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Ce que révèle Palestinian Media Watch et les remèdes préconisés
Hélène Keller-Lind
Article mis en ligne le 15 mai 2010

Si les Palestiniens ont vécu en bonne intelligence avec les Israéliens pendant toute une période, c’était avant que ne commence une éducation à la haine et la violence mise systématiquement en place par l’Autorité palestinienne. D’où une dégradation préjudiciable aux deux parties mais aussi la preuve que cela est réversible, estime Itamar Marcus, fondateur et directeur de l’ONG Palestinian Media Watch

Une dégradation vertigineuse

En 1999 les Palestiniens considéraient à 76 % qu’Israël venait devant les États-Unis, la France et l’Autorité palestinienne en matière de démocratie et de Droits de l’Homme. C’était après 28 années d’administration israélienne de la Judée Samarie. Mais en 2008, après l’assassinat de 8 élèves d’un Lycée israélien dans une attaque terroriste, selon le New York Times, 84 % des Palestiniens approuvaient ces meurtres. Ce que souligne Itamar Marcus, fondateur et directeur de l’ONG Palestinian Media Watch – PMW –

Cette dégradation vertigineuse s’explique, dit-il dans une interview récente accordée à Joan Brunwasser, par l’éducation à la haine et l’incitation à la violence dispensés systématiquement par l’Autorité palestinienne, ce qui débuta avec l’ère Arafat. La situation actuelle est donc réversible, estime-t-il, mais, bien évidemment, plus le temps passe, plus il sera difficile d’éradiquer la haine suscitée délibérément par cet enseignement.

Négociations de paix mais en parallèle augmentation du terrorisme

Il y a 14 ans Itamar Marcus voulut comprendre pour quelles raisons, alors qu’il n’y avait jamais eu d’attentats suicides en Israël même et alors qu’un processus de paix venait de démarrer avec Arafat la situation avait empiré et le nombre d’attentats terroristes considérablement augmenté. Ceci en dépit du discours de paix tenu officiellement par les dirigeants palestiniens. Et il se rendit compte alors qu’il y avait un double discours palestinien. L’un, officiel, en anglais destiné à l’Occident, l’autre en arabe, destiné aux Palestiniens et au monde arabe. D’où la création d’un Observatoire des Médias Palestiniens, PMW.

C’est à un travail incessant que se livre donc depuis 14 ans cette ONG. Son équipe lit les 3 quotidiens palestiniens, regarde et enregistre les programmes de la télévision officielle palestinienne, examine les manuels scolaires utilisés dans les écoles palestiniennes. Ce qui lui permet de dresser un tableau réel, loin de toute propagande, de la réalité palestinienne et de livrer les résultats de ses observations dans ses Bulletins que l’on reçoit sur abonnement gratuit ou que l’on retrouve sur son site et au cours de conférences données notamment dans divers parlements de par le monde.

On ne peut construire la paix en enseignant haine et violence

Aucune idéologie ne soutend les travaux de PMW si ce n’est la certitude que l’on ne peut construire la paix en dispensant une éducation à la haine et à la violence ou en donnant comme modèle des terroristes ayant assassiné des civils [ ce qui a été récemment le cas avec la glorification de terroristes notoires par l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas et Salam Fayyad y compris ]. Une évidence énoncée par Hillary Clinton lorsque, Sénatrice, elle recevait Itamar Marcus au Sénat américain

« Modifier le tracé de frontières ne dépend que d’une décision politique » souligne Itamar Marcus, « mais la haine reste gravée dans les esprits. »

Lorsque PMW avait montré au Sénat américain des vidéos de la télévision palestinienne dans lesquelles l’Autorité palestinienne incitait les enfants à devenir « martyrs, » Hillary Clinton avait qualifié cette pratique de « maltraitance d’enfants » et les vidéos les pires étaient déprogrammées dès le lendemain de la télévision officielle palestinienne. Ce qui était dans l’intérêt des enfants palestiniens et ce dont se félicite donc Itamar Marcus.

Il explique par ailleurs que l’incitation à la violence est interdite en Israël, qu’Arabes et Palestiniens n’y sont pas attaqués en tant que tel et que si attaques verbales il y a elles ne concernent que les actes terroristes et le fait que le terrorisme soit encouragé par l’Autorité palestinienne.

L’antisémitisme le plus éculé

Dans cet article publié dans OPEdnews.com, il est question d’une parodie jouée en public à l’université islamique de Gaza, filmée et reprise par la télévision palestinienne du Hamas. Le sujet en est le meurtre rituel dont sont accusé des Juifs religieux buveurs de sang musulman...

Mais cette diabolisation des Juifs et d’Israël n’est pas que le seul fait du Hamas, souligne Itamar Marcus. Il donne l’exemple d’un responsable de l’Autorité palestinienne qui accusait Israël de répandre le Sida dans la population palestinienne, de vouloir détruire la mosquée Al Aksa en injectant de l’acide dans ses fondations, de pratiquer quelque 5000 expériences médicales par an sur des prisonniers palestiniens [ accusation reprise par une ancienne prisonnière arabe avec l’approbation de la déléguée palestinienne en France et de Hanine Zoabi, députée israélienne du mouvement Balad, lors d’une conférence de presse à Paris le 14 mars NDLR ].

Autre exemple avec éclairage religieux cette fois : dans un sermon diffusé le 29 janvier 2010 par la télévision officielle palestinienne le prédicateur déclarait : « les Juifs, ennemis d’Allah et de son Messager, ennemis de l’humanité en général et des Palestiniens en particulier, les Juifs sont les Juifs. Même si les ânes cessaient de braire, les loups de hurler, les serpents de mordre, les Juifs ne cesseraient de haïr les musulmans. Le Prophète dit « vous combattrez les Juifs et vous les tuerez. »

Et, alors que des négociations de paix viennent d’être péniblement mises en place par les États-Unis, cette même télévision affirmait qu’Israël vit sur « des terres volées »....

Si Itamar Marcus constate que diabolisation et haine justifient ensuite le terrorisme, il reste convaincu que si l’Autorité palestinienne cesse ces pratiques pour les remplacer par une éducation à la paix, alors la situation pourra enfin progresser. Mais il avertit : plus cela tarde, plus cela deviendra difficile d’effacer la haine.



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