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Le dangereux détour de J Street à la Maison Blanche
Lenny ben david , THE JERUSALEM POST - Adaptation française de Sentinelle 5769
Article mis en ligne le 25 août 2009

Yasser Arafat a cherché à faire la paix avec Israël, Jérémie est une grenouille taureau, le pont de Brooklyn Bridge est à vendre, Brutus était un homme honorable et J Street est une organisation pro Israël. Faux. En tant qu’étudiant de longue date en sciences politiques américaines et des relations USA Israël, je suis fasciné par le phénomène J Street et reconnaissant pour l’exposé récent paru dans ‘The Jerusalem Post’ : « Musulmans et Arabes parmi les donateurs de J Street », qui soulève des questions supplémentaires sur le groupe : comment J Street peut-il se qualifier lui-même « Pro Israël » en défendant des positions qui sont contraires au projet politique traditionnel d’Israël.

Qui se cache derrière cette organisation ? Pourquoi l’organisation n’a-t-elle pas attiré l’attention de journalistes d’investigation, ou bien la presse est-elle réticente à mettre en cause une organisation née comme les « caniches juifs » du président Barack Obama ? Comment une organisation arriviste a-t-elle obtenu une invitation à la Maison Blanche avec le président un an seulement après son lancement ?

Comme la description du ‘Post’ l’a révélé, un aspect de la recherche du financement du groupe de pression est ouvert à l’investigation publique : la Commission Fédérale Electorale des USA (FEC en américain) révèle la liste des donateurs de la Commission d’Action Politique (PAC) de J Street. Il s’avère que la majorité des contributeurs du PAC de J Street sont des Juifs libéraux américains, mais, selon la FEC et la description du ‘Post’, les donateurs du PAC comprennent aussi l’avocat de l’ambassade saoudienne, des dirigeants arabes américains, des leaders étudiants de centres islamiques à travers les USA, des membres du conseil du vrai groupe de pression iranien aux USA, et des responsables arabisants des services des affaires étrangères américains. Au sein du conseil consultatif de l’organisation, il y a d’anciens diplomates et des officiels des USA devenus ensuite des agents étrangers rémunérés par les Saoudiens, les Egyptiens et les Tunisiens.

J Street déclare sur son site Internet qu’avec une levée de 850.000 $, il a contribué à hauteur de 575.000 $ pour des candidats au cours des derniers cycles d’élection, « plus que tout autre PAC pro Israël dans le pays ». Ces détracteurs bien connus d’Israël savent-ils qu’ils donnent à une organisation qui se proclame elle-même ‘Pro Israël’ ? Ou bien les donateurs arabes américains et pro iraniens donnent-ils parce qu’ils perçoivent que les objectifs de J Street rejoignent les leurs : affaiblir l’Etat d’Israël et détériorer la relation USA Israël ?

Selon le problème classique de la poule et de l’oeuf : J Street décide-t-il de sa stratégie politique pour attirer leurs dons, ou les contributeurs décident-ils de la politique de J Street ? Dans le même temps, les amis véritables, sincères et progressistes d’Israël savent-ils qui d’autre remplit les coffres de J Street et de sa Commission d’Action Publique ?

Une organisation pro Israël de bonne foi doit être jugée sur ses fréquentations et le document de la FEC suggère que J Street a bien des fréquentations discutables – un homme « non salarié » est en réalité un milliardaire palestinien ; un donateur « travailleur indépendant » est aussi membre du Conseil National Américano Iranien et travaille au comité des finances de J Street avec la donation minimum de 10.000 $ ; un « avocat » qui participe de 15.000 $ est membre du conseil discrédité et anti Israël de l’ONG ‘Human Rights Watch’ ; un « spécialiste du logement » est un activiste anti Israël de l’Eglise méthodiste ; Un « enseignant » est le fondateur d’une école islamique endoctrinant des étudiants à être contre Israël.

Le directeur de J Street doit prendre les lecteurs du ‘Post’ pour des imbéciles quand il déclare : « je crois que c’est une chose formidable pour Israël d’avoir en nous des gens capables d’élargir l’espace de ceux qu veulent être considérés pro Israël ».

