que la détérioration dans la fourniture d’électricité de la Bande de Gaza est due au fait « que la seule centrale électrique de Gaza ne peut produire que la moitié de l’électricité qu’elle produisait avant janvier 2010, à cause du manque de fonds qu’il faut pour acheter le carburant industriel nécessaire pour faire fonctionner l’usine. » Ce qui est un élément capital.

Dans ce même rapport on lit aussi que « ce déficit a augmenté à la suite de l’expiration de la subvention directe de la Commission Européenne pour l’achat de carburant pour cette centrale. » On voit que cela n’a donc rien à voir avec Israël ni avec son blocus qui n’est destiné qu’à prévenir l’entrée d’armes pour le Hamas. Cet élément est affiné dans une dépêche d’agence palestinienne que l’on retrouvera ci-dessous.

Centrale électrique de Gaza : Ramallah entrave les livraisons de fuel (source palestinienne)

« L’Autorité pour l’électricité de Gaza déclarait - le 19 juin 2010 - que la centrale électrique de la Bande de Gaza reçoit 33% du carburant industriel nécessaire et accusait le gouvernement de Ramallah d’en restreindre l’approvisionnement.

Son rapport renouvelle un problème soulevé pour la première fois en février un mois après que l’UE – Union européenne- ait donné à l’Autorité palestinienne, à la demande du gouvernement, le contrôle des livraisons de carburant de Gaza. Citant des difficultés budgétaires l’AP a demandé à l’UE de contribuer à des fonds pour les salaires des fonctionnaires mais a eu des problèmes pour acheter des quantités de carburant suffisantes.

Des responsables de l’AP ont dit que les résidents de Gaza doivent commencer à payer leur électricité avec la somme de plus d’un milliard de dollars qu’ils ont dans des comptes -reçus- du fait que la population est composée de 90 % de réfugiés et qu’il y a 80 % de chômage.

Selon un communiqué de l’Autorité pour l’énergie, compte tenu des réductions très nettes des livraisons de carburant, la centrale électrique va peut-être devoir fermer, laissant la plus grande partie de la Bande de Gaza dans le noir.

[ suivent des détails portant sur les quantités ]

Toujours selon ce communiqué, c’est le ministère des Finances de l’Autorité palestinienne à Ramallah qui ne paie le carburant nécessaire « en dépit du fait que la compagnie de l’électricité de Gaza envoie ses revenus au ministère à Ramallah. »

L’administration de la centrale dit que « la compagnie envoie tous ses revenus venant des paiements des résidents de Gaza au ministère à Ramallah, ne déduisant que ses frais de fonctionnement, » et confirme que le gouvernement de Gaza « n’intervient dans aucune des opérations ni des activités de la compagnie. »

Selon ce communiqué, le dernier paiement à l’AP effectué par la compagnie a été le 17 juin 2010 et était de quelque 2 millions de dollars.

L’administration de la centrale électrique a également noté une augmentation significative du nombre de Palestiniens qui ont pu payer leur facture depuis que le système a été mis en place en mars, disant que les paiements ont augmenté de quelque 40 %. »

C'est donc l'Autorité palestinienne qui est responsable de cette situation

On comprend d’ailleurs qu’elle privilégie le paiement des salaires de ses fonctionnaires....ceux-ci étant de loyaux supporters par la force des choses compte tenu de la situation économique qui pour s’être considérablement améliorée – aux dires mêmes du Quai d’Orsay – n’est quand même pas brillante partout.

Mises-en-scènes

Par ailleurs, les difficultés en matière d’approvisionnement en électricité ont et sont utilisées dans la propagande anti-israélienne.

Or, on se souvient qu’on avait eu les mêmes accusations accompagnées d’émouvantes photos « à la bougie » en janvier 2008. Les responsables de la propagande anti-israélienne n’étaient alors pas aussi au point qu’aujourd’hui et on voyait nettement que certaines photos avaient été prises en plein jour, par exempleToujours au chapitre de la désinformation anti-israélienne il faut souligner que lorsque l’on fait des recherches sur Internet à propos des coupures d’électricité dans la Bande de Gaza, on ne trouve pas ces photos mise-en-scène qui ont pourtant défrayé la chronique à l’époque quand le pot-aux-roses avait été découvert finalement. Mais on trouve des pages et des pages d’accusations contre Israël. Et on ne trouve ces photos probantes que difficilement. Ici, par exemple, en arrière plan de photos montrant des enfants - qui, d’ailleurs, semblent bien portants et c’est tant mieux pour eux-, tenant des bougies dans la rue pour une belle photo op, on voit des rues bien éclairées....Manipulation semblable avec, cette fois, un prématuré dans une couveuse, qui serait condamné à mort par manque d’électricité, la coupure étant imputée à l’État hébreu, bien entendu.

Mais ces mises-en-scènes ont trompé beaucoup de monde car combien ont vu ou su qu’il s’agissait de propagande....on sait ce que Goebbels, le maître-propagandiste, disait à ce sujet : « mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose... »

Générateurs défectueux ou mauvaise utilisation : la faute à Israël

Pour pallier ces coupures d’électricité, nous explique ce même tout récent rapport onusien , des Gazaouis achètent des générateurs qui entrent par les tunnels creusés entre la Bande de Gaza et l’Égypte nous dit l’ONU. Qui déplore que leur mauvaise qualité ou leur mauvaise utilisation provoquent des accidents de diverses natures. Ce que l’on peut certes déplorer mais qui, là encore, n’a rien à voir avec Israël. En France « le monoxyde de carbone est la première cause de mort toxique accidentelle »->http://www.essonne.pref.gouv.fr/doc... ]

Santé

Quant à l’incidence que ce déficit d’électricité, dû aux raisons données ci-dessus, peut avoir sur le milieu hospitalier, il faut rappeler tout d’abord, ce que ne fait pas ce rapport onusien, que ce sont 10.544 patients qui ont quitté la Bande de Gaza pour être soignés en Israël en 2009 . En dépit de la situation créée par le Hamas. Et si la situation humanitaire n’est pas parfaite, là encore, une situation parfaite n’existe nulle part en matière d’urgence médicale – y compris en France - et encore moins dans la région limitrophe équivalente en Égypte. Égypte où l’état sanitaire est loin d’être comparable à celui qui existe dans des pays occidentaux – ce à quoi les organisations internationales se référent pourtant dans leurs constats – comme l’indique le Département d’État dans ses conseils aux voyageurs Ainsi, l’eau du robinet n’y est pas potable....ce qui n’est pas le pire. Un même constat est fait d’ailleurs par le ministère des Affaires français qui, lorsqu’il fustige le blocus maritime israélien ne semble pas être conscient que la Bande de Gaza est bel et bien comprise dans la zone Égypte... La très officielle fiche du CIMED est d’ailleurs édifiante également quant à la situation sanitaire égyptienne Et les Gazaouis soignés dans des hôpitaux israéliens – 10.544 en 2009 – bénéficient de traitements à des années lumières de ce qu’ils recevraient en Égypte, par exemple, sauf, peut-être, à appartenir à une toute petite minorité de nantis.



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