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Ce qui se conçoit clairement, s’énonce aisément
par David Ruzié, professeur émérite des universités, spécialiste de droit international
Article mis en ligne le 17 avril 2008
dernière modification le 18 avril 2008

Décidément, le Secrétaire général des Nations Unies a du mal à voir les choses selon leur déroulement chronologique. La preuve - supplémentaire - en est le message qu’il a fait diffuser par sa porte parole, hier, mercredi, en fin de journée et aux termes duquel, Ban-Ki-Moon se dit « gravement inquiet » « devant l’escalade de la violence dans Gaza et le sud d’Israël aujourd’hui ».

Seulement, là où le bât blesse, c’est lorsque la chronologie est, une fois encore, inversée.

En effet, en premier lieu, « il condamne la mort de civils parmi la population palestinienne, dont des enfants, au cours des opérations militaires israéliennes, et appelle Israël à respecter ses obligations en vertu du droit international humanitaire et des droits de l’homme ».

C’est ensuite, seulement, mais quand même, qu’il « a aussi réitéré sa condamnation des tirs de roquettes dirigés sur des cibles civiles israéliennes ».

Et de terminer par le sempiternel appel à « toutes les parties à la retenue ».

On insistera, en premier lieu, une fois de plus, sur le fait que le respect « du droit international humanitaire et des droits de l’homme » devrait valoir également pour l’autre partie, même si elle ne constitue pas une entité juridique reconnue sur le plan du droit international.

A la limite, le respect des civils israéliens relève autant de la morale que du droit international.

En second lieu, mettre les deux parties sur le même plan de la retenue paraît indécent.

Les terroristes palestiniens, quelle que soit leur affiliation (Hamas, Djihad islamique, Fatah...) ne font preuve d’aucune retenue, puisqu’ils tirent, purement et simplement en direction du territoire israélien, voire s’en prennent directement à des civils, comme ce fut le cas, la semaine dernière à Nahal Oz.

Quant aux forces armées israéliennes, compte tenu de leur puissance de frappe, elles font manifestement preuve de retenue, car, sinon, ce ne serait pas une vingtaine de victimes, que l’on dénombrerait mais des centaines, ce qui permettrait, pourtant, d’éliminer effectivement beaucoup plus de terroristes.

A ce sujet, on notera que, décidément, il y a des mots, qui « écorchent » la bouche des journalistes ou qui bloquent les touches de leurs claviers, car ils s’obstinent à parler de « militants » ou au mieux d’ « activistes ».

On ne renoncera pas à rappeler qu’en « vertu du droit international humanitaire et des droits de l’homme », il y a lieu de dissocier les cibles civiles des cibles militaires, ce que persistent à ignorer les terroristes palestiniens.

Or, c’est cette violation d’une règle fondamentale qui rend inévitable les « dégâts collatéraux », qui surviennent, dans le cadre des actions de légitime défense entreprises par les forces armées israéliennes.

De sorte que si nous avions été chargé de rédiger le message du Secrétaire général des Nations Unies, nous aurions écrit qu’ « il réitère sa condamnation des tirs de roquettes dirigés sur des cibles civiles israéliennes » et, de façon impartiale « qu’il regrette, également, la mort de civils parmi la population palestinienne, dont des enfants, au cours des opérations militaires israéliennes ».

Et nous n’aurions pas manqué de rappeler que les « obligations en vertu du droit international humanitaire et des droits de l’homme » pèsent sur toutes les parties à un conflit, s’agissant notamment, de la distinction entre cibles civiles et cibles militaires.

Seulement voilà, nous ne sommes pas le porte parole du Secrétaire général des Nations Unies.



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