Le président de la commission parlementaire des Affaires étrangères et de la Défense, Tzahi Hanegbi, a assuré que Tsahal était prêt à réagir en cas de représailles syriennes. Malgré le silence des dirigeants politiques et militaires sur le raid israélien du 6 septembre au dessus de la Syrie, Tsahi Hanegbi a indiqué dimanche qu’il fallait « prendre au sérieux les menaces syriennes, l’expérience du passé nous ayant appris que les déclarations agressives des dirigeants de Damas pouvaient parfois être suivies d’actes ».
Il a d’autre part précisé que Tsahal était bien mieux préparée que l’an dernier, après avoir tiré les leçons de la deuxième guerre du Liban.
De son coté, le chef des renseignements militaires, le général Amos Yadlin, qui intervenait devant la commission des Affaires étrangères et de la Défense de la Knesset, a affirmé qu’Israël « avait retrouvé sa capacité de dissuasion depuis la fin des combats contre le Hezbollah chiite au Liban il y a un an, et que cette faculté dissuasive de Tsahal faisait dès à présent son effet sur Damas et Téhéran ».
Les détails de l’opération aérienne sur la Syrie restent toujours soumis à une stricte censure, mais la presse locale contourne l’obstacle en citant des médias étrangers, selon lesquels l’attaque lancée par l’aviation israélienne aurait visé un site abritant des équipements nucléaires en provenance de Corée du Nord, affirmation d’ailleurs qualifiée de mensongère par les syriens. Le quotidien britannique The Observer a de son coté évoqué la présence de huit chasseurs israéliens F15, qui auraient bombardé plusieurs cibles militaires syriennes.