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L’Union Européenne : Les élections législatives qui viennent de se tenir en Iran « n’ont été ni libres, ni équitables »
d’après Romandie News | AFP
Article mis en ligne le 16 mars 2008

Les élections législatives qui viennent de se tenir en Iran « n’ont été ni libres, ni équitables », a déclaré dimanche la présidence slovène de l’Union européenne dans un communiqué publié à Bruxelles. L’Union Européenne exprime « sa profonde préoccupation devant le fait que les procédures électorales dans la République islamique d’Iran ont été au-dessous des standards internationaux et que le processus électoral n’a pas permis des élections véritablement concurrentielles », a indiqué la présidence slovène.

Elle souligne « son profond regret et sa déception » devant la disqualification par les autorités iraniennes, avant le scrutin, d’un grand nombre de candidats réformateurs. Ces exclusions « constituent une claire violation des normes internationales », estime-t-elle.

Cette large victoire était attendue, compte tenu de la disqualification avant le scrutin d’un grand nombre de candidats réformateurs par les autorités. Le même procédé avait largement contribué à la victoire des conservateurs aux législatives de 2004.

Les réformateurs ne s’en sont pourtant pas si mal tirés, et espèrent obtenir jusqu’à 20% des sièges. « Malgré toutes les restrictions, nous avons réussi à perturber le jeu de nos adversaires », disait samedi Abdollah Nasseri, porte-parole de la Coalition des réformateurs.

Mais dans la capitale, qui fournit trente sièges à la chambre, ce sont les conservateurs qui ont franchi le barrage du premier tour sans difficultés.

Avec près de deux tiers des bulletins dépouillés, les quatorze candidats élus dès le premier tour sont tous conservateurs.

Trente-deux candidats restent en ballottage pour le deuxième tour qui se tiendra le 18 ou le 25 avril, ce qui laisse encore une chance aux réformateurs d’y effectuer une percée.

M. Nasseri a assuré samedi que sa formation réformatrice n’en était pas moins « en bonne position » dans la capitale pour le deuxième tour.

Le vote à Téhéran était aussi un test pour deux formations conservatrices en partie rivales, le Front uni des défenseurs des principes, la principale, et la Coalition élargie des défenseurs des principes.

Le Front uni, inclut le mouvement du président ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad, le « Doux parfum de servir », alors que la Coalition élargie est parrainée par des conservateurs critiques du président, dont l’ex-négociateur du dossier nucléaire Ali Larijani et le maire de Téhéran Mohammad Baqer Qalibaf.

La coalition élargie partageait l’essentiel de ses candidats dans le pays avec ceux du Front uni, mais avait décidé de défier ce dernier dans la capitale.

Les premiers résultats marquent un échec pour la Coalition à Téhéran. Cinq de ses principaux candidats sont éliminés dès le premier tour et un seul, Mohammad Khoshchereh, se trouve en ballottage, difficile, pour le deuxième tour.

En revanche, quatre candidats affiliés au « Doux parfum de servir » et inscrits sur la liste du Front uni sont élus dès le premier tour alors que trois autres sont en bonne position pour passer au deuxième.

A la différence de la province, où les enjeux locaux sont prioritaires, le vote dans la cap itale est perçu avant tout comme politique.

Il marque aussi un échec relatif pour la formation de l’ex-président du Parlement Mehdi Karroubi et son parti réformateur Confiance nationale.

Tout en partageant un grand nombre de candidats avec la Coalition des réformateurs, soutenue par l’ex-président Mohammad Khatami, il était en compétition avec elle sur Téhéran.

Le parti de la Confiance nationale n’aura aucun siège qui lui soit propre à Téhéran. Il avait été pourtant mieux traité que la Coalition des réformateurs par le Conseil des gardiens de la constitution, chargé du filtrage des candidats.

Les résultats de M. Karroubi ont peut-être pâti des remerciements publics qu’il avait adressés au Conseil, et des critiques qu’il avait adressées à l’encontre des partisans de M. Khatami.

« Le régime était plus tolérant à l’égard de Karroubi, mais l’électorat a favorisé les candidats de Khatami », a dit à l’AFP l’analyste Mohammad Soltanifar.



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