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Les conditions de Netanyahou

Herb Keinon | Jerusalem Post édition Francaise

dimanche 1er mars 2009, par Desinfos

Les Palestiniens devraient jouir du droit de se gouverner sans pourtant autant menacer Israël, a déclaré le Premier ministre désigné Binyamin Netanyahou dans une interview publiée samedi dans le Washington Post. Le Premier ministre désigné doit rencontrer, mardi, la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton.

Concernant la solution àdeux Etats envisagée par l’ancien président américain George W. Bush en 2002, le chef du Likoud a déclaré : "Je crois qu’il y a un consensus général en Israë l et àl’étranger qui dicte que les Palestiniens devraient pouvoir gouverner leur vie, sans menacer la nôtre."

Voici les points que Netanyahou aimerait exclure d’un futur Etat palestinien :

 Le droit de bâtir une armée. Netanyahou veut être sà»r que le futur Etat palestinien sera démilitarisé et que seules la police et les forces de sécurité interne disposeront d’un armement limité.

 Le droit de conclure des accords avec tous les pays. Netanyahou aimerait éviter une situation où un Etat palestinien pourrait signer un pacte défensif avec l’Iran par exemple.

 Le droit de contrôler son espace aérien. Si un avion qui se dirige vers l’aéroport Ben-Gourion entame l’espace aérien palestinien de quelques centaines de mètres, Netanyahou craint que le nouvel Etat juge qu’il a le droit d’abattre l’engin en question.

 Le droit de contrôler les réserves d’eau. Dans la mesure où les ressources d’eau israéliennes se trouvent en grande partie dans les Territoires, Netanyahou ne veut pas octroyer la mainmise de l’eau àl’Etat palestinien.

 Le droit de contrôler le spectre électromagnétique, c’est-à-dire la radio, la télévision et les transmissions par onde. Netanyahou pense qu’Israë l doit en garder le contrôle pour des raisons de sécurité.

Les restrictions, que le dirigeant du Likoud aimerait voir imposées àun futur Etat palestinien, sont très proches de celles de la Feuille de route présentée aux Etats-Unis en 2003.

Au lieu de s’y opposer, Netanyahou s’était tout simplement abstenu jusqu’àce que l’ancien Premier ministre Ariel Sharon y ajoute des réserves, qui étaient au nombre de 14.