Sept roquettes Qassam se sont abattues hier sur le Néguev occidental. L’une d’entre elle a atterri dans le salon de Meïr Timsit, un habitant de Sdérot. Le Yediot Aharonot rapporte que les membres de la famille, qui s’étaient réfugiés dans leur abri, n’ont pas été blessés, deux enfants ont toutefois été pris de panique.

Le journal rappelle que ce n’est pas la première fois que la Famille Tismit paye le prix des tirs de Qassam : il y a trois mois, une roquette avait touché la maison de Yossi Timsit, frère de Meïr, blessant sa femme et son fils. Les six autres roquettes tombées hier n’ont fait ni blessé ni dégât.

Le journal ajoute que la ministre de l’Education, Yuli Tamir, se rendra ce matin à Sdérot afin de constater les avancées dans le domaine du blindage des écoles de la ville. La ministre rencontrera les représentants des parents d’élèves de la ville qui devraient lui signifier que, dans l’état actuel des choses, alors que la plupart des écoles restent exposées aux roquettes Qassam, ils ne permettront pas l’ouverture de l’année scolaire. Pour les parents, écrit le journal, si l’Etat n’est pas prêt à protéger les écoles, il doit proposer des lieux de substitution en dehors de la ville.

La ministre pour sa part devrait exposer aux parents un plan qui élaboré par le ministère de l’Education, selon lequel une partie des abris situés dans les écoles seront reconvertis en salles de classe. De plus, les classes existantes qui ont déjà été protégées seront exploitées au maximum grâce à des « doubles journées scolaires », une classe y étudiant le matin, l’autre l’après-midi.

La présidence palestinienne dément un changement de position de Mahmud Abbas

La présidence de l’Autorité palestinienne a publié un communiqué démentant les information publiées hier dans le Haaretz, selon lesquelles le président Mahmud Abbas aurait changé d’avis et n’exclurait plus totalement la possibilité de créer un Etat palestinien dans des frontières provisoires.

Selon le journal, ces informations ont mis dans l’embarras la direction du Fatah qui craint que le Hamas ne s’en serve comme munition dans le cadre de la guerre psychologique entre les deux organisations. En effet, l’acceptation de certaines expressions telles que « frontières provisoires » risque d’être perçue dans l’opinion publique palestinienne comme un renoncement à certains « principes sacrés », ce qui pourrait mettre en péril l’ensemble des pourparlers en vue de la conférence de paix de l’automne prochain. Le Fatah risque alors d’être taxé de naïveté, voire de collaboration avec l’ennemi israélien.

Tout ceci, explique le journal, oblige Israël à beaucoup de prudence et de sensibilité dans le cadre des négociations sur l’accord de principe avec les Palestiniens. La méthode qui pourrait être choisie est celle d’une « ambiguïté constructive », un accord qui serait rédigé de telle manière que chacun des deux camps puisse l’interpréter selon ses besoins. Ainsi, par exemple, en ce qui concerne les frontières, on pourrait parvenir à un compromis selon lequel les Palestiniens accepteraient des frontières provisoires, mais reporteraient la proclamation d’indépendance jusqu’à la signature d’un accord fixant des frontières permanentes. Ehud Olmert pourrait alors faire valoir le succès de son plan de séparation d’avec les Palestiniens. Mahmud Abbas, quant à lui, pourra s’enorgueillir d’avoir libéré de la présence israélienne 92 % de la Cisjordanie.

La réussite de ce plan dépend en premier lieu de la communauté internationale qui devra garantir qu’Israël accordera aux Palestiniens une compensation équitable en échange des blocs de colonies et que le calendrier sera respecté.

DIPLOMATIE

L’ambassadeur d’Israël à l’ONU rencontre Benazir Bhutto

Le Yediot Aharonot révèle que l’ancien Premier ministre pakistanais, Benazir Bhutto, qui vit actuellement en exil, a rencontré la semaine dernière à New York l’ambassadeur d’Israël aux Nations-Unies, Danny Gilerman. Ce dernier s’est refusé à tout commentaire, toutefois des diplomates israéliens ont qualifié cette rencontre de « développement intéressant ».

Le journal ajoute que la ministre des Affaires étrangères, Tzipi Livni, qui participera le mois prochain à l’assemblée générale des Nations-Unies, pourrait profiter de cet événement pour s’entretenir avec des officiels pakistanais./.