La tension est de nouveau montée vendredi entre le Hamas et les partisans du président Mahmoud Abbas dans la bande de Gaza, où un conseiller du gouvernement palestinien a été enlevé et trois membres du Fatah ont été tués par une bombe lors de funérailles.
Le mouvement islamiste Hamas, qui contrôle la bande côtière depuis la mi-juin, a annoncé que ses forces avaient arrêté à son domicile Omar al Ghoul, un conseiller du Premier ministre Salam Fayyad, fidèle au Fatah du président Abbas.
Ghoul était depuis trois mois en Cisjordanie, à Ramallah, siège du gouvernement palestinien. Sa famille vit quant à elle à Gaza et il était venu jeudi lui rendre visite pour un deuil.
Abbas a publié un communiqué aux termes très fermes, lu à la télévision, dans lequel il condamne cet « enlèvement » et accuse le Hamas d’être à l’origine de l’explosion qui a visé le cortège funéraire de trois activistes tués jeudi dans un raid aérien israélien.
Cet attentat a fait trois morts et 35 blessés dans la foule en deuil.
Selon les services de sécurité du Hamas, c’est un homme dans le cortège qui a accidentellement fait exploser une grenade.
Mais Abbas a rejeté cette version, parlant d’une attaque délibérée contre le peuple palestinien.
Un responsable du Hamas, Sami Abou Zouhri, a pour sa part accusé le Fatah de chercher à « empoisonner l’atmosphère » avant les célébrations samedi du 20e anniversaire de la fondation du mouvement islamiste.
De grands rassemblements sont prévus à Gaza mais les manifestations du mouvement islamiste ont été interdites par le président Abbas en Cisjordanie, que contrôle le Fatah.