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Nouvelle polémique sur l’existence d’un programme nucléaire secret syrien...
Article mis en ligne le 5 octobre 2007

On se demande de plus en plus si la Corée du Nord n’aide pas la Syrie à se doter d’installations nucléaires. Nous vous le disions la semaine dernière, ces soupçons ont surgi après que des avions militaires israéliens aient pris des photos qui montrent ce que l’État hébreu pense être des installations nucléaires en Syrie. Des installations dont Jérusalem pense qu’elles ont été fournies à Damas par P’yongyang.

Sans confirmer l’information, le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, a affirmé que si c’était le cas, cela poserait des problèmes très graves. Il a ajouté que les États-Unis surveillaient les mouvements de la Corée du Nord et de la Syrie, de très près. De leur côté, P’yongyang comme Damas ont tout démenti en bloc, en dénonçant une nouvelle stratégie américaine pour protéger Israël.
(KBS World radio, le 17-09-2007)

Le projet syrien en matière nucléaire a toujours semblé modeste et jusqu’à présent n’avait pas abouti, pensait-on, à de grands résultats. C’est ce qui ressort du peu d’informations publié à ce sujet depuis des décennies, par la presse ou par des instituts de recherche. Des informations dont Yossi Melman, dans Ha’aretz, tente de faire la synthèse.

Cette synthèse commence en 1969, deux ans après la guerre des Six jours. Et comme leçon, sans doute, de cette guerre, le président de l’époque, Hafez El-Assad, décide cette année là de mettre sur pied en Syrie, les fondements d’un centre de recherche nucléaire scientifique et technologique. Damas signe alors le traité de non-prolifération pour obtenir l’assistance de l’Agence internationale de l’énergie atomique.

Mais ce n’est que 17 ans plus tard, en 1986, que la Syrie créé effectivement, avec l’aide de l’Agence internationale de l’énergie atomique, sa première centrale expérimentale destinée à produire de l’uranium à partir du phosphate, un projet, explique-t-on à Damas, qui servira un jour à alimenter une centrale électrique.

L’étape suivante, c’est en 1991, l’achat en Chine, par la Syrie, d’un petit centre de recherche nucléaire qui est installé près de Damas et d’une puissance d’à peine 30 kilowatts. Parallèlement, la Chine fournit à la Syrie un kilogramme d’uranium enrichi.

Tout cela est contrôlé par l’AIEA et selon tous les experts, ce genre de petite centrale ne peut servir effectivement qu’à des fins scientifiques. Mais selon d’autres informations en provenance souvent de sources proches des partis d’opposition syriens, Damas chercherait à aller bien au-delà de ces modestes projets.

Ainsi, le père de la bombe atomique pakistanaise, le docteur El-Qadeer Khan, aurait effectué une visite en Syrie, dans les années 1990 et offert ses services. En 1998, un accord secret de coopération nucléaire aurait été signé entre Damas et Moscou, pour permettre à la Syrie de construire une centrale de 25 mégawatts, ce qu’a toujours démenti à Moscou, le ministère des Affaires étrangères.

Et puis on a parlé aussi d’une dizaine de spécialistes nucléaires irakiens qui auraient fui leur pays avant l’invasion américaine et auraient trouvé refuge et du travail, en Syrie. Ces derniers jours, dans le sillage du raid de l’armée de l’air israélienne, le Washington Post a évoqué une installation militaire nucléaire en Syrie, fruit d’une coopération avec la Corée du Nord.
(Kol Israël, le 17-09-2007)



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