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Négociations, rumeurs, faits établis et négativisme palestinien
Hélène Keller-Lind
Article mis en ligne le 21 mai 2010

Les négociations dites de proximité se font à huit clos mais des rumeurs filtrent...toutefois des faits existent, notamment et malheureusement, côté palestinien, faits qui n’ont rien à voir avec des gages d’un quelconque désir de paix

Société féodale palestinienne, campagne anti-israélienne et mépris des intérêts de sa propre population

Il existe une différence de taille entre les interlocuteurs israéliens et palestiniens. Les Israéliens changent au rythme d’élections démocratiques, les Palestiniens ne changent pas sauf s’ils disparaissent – le cas d’Arafat - ou si une autre faction prend le pouvoir – le cas du Hamas dans la Bande de Gaza -.

Ainsi retrouve-t-on les mêmes négociateurs immuables « de paix » qui n’ont jamais rien fait avancer d’un iota côté paix véritable mais, en revanche, ont obtenu toute une série de concessions israéliennes au fil du temps. Dont des retraits qui font qu’aujourd’hui des pans entiers de la Judée Samarie, là où vivent la grande majorité des Palestiniens – si on ne prend pas en compte les Palestiniens de Gaza qui ont mis le Hamas au pouvoir - sont gérés par l’Autorité palestinienne. Ce qui, en soi, est une bonne chose.

Ou plutôt le serait, si ce n’est que ces territoires ont fait le nid du terrorisme, surtout par le passé et qu’on y assiste actuellement à un invraisemblable déchaînement anti-israélien d’un nouveau genre : ainsi dans un décret signé par Mahmoud Abbas interdiction est faite aux Palestiniens de travailler dans les implantations ou tout établissement juif. Il sera définitivement appliqué cette année – et tant pis, aux yeux de l’Autorité palestinienne, censée œuvrer pour leur bien, si leurs dirigeants ne sont pas en mesure de donner des emplois de remplacement à tous ceux qui seront ainsi mis au chômage

Même virulence dans la lutte déclarée par l’Autorité palestinienne, Salam Fayyad en tête, contre tous les biens de consommation israéliens vendus en Judée Samarie . Les commerces palestiniens doivent devenir Judenrien. Et sont en passe de le devenir.

Si certains s’en réjouissent, d’autres constatent que ces mesures nuisent aux Palestiniens en premier lieu
Les Palestiniens se voient même interdits de portables israéliens ! Ce dont se réjouissent leurs faux amis...

On voit à quel point ces mesures entrent dans le cadre défini par Washington qui veut des gages et gestes instaurant une plus grande confiance entre les deux parties...

Tout comme cet autre volet concernant une incitation systématique, quotidienne, à la haine anti-israélienne, antisémite et à la délégitimation d’Israël qui continue à être mise en œuvre par l’Autorité palestinienne. Et malheureusement, dans ce domaine aussi les exemples abondent

Activités internationales anti-israéliennes de l’Autorité palestinienne

Dans un communiqué laconique le Premier ministre israélien souligne que « Israël attend de la direction palestinienne qu’elle instaure une ambiance positive pour ces négociations et ne se lance pas dans des activités anti-israéliennes internationales comme elle l’a fait en tentant d’empêcher Israël d’être admis au sein de l’OCDE. »

On peut d’ailleurs se demander également dans quelle mesure l’Autorité palestinienne ne contribue pas activement aux campagnes dites de « Boycott, désinvestissement et sanctions » bien orchestrées de par le monde, avec une branche française.Des ONG, syndicats ou autres mouvements palestiniens en faisant très officiellement partie alors que l’on sait que rien ne peut se faire dans les territoires gérés par l’Autorité palestinienne sans son concours ou tout au moins son accord....

Rumeurs sur un geste palestinien....

Un gros titre du Wall Street Journal suscite de faux espoirs. Il donne à penser, en effet, qu’il y aurait « des concessions palestiniennes plus importantes sur des territoires. » Ce qui est repris ici ou là comme étant un geste palestinien très positif. Par rapport aux négociations les plus récentes avec Ehud Olmert. Or, en lisant l’article on s’aperçoit qu’en réalité « selon des officiels au courant des négociations, » « les Palestiniens pourraient accepter de doubler la quantité de terres de Cisjordanie qu’ils seraient prêts à échanger  » par rapport « aux 1,9 % de terres envisagés selon les deux parties,, »....avant que « M.Olmert ne propose ensuite un échange bien plus important. »

D’ailleurs Saeb Erekat, ce négociateur à vie, dément aussitôt... et qualifie cet article « d’irresponsable »...et « destiné à porter tort aux Palestiniens. »

Côté israélien : toutes les propositions israéliennes ont été rejetées à ce jour

Divers Premiers ministres israéliens ont tenté de parvenir à la paix en faisant des propositions équitables à Yasser Arafat puis Mahmoud Abbas et leurs négociateurs. Propositions refusées.
Ainsi, à Camp David, Ehud Barak, alors Premier ministre, a proposé à Yasser Arafat, sous l’égide de Bill Clinton, alors Président des États-Unis un accord proche de ce que les Palestiniens disaient vouloir. Le dirigeant palestinien l’a refusé, ne voulant même pas discuter de ces propositions sans précédent. Il se passa la même chose dans des rencontres ultérieures notamment à Taba. Quoi que l’on ait pu dire ou écrire à ce propos le témoignage de deux des trois interlocuteurs principaux est incontournable. Pour savoir ce qui s’est réellement passé il faut lire Ehud Barak ou Bill Clinton

Plus récemment un autre Premier ministre israélien, Ehud Olmert, est allé plus loin qu’Ehud Barak à Camp David. Avec le même manque de résultat.

Tentative israélienne de trouver aujourd’hui des terrains d’entente possibles

Conscient de ces échecs le gouvernement Netanyahou veut parvenir à des accords sur ce qui est possible, ce qui serait un énorme pas sur le chemin d’une paix véritable. En mettant au programme des discussion la question de l’eau, par exemple, dans un premier temps. Une question moins connue qui est néanmoins considérée comme l’un des quatre problèmes majeurs actuels entre Israël et les Palestiniens. Une question vitale pour toute la région également. Or, selon le le Premier ministre israélien, « Israël croit qu’il devrait être possible de formuler un projet de coopération régionale, également avec des pays voisins à propos de cette question de l’eau et mobiliser des investissements internationaux qui profiteraient à Israël comme à l’Autorité palestinienne. »
C’est aujourd’hui ce dont il discute avec ses équipes et l’envoyé spécial américain qui chapeaute ces négociations dites de proximité George Mitchell. Des « professionnels des deux côtés » ont participé à ces discussions, seule lueur d’espoir réelle aujourd’hui.

Mais les Palestiniens, Mahmoud Abbas en tête, disent vouloir mettre au premier plan menu de ces négociations les frontières définitives.
Et on retrouve ici ce bon vieil Saeb Erekat qui continue à réclamer « les frontières de 67 »

Et ils ne disent mot des questions de sécurité, jugées primordiales par Israël et qui sont pourtant inscrites dans le premier volet de la Feuille de Route censé être toujours d’actualité.



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