Pourquoi un membre du Conseil National Américano Iranien donne-t-il au minimum 10.000 $ au PAC de J Street ? Peut-être à cause de la relation très étroite entre les deux organisations. En juin, les directeurs des deux organisations ont rédigé ensemble un article dans le ‘Huffington Post’ intitulé : « comment la diplomatie avec l’Iran peut réussir », argumentant contre de nouvelles sanctions imposées à l’Iran.

Les deux organisations ont travaillé en chaîne verrouillée toute l’année passée pour torpiller l’action du Congrès contre l’Iran. Pourquoi une organisation supposée en faveur de la paix et d’Israël travaille-t-elle si dur pour bloquer la législation qui affecterait le régime iranien des ayatollahs ? Visiblement, toute mesure pour gêner le développement nucléaire de l’Iran et aider le Hamas et le Hezbollah serait une mesure vers la paix régionale. Dissuader l’Iran par des sanctions diminuerait la nécessité d’une action militaire contre l’Iran. Cela, de même que se faire le champion de la cause du Hamas, n’a aucun sens.

Le ‘POST’ a aussi remarqué des dons de la part d’individus liés à des groupes Arabo Américains.

En Juin, le directeur de J Street était le conférencier invité à la conférence annuelle du groupe de pression arabe, le Comité Anti Discrimination Arabo Américain. Dans le même ensemble d’intervenants, il y avait la représentante déléguée par J. Street, Donna Edwards (élue Représentant Démocrate du Maryland), l’une des rares membres du Congrès qui refusa de soutenir une résolution du Congrès en janvier reconnaissant à Israël le droit de se défendre contre le Hamas. Le PAC de J Street a récolté 30.000 $ pour Edwards en juin.
Revenons aux questions : Est-ce que les partisans juifs vraiment pro Israël de J Street connaissent l’alliance de J Street avec des Arabo Américains et le groupe de pression de l’Iran ? Et faisant écho aux questions entourant la sollicitation récemment rapportée de ‘Human Rights Watch’ auprès de sources saoudiennes, est-ce que le PAC de J Street a activement recherché des fonds auprès de ces groupes, et quel était le message à leur intention ?

Les partisans de J Street doivent savoir que leur contribution au PAC sont l’objet d’un procès verbal public. Ils le doivent à leur propre réputation pour voir qui figure sur le tableau de service à côté de leur nom.

Est-ce que la direction de J Street’s perpétue la fraude quand elle se dépeint en même temps comme Pro Israël et anti Israël selon les auditoires ? La question doit être posée aux autorités judiciaires, aux donateurs de J Street, et devant la Cour de l’opinion publique pour en décider. Selon la Loi juive, il existe le concept de gneyvat da’at : tromper volontairement. J Street est coupable de cela.

J Street conserve trois entités fiscales : elle conserve l’organisation, le Comité d’Action Politique, et une organisation d’éducation sur le campus. Seules les deux dernières sont transparentes selon la loi des USA, avec des listes de contribution fournies comme notification publique du service des revenus internes et de la FEC. Mais qu’en est-il de l’organisation principale non transparente de J Street ? Les contributions de sources liées à l’Iran ou Arabo Américaines y figurent-elles comme celles du PAC ? Est-ce que J Street sollicite de l’argent selon le modèle de Human Right Watch ?

Cela expliquerait-il son opposition aux sanctions contre l’Iran ? Cela explique-t-il sa politique « impartiale » sur les questions de la guerre d’Israël contre le Hamas ? Son soutien à la pièce antisémite de Caryl Churchill “sept enfants juifs’ ?

Ce n’est qu’en ouvrant tous ses livres comptables que l’on aura le certificat de ‘Kashrout’ de J Street que mérite la communauté progressiste, pro Israël, pro paix.


L’auteur était diplomate de haut rang à l’ambassade d’Israël à Washington, et membre de l’équipe de l’AIPAC à Washington et Jérusalem de 1972 à 1997. Il travaille aujourd’hui comme consultant en affaires publiques.


http://www.jpost.com



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